Deuxième soirée de Libertadores. Grêmio continue d’asseoir sa domination sur le Gre-Nal, Católica et Guaraní pourraient regretter de n’avoir converti leur supériorité. Ce qu’il faut retenir.
L’affiche : Grêmio relance le suspense
Le dernier en date en Libertadores avait marqué les esprits : huit cartons rouges, aucun but, une extrême tension. Six mois plus tard, Grêmio et Internacional se retrouvaient pour un nouveau Gre-Nal qui conditionnerait la phase retour pour les deux équipes. Car après sa victoire arrachée la semaine passée, l’Inter pouvait faire plus qu’un grand pas vers la qualification et surtout, repousser son plus grand rival à six longueurs. Encore fallait-il s’imposer dans un clássico que les rouges ne savent plus gagner depuis neuf matchs, la première étape étant de parvenir à enfin marquer un but. Autant le dire tout de suite, la première période n’a donné que peu d’espoirs de voir les filets trembler. Peu de situations véritables, un Grêmio qui domine aux points mais n’est pas non plus très menaçant même s’il continue d’exposer les failles défensives de l’Inter, les espaces laissés dans le dos des latéraux, et un Inter qui n’a pour seule émotion offerte à ses supporters que les réclamations d’un penalty sur Thiago Gallardo. Au retour des vestiaires, le jeu s’est animé. Plus agressif, l’Inter s’est offert sa première véritable situation, une tête de Thiago Gallardo parfaitement placée mais tout aussi parfaitement sortie par Vanderlei. Puis a disparu. Grêmio a repris le contrôle du match, a placé deux avertissements par Pepê et Alisson qui n’ont pas été reçus par l’Inter et a donc frappé, par Pepê dont la frappe lointaine était hors de portée de Marcelo Lomba. Ce but est le seul du Gre-Nal de la Libertadores, celui qui relance totalement Grêmio ainsi que le groupe et assomme un Inter en panne d’inspiration, qu’importe la pression qu’il essaye d’imposer. Paulo Miranda (contre son camp), reste ainsi le dernier buteur de l’Inter dans un Gre-Nal, cela fait 609 minutes que le Colorado n’a plus marqué face à son plus grand rival, dix matchs qu’il ne s’est plus imposé.
Les regrets de Católica et de Guaraní
Si le groupe E est relancé c’est aussi car la Católica a ramené un vrai résultat de son déplacement en Colombie même s’il est teinté de regrets. Face à l’América de Cali, les Cruzados ont démarré de la pire des manières, l’excellent Duván Vergara profitant d’une horrible relance plein axe de Matías Dituro pour frapper d’entrée de partie (4e minute). Mais les hommes d’Ariel Holan peuvent s’appuyer sur le jeu pour se sortir de situations mal embarquées. Luciano Aued a buté sur Joel Graterol, placé dans les buts par Juan Cruz Real après les dernières sorties ratées d’Éder Chaux, mais les visiteurs sont parvenus à revenir au score dès le premier acte, Fernando Zampedri profitant des errances du duo Torres-Segovia dans l’axe. Pour le reste, les Diablos Rojos de Cali reposent surtout sur les qualités du duo Ramos-Vergara mais montrent peu d’idées collectives pour parvenir à décrocher des résultats. Mais pour sauver un point, l’América a pu compter non seulement sur un bon Graterol, mais surtout sur la maladresse des offensifs d’une Católica qui finalement peu revenir satisfaite de rester en course pour la qualification mais aussi nourrir quelques regrets, surtout de ne pas avoir décroché une victoire qui lui semblait promise et aurait pu lui permettre de revenir à un point des leaders.
La victoire, jamais Colo-Colo n’a pu l’entrevoir. La faute à un début de rencontre cauchemardesque : Pablo Mouche se blesse à la sixième minute, dans la foulée, Felipe Campos marque contre son camp. Leo Valencia entre, à peine le temps de reprendre ses esprits que les Albos encaissent un nouveau but, un autre contre-son-camp signé Gabriel Suazo. Difficile dans ces conditions de sortir la tête de l’eau. D’autant qu’alors que l’Athletico Paranaense gérait tranquillement son match, au retour des vestiaires, les modifications tactiques de Gualberto Jara étaient mises à mal par la blessure d’Óscar Opazo. La défaite était donc inévitable, ce Colo-Colo est malade et est dans un cycle qui n’inspire à guère d’illusions, d’autant que les Chiliens peuvent se retrouver à six longueurs des deux leaders si jamais il y a un vainqueur entre Wilstermann et Peñarol ce soir.
Ailleurs, notons la sale soirée des Paraguayens. Olimpia et Libertad confirment qu’ils n’y sont plus depuis la reprise. Le Decano s’est montré loin du jeu qu’il était capable de produire et s’est logiquement incliné face à un excellent Defensa y Justicia alors que Libertad a une fois encore sombré et s’incline au Venezuela face à un Caracas qui rejoint Boca en tête (les Argentins se déplaçant à Medellín ce soir). Seul « satisfaction », la prestation convaincante de Guaraní qui a souvent dominé Palmeiras sans pour autant parvenir à convertir cette domination en but. L’Aborigen conserve tout de même sa seconde place du groupe, à deux journées de la fin, il est le seul représentant paraguayen en position de qualifié pour les huitièmes. À noter enfin la belle victoire de Racing à Lima. Les hommes de Beccacece ont attendu les ultimes instants du match pour s’imposer à Matute et sont déjà assurés de poursuivre leur aventure continentale, n’ayant désormais besoin que d’un point pour assurer leur présence en huitièmes.
Résultats et vidéos
Defensa y Justicia 2 – 1 Olimpia
Athletico-PR 2 – 0 Colo-Colo
Caracas 2 – 1 Libertad
América de Cali 1 – 1 Universidad Católica
Internacional 0 – 1 Grêmio
Alianza Lima 0 – 2 Racing
Guaraní 0 – 0 Palmeiras