Moins de cinq mois après son arrivée dans le Forez et après cent quarante-trois minutes de jeu, le prêt de Ramírez s’arrête par anticipation et le buteur revient donc en Uruguay où il s’est engagé dans la foulée avec Nacional. La fin logique d’une opération dans laquelle ni le club ni le joueur n’ont fait le nécessaire pour arriver au succès.
1er septembre, lendemain de l’annonce surprise du prêt de Ramírez à l’ASSE. Ce dernier est encore en Uruguay, il s’apprête à prendre l’avion, mais il prend le temps d’intervenir à la radio Sport 890. Il y indique qu’il a longtemps attendu notamment une demande du marché espagnol, mais qu’aucune offre ferme n’est arrivée sur le bureau de son propriétaire, le groupe Casal, et que donc ils ont accepté ce prêt de dernière minute au sein de l’équipe française. L’attaquant de Liverpool est pourtant un crack, meilleur buteur en Uruguay, mais sans doute un peu « vieux » du haut de ses bientôt vingt-cinq ans pour être l’objet d’un transfert d’un montant élevé comme le souhaiterait son propriétaire. Le joueur est à peine arrivé qu’il joue déjà que ce soit lors de son entrée contre Montpellier, puis lors de sa titularisation à domicile lors de la défaite contre Bordeaux le 18 septembre. Avant de disparaître, de ne plus apparaître dans le groupe, voire d’être envoyé jouer avec la réserve, malgré le fait que les Verts ont la deuxième pire attaque de Ligue 1 avec dix-huit buts en vingt matchs.
Deux faits qui nous rappellent que le talent ne suffit pas, un joueur effectuant un transfert sur 12 000 kilomètres doit être en capacité d’assumer cette distance et avoir la motivation nécessaire. Un transfert par défaut ne fait que rarement des étincelles. Mais cette histoire nous rappelle aussi que ce type de transfert nécessite du temps et que placardiser un joueur après moins de trois semaines dans le mois suivant le transfert est un manque de sensibilité, sans être dans le vestiaire des Verts et donc sans savoir quel a été le comportement du joueur lors des entraînements. L’ASSE s’en sort bien financièrement, ne perdant sans doute que les environs 200 000€ de coût du prêt. Ça, c’est pour la partie financière. Sur le plan sportif, le club est dernier au championnat avec cinq points de retard sur Bordeaux. Côté joueur, il revient en Uruguay mais pas du côté de Liverpool, puisque Nacional a annoncé sa signature.
¡El Colo va a jugar en Nacional!
— Nacional (@Nacional) January 18, 2022
🔝 Bienvenido Juan Ignacio Ramírez al Decano del Fútbol Uruguayo 🤩🔵⚪🔴 #BienvenidoColo #OrgulloNacional pic.twitter.com/voA4mr19ih
Il y rejoint son jeune frère Santiago qui a débuté en 2021 sur le côté en attaque. Il rejoint Nacional qui a acheté 10 % (!) de sa propriété pour 500 000$, selon Ovación. Il renforcera pour sur le club et remplacera numériquement un autre ancien stéphanois, Gonzalo Bergessio, parti après trois ans durant le mercato. Après un échec dans lequel il est forcément responsable, il devra rebondir vite. Le football pardonne, parfois, mais rarement deux fois.
Photo : Icon Sport