Sauf improbable retournement de situation, le Vénézuélien sera le nouveau sélectionneur de la Verde.
La réunion du comité exécutif se tient de mercredi à la fédération, elle devrait déboucher sur la nomination du nouveau sélectionneur de la Bolivie. Certains noms avaient été évoqués, on parlait notamment de Camacho et de Crespo, comme nous vous l’annoncions, ils n’étaient que des bruits, le poste de sélectionneur s’est joué entre César Farías et Luis Fernandez. Le Français était parti de loin alors que tout indiquait que le poste était promis au Vénézuélien, il aura cependant réussi à faire semer le doute dans les rangs du comité exécutif, certains se rangeant derrière son nom. Mais cela n’a pas suffi, César Farías sera selon toute vraisemblance et sauf improbable retournement de situation nommé au poste de sélectionneur de la Verde, l’annonce devrait intervenir ce jeudi voire ce vendredi.
L’homme du président
Le Vénézuélien a ainsi affirmé ce mardi à la télé argentine être proche d’un accord mais a indiqué que son avocat était alors en route pour La Paz afin de négocier les derniers points du contrat, déclarant qu’il ne voulait pas d’une situation « instable ». Et pourtant, celle-ci devrait l’être. Car ce qui a finalement fait pencher le vote en faveur de César Farías est sa proximité avec le président de la FBF, César Salinas. Farías était déjà favori pour se succéder à lui-même en janvier dernier mais son dérapage avec des membres du staff de Bolívar avait « offert » le poste de Eduardo Villegas dont le mandat à la tête de la Verde a souvent été savonné (divulgation des listes avant leur officialisation, refus systématiques à chaque demande – nutritionniste, GPS pour les joueurs, etc…). Nul doute que le Vénézuélien aura plus de pouvoir que son prédécesseur mais sa tâche ne s’annonce pas des plus simples.
Elle est résumée par l’emploi du mot instable. Il n’est pas anodin. Car si le contrat proposé à Farías est du même ordre que celui qui fut proposé à Luis Fernandez, quelques clauses sont bien plus dangereuses qu’elles n’y paraissent. Le Français avait ainsi une triple mission : les qualifications pour la Coupe du Monde 2022 (dont les éliminatoires débutent en mars prochain), une bonne figuration à la Copa América 2020 (la Bolivie se retrouve dans le groupe Sud avec Argentine, Uruguay, Chili, Paraguay et Australie ou Qatar) et surtout, le tournoi préolympique de janvier prochain avec les u23. Entre temps, la Verde aura disputé quatre amicaux, les deux premiers dans quelques jours face à l’Équateur et aux u23 argentins (!!), les deux autres en octobre, probablement face au Costa Rica et face à Panamá. Pour résumer, les éliminatoires de mars prochain arriveront après neuf rencontres dirigées par le Vénézuélien. Difficile de croire qu’il résisterait à un bilan aussi négatif que lors de son dernier mandat (une victoire en cinq rencontres, face à Myanmar). D’autant qu’en coulisse, rien ne sera pardonné à l’homme du président, un homme qui ne fait pas l’unanimité et la carte Luis Fernandez reste dans le jeu de certains. Autant dire que ceux qui espéraient une nouvelle dynamique, un nouveau mode de fonctionnement, devront attendre encore.



