Alors que la Côte d’Ivoire confirme sa victoire en ouverture, l’équipe de France est de nouveau tombée face à un Mexique mieux organisé.
On s’attendait à un récital, il y aura eu une victoire sur un fil. Après l’impressionnante maîtrise affichée face à l’équipe de France, on imaginait voir la Côte d’Ivoire faire mal à une Corée du Sud qui paraissait bien trop tendre pour faire face. Il n’en fut rien. Si les jeunes éléphants ont rapidement ouvert la marque, une fois encore par l’intermédiaire de Christ Wawa, la suite de la rencontre fut bien plus compliquée que prévu. La faute à un manque de justesse à la fois technique et dans les choix qui a souvent plombé les nombreuses situations que la Côte d’Ivoire pouvait se procurer. Certes les jeunes Guerriers Taeguk n’étaient pas des plus dangereux durant le premier acte, mais au fil des minutes, en particulier après le retour des vestiaires, la menace se précisait. Avec un excellent Kim Jung-hyun à la baguette et les percussions dévastatrices de Park Ju-yeong, la Corée du Sud venait titiller l’arrière garde ivoirienne. Les Éléphanteaux avaient finalement la bonne idée de faire le break sur une belle action collective conclue de la tête par Patrick Ouotro sur un centre tendu d’Abdramane Konaté. Car la Corée du Sud était finalement mieux organisée et aurait sans doute mérité mieux. Elle obtenait juste récompense d’une belle frappe de Yong-jun Hong en toute fin de partie. Trop tard, avec deux défaites, elle aura désormais du mal à éviter la dernière place du groupe alors qu’en face, la Côte d’Ivoire enchaîne un second succès qui lui permet de rêver de finale.
Car dans l’autre rencontre du groupe du jour, la France n’avait pas d’autre choix que celui de s’imposer pour venir se mêler à la lutte. Il n’en fut rien. Au coup d’envoi de la rencontre opposant les Bleus au Mexique, on notait que Landry Chauvin avait décidé de tout changer, son onze de départ étant totalement remanié. Cela se traduisait dans le jeu avec une équipe de France qui peinait à se montrer réellement dangereuse malgré un excellent Antoine Joujou aux commandes parfaitement appuyé par l’hyperactivité d’Étienne Camara. De son côté, le Tri mexicain procédait en contre, guettant la moindre opportunité, trouvant souvent des espaces dans son couloir droit où le duo Ricardo Montreal – Rodrigo Huescas causait quelques soucis. Si Yann Lienard s’employait lorsque mis à contribution, le score nul et vierge sanctionnant les quarante-cinq premières minutes était finalement logique. Les choses accéléraient en début de seconde période lorsqu’Efraín Álvarez, qui n’avait guère pesé jusqu’ici, prenait le temps de régler sa patte gauche pour trouver la tête d’Ettson Ayón. Le Mexique prenait les devants, le staff des Bleus réagissait en voulant changer la moitié de son équipe. La tergiversation du corps arbitral jouait en sa faveur, les cinq changements tricolores (et trois côté Mexique) qui auraient pu intervenir juste après le but, se faisaient alors que les Bleus avaient obtenu un bon coup de pied arrêté. Sur l’action, Mathys Abline profitait d’une défense alors désorganisée, sa tentative était repoussée par Fernando Tapia dans les pieds d’un Édouard Michut opportuniste. Les Bleus étaient revenus, ils prenaient les commandes sur un exploit individuel du buteur prêté par Rennes au FC Nantes et semblaient alors pouvoir gérer. Las. Rodrigo Huescas profitait d’un nouvel espace laissé côté droit pour ramener le Tri. Sur l’action, les Bleus perdaient Lucas Mincarelli et terminaient la rencontre à dix. Sans conséquence directe au score puisque tout se jouait aux tirs au but. Camara et Mikelbrencis échouaient, malgré une belle parade de Lienard, le Mexique décrochait le point de bonus. Et compromet grandement les chances de top 4 des Bleus si la logique des prochains matchs venait à être respectée.