Après une ultime réunion entre Ricardo Gareca et la fédération péruvienne de football, l’entraîneur argentin n’a pas accepté la proposition de prolongation à la tête de la Blanquirroja.
Un mois tout juste après la non-qualification au mondial qatari, el Tigre et la FPF n’ont donc pas réussi à se mettre d’accord pour continuer l’aventure commencée il y a sept ans. Il faut dire que l’absence du Pérou au mondial est un réel manque à gagner pour la FPF qui n’a donc plus la même manne financière pour se payer les services de l’Argentin. Certaines sources indiquent une réduction de 40% du salaire du sélectionneur et de son staff. Offre donc refusée par le technicien argentin.
En sept ans, Ricardo Gareca a réalisé un travail monstre pour ressusciter un Pérou que le monde du football avait oublié après une dernière apparition en Coupe du Monde en 1982. L'entraîneur argentin a dirigé la Blanquirroja à quatre-vingt-seize reprises avec quarante victoires, vingt-et-un matchs nul et trente-cinq défaites toutes compétitions confondues. Son plus grand succès restera cette fameuse qualification au mondial 2018 mettant fin à trente-six années de disette. Sous ses ordres, le Pérou a atteint trois fois les demi-finales de Copa América et une fois la finale, montant ainsi à deux reprises sur le podium. Sa dernière campagne de qualification a été un succès à l’échelle continentale, le Pérou a fini cinquième de sa zone, avant l’échec en barrage contre l’Australie.
Reste maintenant à tourner l’un des chapitres les plus riches de l’histoire du Pérou où tout sera à reconstruire pour le prochain sélectionneur. La fin de l'ère Gareca signe aussi la fin d’une génération dorée où les Paolo Guerrero et autre Jefferson Farfán n’ont toujours pas de remplaçant naturels. La formation et la place des jeunes joueurs au sein de la sélection nationale seront au cœur du débat pour pouvoir reconstruire une génération capable d’aller chercher des succès. Quel entraîneur acceptera le poste avec un faible budget pour une tâche qui s’annonce pharaonesque ? La presse péruvienne fait déjà étale de quelques candidats potentiels : Sebastián Beccacece qui ne poursuivra pas l'aventure avec Defensa y Justicia en Argentine, Jorge Sampaoli libre depuis qu’il a quitté l’Olympique de Marseille et qui connaît très bien le football péruvien pour avoir entraîné Juan Aurich, Sport Boys, Bolognesi et Sporting Cristal, Juan Reynoso libre également après son passage victorieux à Cruz Azul et enfin Nolberto Solano ancienne gloire du football péruvien qui était dans le staff de Gareca.
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