Ç’aurait dû être une nouvelle soirée de passion autour d’un grand match, ç’aura finalement été un drame. Le clásico hondureño n’a pas eu lieu, pire, certains y ont laissé leur vie.
Tout semblait parti pour une nouvelle chaude soirée de clásico hondureño à Tegucigalpa. Olimpia et Motagua s’affrontaient pour le compte de la cinquième journée de l’Apertura. Mais le match n’a jamais eu lieu. Les autorités étaient conscientes du haut risque autour du match, de nombreuses forces de police avaient été dépêchées, mais rien n’a pu éviter le chaos. Tout a commencé à l’arrivée du car des joueurs de Motagua au stade. À l’image du dernier River-Boca de la Libertadores, celui-ci s’est retrouvé pris au piège arrivé au barrio Morazán lorsqu’environ 250 « supporters » d’Olimpia l’ont attaqué avec des jets de pierres et de bouteilles. Emilio izaguirre, Roberto Moreira et le gardien argentin Jonathan Rougier ont ainsi été blessés par les éclats de verre.
? Reprochable y lamentable
— Fútbol Club Motagua (@MOTAGUAcom) August 18, 2019
? La barra Ulta Fiel, atacó el bus de nuestro equipo cuando iba en camino al estadio nacional y varios de nuestros jugadores fueron herido por los vidrios, esto tiene que ser sancionado duramente por las autoridades correspondientes pic.twitter.com/VuaE1gQvUB
Les choses ont ainsi dégénéré aux abords de l’Estadio Nacional, les barras des deux camps décidant d’en venir aux mains. Les débordements se sont ainsi produits également en tribunes, la guerre était totale. La faute notamment au fait qu’ayant vu leur tribune fermée, les membres de la barra Ultra Fiel (ce qui pourrait être la cause du caillassage), se sont placés ailleurs dans le stade, au milieu des autres supporters et donc non loin de ceux de Motagua. Lorsque, suite aux affrontements en dehors, notamment avec les forces de polices contraintes d’utiliser des gaz lacrymogènes, les portes d’accès au terrain furent ouvertes pour les spectateurs restés en tribunes, les membres de la barra présents dans le stade en ont profité pour aller agresser les supporters de Motagua. La situation est alors devenue hors de contrôle. Au final, quatre personnes ont perdu la vie, deux dans chaque camp, plusieurs dizaines ont été blessées.
Chaque club y est depuis allé de son communiqué pour condamner ces actes inacceptables. Wilfredo Guzmán, le président de la Liga Nacional, a tenu une conférence de presse ce lundi. Il déclare ainsi : « Nous sommes tous coupables par la mauvaise manière dont nous donnes les informations, nous créons des conditions inadéquates. Je suis touché parce que ce type d’événement n’est pas prévu pour générer cela ». Le président annonce ainsi la tenue d’une réunion avec le ministre de la sécurité et les dix présidents de club ce mardi afin de tirer les conclusions de ces débordements et uniformiser les moyens de sécurisation des stades. De son côté, le secrétaire général de la Liga Nacional, José Salomón Galindo a tenu à préciser que les événements se sont produits en dehors des anneaux sécurisés mis en place selon les procédures validées par la CONCACAF et la FIFA. Pendant ce temps, la ministre des communications, María Andrea Matamoros, a rappelé qu’il était de « la responsabilité de tous, médias, journalistes, supporters, d’appeler au calme et de respecter les autorités ».



