Dos à dos après la manche aller, Urawa et Al Hilal se retrouvaient au Japon pour décider lequel des deux ramènerait son pays sur le toit de l’Asie. Et au jeu du plus malin, ce sont les Japonais qui ont pris le dessus.
Revenu d’Arabie Saoudite avec un bon nul, Urawa avait son destin en main à l’heure d’accueillir Al Hilal dans un Saitama Stadium tout de rouge vêtu. Côté Saoudiens, tout espoir n’était pas perdu, le nul de l’aller ne condamnant en rien les hommes de Ramón Díaz qui devaient cependant faire sans Carlos Eduardo, blessé à l’aller. L’Argentin renforçait alors son milieu de terrain et placer Omar Khribin seul en pointe.
Le premier acte aura été plus nerveux que joueur, les occasions se faisant rares, une frappe hors cadre de Kazuki Nagasawa d’entrée de partie à laquelle Salem Al Dawsari répondait plus de 20 minutes plus tard d’une autre frappe non cadrée. Il fallait alors attendre la seconde période pour vivre un match plus intense, où la tension était palpable. La pression des visiteurs était forte, le milieu parvenait à créer quelques décalages mais les hommes de Díaz manquaient à la fois de justesse dans les centres, tous aspirés par un Nishikawa finalement serein, tout autant qu’ils manquaient de présence dans l’axe, la sortie de Khribin, il est vrai peu en vue, ne faisant qu’empirer les choses.
Alors au final, c’est Urawa qui se procurait les meilleures situations, la plus belle restant la tête de Koroki sauvée au prix d’un miracle par Abdullah Al Maiouf. On sentait bien qu’une des deux équipes allait finir par céder. Nerveusement friables, les Saoudiens se retrouvaient logiquement à dix pour une grossière faute de Salem Al Dawsari, ils semblaient alors avoir enterré leurs espoirs. Ne restait alors plus aux Reds qu’à plier l’affaire, Rafael Silva allait s’en charger. Le Brésilien, incertain toute la semaine et finalement aligné sur le terrain après avoir reçu une série d’injections, jouait de son corps pour percer plein axe et allait fusiller le portier saoudien. On jouait la 88e minute, Urawa venait de tuer le suspense tant Al Hilal paraissait sans idée.
Faute de n’avoir concrétisé ses opportunités à l’aller, Al Hilal perd ainsi sa quatrième finale d’ACL (sur six disputées), Urawa quant à lui retrouve un titre qu’il attendait depuis 10 ans. En décrochant sa deuxième Ligue des Champions asiatique, les Reds ramènent ainsi le Japon sur le toit de l’Asie après 9 ans d’absence en finale (et de titre) et seront du rendez-vous de la Coupe du Monde des Clubs 2017 où ils affronteront le vainqueur du match Al-Jazira – Auckland pour espérer affronter le Real Madrid en demi-finale.