Pour l’émission Bem, Amigos !, Romário est revenu sur son goût peu prononcé pour l’entraînement, ce qui lui a valu notamment un clash avec Claudio Ranieri à Valence, tout en apportant quelques précisions.
« Je n’ai jamais aimé m’entraîner. Ça ne veut pas dire que je ne me suis jamais entraîné. J’ai joué au haut niveau jusqu’à 40 ans. J’ai été meilleur buteur du championnat brésilien à 41 ans. Avant moi, le championnat brésilien était beaucoup plus difficile. Après, plus tant que ça. Le fait de ne pas aimer s’entraîner ne signifiait pas que je ne le faisais pas. Je le faisais à ma façon, principalement après mes 30 ans. Je faisais ce que je devais faire. Je n’étais pas arrière latéral et encore moins milieu de terrain pour courir tout le temps. »
Déjà en 2004, Romário déclarait : « Je n’ai jamais été un athlète. Si j’avais eu une vie d’athlète discipliné, j’aurais mis plus de buts, mais je ne sais pas si j’aurais été heureux comme je le suis aujourd’hui ». Et heureux, Romário pouvait l’être puisqu’un an plus tard, à 39 ans, et non pas à 41 ans comme il l’indique, o Baixinho termine meilleur buteur d’un Brasileirão qui compte parmi ses vedettes Carlos Tevez, Alex Dias, Rafael Sóbis ou encore Fred.
Sous le maillot d’un Vasco faiblard qui termine à une petite douzième place après avoir été dans la zone de relégation, Romário est leader des artilheiros avec 22 buts officiellement. Pourtant, il marque au cours du championnat 24 buts en 32 matchs. Un premier but annulé en début de championnat après des débordements des supporters du Brasiliense et c’est ensuite le scandale de la « Máfia do Apito » qui secoue le football brésilien. Des écoutes téléphoniques révèlent que l’arbitre FIFA Edílson Pereira de Carvalho truque des matchs pour un groupe de parieurs. Onze matchs sont à rejouer. Parmi eux, un Vasco x Figueirense où Romário avait planté sur un penalty généreusement accordé. Lors du re-match, le champion du monde 1994 marque à nouveau et termine l’exercice 2005 en ayant marqué contre les trois grands clubs de Rio mais également contre Santos, Palmeiras et le Corinthians de Tevez, champion en fin d’année.
En 2007, Romário, de retour au Vasco après un passage aux États-Unis et en Australie, marque – cette fois-ci à 41 ans, le 1000e but de sa carrière. Pas mal pour un joueur qui au début de sa carrière, vingt-trois ans plus tôt et toujours sous le maillot du Vasco, prenait le bus plutôt que de faire un footing près du lac Rodrigo de Freitas avant de se mouiller dans le lac pour faire croire qu’il avait transpiré.