Première journée sous haute tension en Equateur. Alors que le pays hôte se frottait au renaissant Brésil, le tenant du titre espérait démarrer du bon pied face à un Pérou annoncé à sa portée.

C’est désormais parti pour le sprint massif qu’est un Sudamericano u20. Avec quatre matches de groupe à jouer en une petite semaine, il ne faut pas se manquer d’entrée sous peine de devoir puiser trop rapidement dans ses réserves et ainsi aborder l’Hexagonal en tirant la langue.

Malheureusement pour les Cafeteros, ce ne sera pas le cas. Opposés au Paraguay, les hommes de Carlos Restrepo ont largement dominé la rencontre, se créant une multitude d’occasion, le duo Juan Pablo Ramírez – Juan Camilo Hernández ne cessant de générer du danger mais, comme ses partenaires, ne parvenant à se montrer précis devant le but quand il ne butait pas sur un Marino Arzamendia infranchissable. Alors la Colombie a tout tenté, n’a cessé de contrôler la partie, ne laissant que des miettes aux Paraguayens. Mais à force de rater, comme l’incroyable double occasion de la 74e minute qui voyait Ceter buter sur Arzamendia avant qu’Atuesta ne touche le poteau, les Cafeteros allaient être punis. Un long ballon vers Sebastián Ferreira qui enchaînait une merveille de contrôle et de demi-volée et le Paraguay ouvrait le score à l’entrée des 10 dernières minutes. Les hommes de Restrepo allaient alors continuer de pousser, reprendre leur domination. Hernández manquait de nouveau le cadre, la tension montait d’un cran puis Ceter finissait par égaliser. Il ne restait alors qu’une petite minute au temps règlementaire et la Colombie, faute d’avoir décroché une victoire méritée, sauvait le nul.

Place alors au premier grand choc de la soirée, le duel entre pays hôte et Brésil. L’Estadio Olimpico de était plein à craquer pour voir la miniTri défier le géant auriverde. Le début de match n’était finalement qu’un long round d’observation, les deux formations se procurant quelques semblant de situations sans véritablement inquiéter les deux portiers. A la fin du premier quart d’heure, le Brésil s’offrait la première véritable occasion. Magnifiquement lancé par Lucas Paqueta, Richarlison filait au but et servait Felipe Vizeu qui manquait un but pourtant vide. Un quart d’heure plus tard, Cabezas l’imitait alors qu’il venait de récupérer un ballon dans la surface. Finalement, le score nul et vierge à la pause était logique, les deux équipes se devaient d’accélérer en seconde période. Le match allait basculer sur le coup d’envoi. Une forte charge de Vargas sur Richarlison et le latéral droit équatorien voyait rouge. Réduite à 10, la miniTri craquait quelques minutes plus tard, le Brésil passant toujours par son côté gauche, Richarlison offrant à Felipe Vizeu le premier but du match. La tension montait alors d’un cran, une bagarre perturbait la rencontre peu avant l’heure de jeu. Vizeu manquait encore l’immanquable en milieu de seconde période, laissant l’Equateur dans l’espoir d’un retour qui n’allait jamais venir. Le Brésil réussit ses débuts, l’Equateur doit déjà courir après les points perdus.

 

Autre équipe à perdre des points, avec cependant bien plus de regrets, l’Uruguay n’a jamais réussi à faire sauter le verrou vénézuélien. Si la Vinotinto a semblé d’abord avoir une meilleure maitrise du ballon, les meilleures occasions ont été en faveur de la Celeste qui a soit buté sur un Wuilker Faríñez aussi exceptionnel qu’annoncé, soit touché les montants. Mais globalement, l’Uruguay a déçu à l’image d’un Rodrigo Bentancur qui, une fois encore, n’a pas montré grand-chose à l’exception de son sauvetage sur la ligne de fin de match. L’Uruguay aurait pu prendre les devants si l’excellent Nicolás De La Cruz – sans doute le meilleur uruguayen – n’avait pas eu ce péché d’orgueil de tenter une panenka sur le penalty de l’heure de jeu. Mais finalement, malgré la supériorité numérique, les hommes de Coito n’y sont pas parvenus et concèdent deux points d’entrée de tournoi.

La chance de l’Uruguay, c’est que l’autre favori annoncé du groupe, le tenant du titre argentin, n’a pas fait mieux face au Pérou. Mais finalement côté Albiceleste, difficile de dire que la sélection a perdu deux points tant elle a souffert pour son match d’ouverture. Face à elle, le Pérou, qui a ouvert le score quasiment d’entrée de partie sur une frappe déviée de Siucho, a produit du jeu, accumulé les situations en première période notamment sur la frappe lointaine de Pacheco qui tutoyait le montant de Macagno ou sur le face à face perdu par Ugarriza face au portier argentin. En seconde période, Barco manquait de ramener les siens alors qu’il se présentait seul face au but de Gómez, l’Argentine reprenait un peu de maîtrise dans le jeu sans finalement parvenir à se montrer davantage dangereuse. Les minutes filaient, Romero était logiquement exclu à l’entrée des 5 dernières minutes, le Pérou semblait filer vers une victoire assez logique jusqu’à une dernière percée de Braian Mansilla qui décalait Lautaro Martínez. La pépite du Racing enroulait, l’Argentine sauvait un nul aux parfums de victoire, laissant le Pérou à ses regrets.

 

 

 

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.