Ils étaient deux, l’Atlético Paranaense et Botafogo, deux Brésiliens à se déplacer pour défendre un court avantage, deux brésiliens à qui on promettait bien des soucis. Mais les deux Brésiliens ont su résister. Retour sur une nuit brésilienne.

C’est l’histoire d’une malédiction qui tourne à la frustration permanente. L’histoire de Colo-Colo et la Libertadores. Avec un seul but à remonter, le Cacique, auteur d’une sortie convaincante en championnat, pouvait espérer retourner la situation. L’affaire était d’autant mieux engagée que dès la troisième minute, Emerson Silva marquait contre son camp et mettait les Chiliens en position de qualifié. Une position que Colo-Colo ne sait pas gérer. Car une fois le coup encaissé, Botafogo s’est mis en route, a commencé à s’installé dans le camp adverse et à menacer les cages de Justo Villar. Celui-ci intervenait devant Montillo, puis sortait une tête d’Emerson avant de sauver Barroso d’un csc. Le Cacique n’était plus dangereux et au retour des vestiaires, les Brésiliens restaient maîtres du jeu, sans pour autant faire preuve d’un talent fou mais profitant d’un adversaire incapable de garder le ballon. Alors Montillo commençait à peser davantage, la peur d’une nouvelle désillusion s’immisçait dans les têtes des hinchas venus remplir le Coliseo de Macul. La sortie d’Airton pouvait réduire l’efficacité du Fogão, en face, Jaime Valdés et Ramon Fernández étaient totalement inoffensifs, le jeu des locaux se réduisait à peau de chagrin. Alors l’inévitable se produisait à l’entrée des 10 dernières minutes. Rodrigo Pimpão éteignait le Monumental, le match avait définitivement basculé. Incapable de revenir, peu soutenu par une barra qui faisait interrompre la rencontre, Colo-Colo allait devoir se faire à l’idée que la malédiction continentale est bien réelle et laisse Botafogo filer vers le deuxième tour.

Un but à remonter, telle était aussi la mission de Millonarios après la défaite concédée au Brésil la semaine passée. Alors qu’on pouvait s’attendre à voir le Millo fondre sur les buts du Furação, ce sont les Brésiliens qui se procuraient les premières situations. Nikão passait à deux reprises à un rien d’ouvrir le score pour les visiteurs, les Colombiens étaient freinés d’entrée de partie. Puis le match s’équilibrait, les fautes commençaient à hacher le jeu et Millonarios peinait à se montrer véritablement dangereux même si les situations commençaient à se multiplier sur les buts de Weverton au fur et à mesure que les corners s’accumulaient. Au retour des vestiaires, l’Atlético Paranaense se procurait encore la première situation mais Millonarios commençait à poser son jeu, Machado et Rojas pesant de plus en plus. Les locaux allaient parvenir à revenir à hauteur des Brésiliens peu avant l’heure de jeu lorsque Jhon Duque trompait le portier adverse. Le Millo tentait alors de tuer le match histoire de s’éviter une délicate séance de tirs au but mais se montrait trop peu inspiré offensivement pour y parvenir. On allait ainsi comprendre les raisons de la crainte de la séance de tirs au but côté Millonarios. Franco et Núñez échouaient, personne ne cédait côté Atlético Paranaense, les Brésiliens seront au second tour.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.