Pendant que Palmeiras et Libertad confirmaient leur victoire du match aller, les regards se tournaient vers la sensation Independiente del Valle, qui se rendait à Montevideo, et surtout vers Boca qui lançait ses huitièmes au Brésil.
À l’heure de se présenter sur le terrain pour le match retour, deux formations arrivaient fortes d’un ballotage favorable, deux formations qui se retrouveront en quarts : Libertad et Palmeiras. Vainqueur en Équateur, Palmeiras était le plus serein des deux et n’a fait qu’une bouchée de Delfín, balayé en un quart d’heure dès le retour des vestiaires. Le Verdão s’impose sans véritablement trembler (5-0) et confirme son statut de prétendant. Pour Libertad, la situation était certes favorable (victoire 3-1 à l’aller), mais le danger plus grand, un déplacement à Cochabamba étant souvent plus délicats. Danger confirmé au cours d’un premier acte qui a vu Jorge Wilstermann se procurer de nombreuses occasions, notamment des pieds de Patricio Rodríguez et de Cristian Pochi Chávez, qui ont fait de Martín Silva le héros du premier acte côté Gumarelo. Tout a changé au retour des vestiaires. D’abord Matías Espinoza a trouvé le poteau, ensuite, Gustavo Morínigo a lancé Óscar Cardozo qui a tout changé, frappant d’abord de l’extérieur de la surface, profitant ensuite d’un mauvais renvoi de la défense. 2-0 pour Libertad et qualification finalement tranquillement assurée.
Elle fut plus compliquée – doux euphémisme – pour Nacional. Après avoir été largement dominé à l’aller à Quito mais assuré un bon 0-0 qui laissait entrevoir un retour plus aisé, le Bolso de Giordano a dû avoir recours à une séance de tirs au but parfaitement maîtrisée pour sortir la sensation de la phase de groupes, Independiente del Valle. Rapidement, on a compris que ce serait la seule voie de salut pour les Uruguayens tant ceux-ci n’ont même pas tenté de produire quoi que ce soir. Nacional s’est contenté de lancer de grands ballons vers l’avant et s’est reposé sur un homme, Sergio Rochet. Le portier du Bolso s’est une fois encore mué en forteresse infranchissable, repoussant toutes les tentatives des Negriazules, étant sauvé par un hors-jeu sur la seule fois où il a été vaincu. Mieux, il sort d’entrée le premier tir au but de la séance et lance les siens vers les quarts. À l’aller comme au retour, Nacional n’a quasiment jamais vu le ballon, il se pourrait que la stratégie attentiste de Giordano donne de nouveau lieu à deux matchs d’attaque-défense face à River…
Match aller à Quito
— Lucarne Opposée (@LucarneOpposee) December 3, 2020
Idv 79% de possession, 23 tirs (6 cadrés
Nacional, 21% de possession, 6 tirs (2 cadrés)
Match retour à Montevideo
Idv, 77% de possession, 11 tirs (7 cadrés)
Nacional, 23% de possession, 4 tirs (2 cadrés)
Devinez qui passe ?
Restait donc un match, qui n’allait évidemment pas délivrer de qualifié étant donné que c’était le match 1 de la série. On retiendra évidemment l’inévitable but de Carlitos Tevez, le magnifique hommage rendu à Diego. Mais on retiendra surtout la victoire ramenée par Boca de Porto Alegre. Le tout dans des conditions rendues difficiles par de fortes pluies qui ont rendu certaines zones du terrain aux limites du praticable. Boca a parfois montré quelques signes de fébrilité en défense, laissant l’Inter s’offrir quelques belles situations autres que le poteau trouvé par Leandro Fernández sur coup franc. Citons la frappe d’Heitor de peu au-dessus ou la tête ratée de Rodrigo Lindoso pourtant seul face à Andrada. Mais offensivement, ce Boca est redoutable avec un Cardona qui s’installe véritablement dans son rôle de maître à jouer, Carlitos toujours aussi décisif et un Sebastián Villa qui s’est montré actif et dangereux, la meilleure occasion xeneize du premier acte étant pour lui (une frappe à l’entrée de la surface parfaitement claquée par Marcelo Lomba). En juin 2007, lors de sa dernière victoire dans l’épreuve, le Boca de Miguel Ángel Russo s’était imposé à Porto Alegre de la main d’un 10 de génie nommé Riquelme, plus de treize ans plus tard, c’est donc un autre 10 qui lui offre un ballotage plus que favorable. Reste désormais à confirmer le résultat à la Bombonera la semaine prochaine.
Pour info, Tevez a confirmé que ce maillot est l'original offert par Diego de la nuit du 10 avril 1981, celle du fameux dribble sur Fillol https://t.co/25DqQ4W8mO
— Lucarne Opposée (@LucarneOpposee) December 3, 2020