Deuxième édition de la Supercopa Euroamericana, nouvelle épreuve créée la saison dernier visant à faire s’affronter vainqueur de la Copa Sudamericana et vainqueur de l’Europa League. Si Séville a pris sa revanche sur 2015, la deuxième édition avait déjà des airs de dernière.

Oubliés les près de 45 000 millonarios s’époumonant derrière leur River à la conquête d’un titre qui s’il n’était pas encore officiel, avait l’intérêt d’offrir aux vainqueurs des deux autres compétitions continentales une opportunité de jouer l’équivalent d’un Coupe Intercontinentale. Oubliés donc dès la deuxième édition.

Placée au cœur d’une tournée floridienne, disputée en plein Disneyland dans un stade niveau district, la deuxième édition, que nombreux voyaient déjà devenir officielle l’an passé après le succès de la première, ne fut finalement qu’un simple match de préparation anodin disputé devant à peine 5000 personnes. Une insulte.

Pourtant sur le terrain, l’opposition entre le Séville de Sampa et le nouveau Santa Fe parti sur un autre cycle aurait pu/dû être intéressant. Mais le manque de pression à cette rencontre aura finalement rapidement eu raison d’elle. Alors que les Cardenales s’offraient la première escarmouche de la partie, les sévillans allaient accélérer peu après le quart d’heure pour plier le match. Konoplyanka profitait d’un plongeon des plus moyens de Robinson Zapata pour ouvrir le score, dans la foulée, Kevin Gameiro concluait un joli mouvement initié par le trio Escudero, Vázquez, Konoplyanka. A 2-0 tout semblait tranquille pour les Européens jusqu’à l’expulsion aussi sévère que stupide de Nico Pareja pour s’être quelque peu chauffé avec Gordillo. Alors Santa Fe prenait quelque peu le contrôle de la partie, passait à une main de Soria de réduire l’écart juste avant le retour des vestiaires, juste avant qu’Arboleda ne soit à son tour exclu sans que l’on comprenne véritablement pourquoi.

A dix contre dix, la rencontre baissait ensuite d’intensité en seconde période, perdait un intérêt qu’elle aurait dû avoir mais dont le contexte avait privé. Les Cardenales revenaient à un but à l’heure de jeu, Moya profitant dans ballon repoussé par Soria, se procuraient deux autres situations, se voyait refuser un but pour un hors-jeu peu évident, rien n’y faisait. Battu l’an dernier au Monumental (lire Supercopa EuroAmericana : River remporte l’intercontinentale bis), Séville prend sa revanche. Mais à l’image de l’horrible Coupe Mickey venue prendre la place du véritable trophée de l’an dernier, la Supercopa EuroAmericana pourrait bien avoir été enterrée alors même qu’elle venait de naître.

 

Feuille de match

 
Independiente Santa Fe 1 – 2 Sevilla FC

Copa EuroAmericana 2016

ESPN Sport Complex – environ 5 000 spectateurs

Buts : Moya (62) pour Santa Fe, Konoplyanka (19) et Gameiro (21) pour Séville

Arbitre : Vincent Apple-Chiarella

Avertissements :Gameiro, Anchico, Moya, Llorente, Soria et Escudero

Expulsions : Pareja (min. 28) et Arboleda (min. 45)

Formations :

Independiente Santa Fe : Zapata; Arboleda, Moya, López, Mosquera; Roa, Gordillo, Pico (Falcón, min.34), Anchico (Perlaza, min.46); Omar Pérez (Salazar, min.55), Osorio (Gómez, min.55). Entraîneur : Alexis García.

Sevilla FC :David Soria; Coke, Pareja, Kolo, Escudero (Diego González, min. 86); Kranevitter (Nzonzi, min. 46), Franco Vázquez (Iborra, min. 70), Correa (Mariano, min. 46); Sarabia, Konoplyanka (Carriço, min. 46), Gameiro (Llorente, min. 46). Entraîneur : Jorge Sampaoli.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.