Une image, celle du poteau de but cassé, retardant de trente minutes le match entre les Mariners et Perth Glory. Les Mariners n’ont pas profité de ce retard pour contrer Perth, victorieux. Derrière ça, Wellington continue sa série sans défaite.
Nouveau match test pour Wellington à l’heure de se déplacer chez champion 2018, Melbourne Victory. Il faut se rappeler qu’avant de faire le voyage depuis la Nouvelle-Zélande, les ‘Nix concluaient une série de trois victoires en autant de matchs. Leur première, retentissante, contre le Sydney FC et deux sans faute face à des concurrents aux dernières places dans le top 6, Central Coast Mariners et le Brisbane Roar d’Eric Bauthéac. Pour couronner cette série, Mark Rudan a surtout inculqué un style de jeu plus offensif rappelant celui adopté par Ernie Merrick lors de ses saisons passées au club. Surfant sur cette dynamique, Wellington a bousculé le Victory, ouvrant le score peu après l’heure de jeu, une nouvelle fois grâce à David Williams. Déjà à l’origine du second but de Wellington contre Brisbane, l’ancien joueur du Melbourne Heart a soigné sa frappe afin de trouver le cadre de Lawrence Thomas. Wellington était proche de réaliser un énième exploit mais a tout de même plié contre Ola Toivonen. Lui aussi, comme au match précédent, remplissait parfaitement son rôle d’attaquant de surface et déviait un ballon au fond des filets. Une égalisation essentielle résultant également d’une domination du Big V. Filip Kurto a rendu une copie parfaite sur sa ligne de but en stoppant cinq tentatives des hôtes. En fin de partie et toujours sans Keisuke Honda, ménagé à cause d’une blessure, le Melbourne Victory débutera la prochaine rencontre avec une série de huit matchs sans défaite puis un buteur en forme olympique avec cinq buts en huit matchs.
Du côté du Sydney FC, la réception de Brisbane Roar ne s’annonçait pas forcément si facile : la veille du match, Steve Corica et les Sky Blues apprenaient la démission de John Aloisi de son poste d’entraîneur du club du Queensland. Affaibli par de mauvais résultats, l’ancien international australien a préféré laisser le poste et donner un coup d’électrochoc à ses ex-joueurs. Une réponse attendue sur le terrain, les Queenslanders furent d’attaque contre le Sydney FC de retour d’une victoire contre le Perth Glory FC. Une envie supplémentaire et un style de jeu retrouvé. Darren Davies, intérimaire au poste, a montré une équipe plus joueuse et une autorité plus importante dans le jeu à Eric Bauthéac. Le Français a retrouvé de sa superbe dans le Jubilee Stadium mais, malgré toute la bonne volonté des onze joueurs de Brisbane, la maîtrise de Sydney restait supérieure. Habitué à jouer ensemble, les Sky Blues se trouvaient plus facilement et à contrario, la charnière centrale de Brisbane a payé le fait de ne pas avoir autant d’automatismes entre Daniel Bowles et Jacob Pepper. Le duo a laissé Adam Le Fondre ouvrir la marque de bien belle manière. Courant entre les deux défenseurs, l’Anglais arrivait à être à la retombée du ballon, son instinct finissait le travail avec une balle piquée au-dessus de Jamie Young avancé sur sa ligne. Jamie Young a encore dû intervenir à de multiples reprises avec des arrêts importants contre Brendon O’Neill, une tête puissante d’Alex Brosque et d’autres encore. Sans ce rempart, Sydney aurait corrigé Brisbane. Jamie Young ne fut pas pour autant lâché, ses partenaires lui emboîtaient le pas, Brisbane allait connaître son temps fort au cours duquel Bauthéac trouvait Dane Ingham au second poteau, la remise de l’international néo-zélandais finissait sur le torse de Matt McKay. Égalisation, le tout en une seule mi-temps. Steve Corica pointait la capacité de ses joueurs à se créer des occasions mais ils faisaient face à Young. Sydney FC débutait la seconde période en posant son jeu, cherchait à créer des espaces et reprenait l’avantage grâce à Le Fondre. La fin de partie était similaire à celle de la première mi-temps, Young continuait ses arrêts et à la suite d’un des siens, Adam Taggart obtenait un pénalty qu’il ne concluait pas. Andrew Redmayne multipliait les arrêts réflexes jusqu’à stopper tout espoir du Roar de revenir à hauteur de son adversaire. Bauthéac, bien aidé par l’entrée en jeu de Nicholas D’Agostino avait la possibilité de s’inscrire comme passeur décisif sur les dernières occasions des siens. Finalement, au bout du temps règlementaire, Sydney FC sécurisait les trois points de la victoire et infligeait de la même manière une cinquième défaite dans la série noire de Brisbane.
Les gardiens de but se sont illustrés partout et Paul Izzo, portier des Reds d’Adelaïde United, n’a pas dérogé à la règle en multipliant les arrêts cruciaux face à la moins bonne attaque du championnat. Une attaque mauvaise dans les statistiques mais pourtant intéressante sur le terrain. Newcastle Jets est l’équipe qui a eu le plus de tir tentés dans tout le championnat mais avec le moins bon taux de conversion (39%) avant cette journée de championnat. Chiffre confirmé ce week-end avec seulement un but inscrit face à cet Adelaïde, malgré vingt-sept tentatives. Roy O’Donovan revenu dans le onze de départ a également souffert. Quand le chemin des filets lui tendait les bras, il était justement sifflé en position de hors-jeu. La frustration jusque dans les mots de l’attaquant irlandais : les Jets ont contrôlé le match et Adelaide n’a pas existé en deuxième partie sauf en fin de celle-ci. Nigel Boogaard manquait complètement son tacle sur Ryan Kitto, pénalty accordé et transformation de Craig Goodwin. L’ailier d’Adelaide, non-convoqué avec les Socceroos, offre donc le hold-up de la journée en installant son club dans la zone des play-offs tandis qu’à Newcastle l’on peste encore cette incapacité à transformer plus de tirs. Roy O’Donovan doit encore jouer d’autres matchs avant de retrouver une dynamique. Pour le reste, Ernie Merrick va devoir se séparer pour un temps de son portier Glen Moss atteint d’une déchirure au quadriceps. Coupure de huit centimètre et douze points de suture effectués.
À la veille de passer à la nouvelle année, les supporters des Mariners se garaient dans le parking situé aux abords des tribunes du stade du Central Coast Stadium. En sortant de celui-ci, une banderole « CHARLESWORTH OUT ». Leur propriétaire, très proche de ses sous et peu décidé à investir, était jugé responsable des dernières saisons du club pour les supporters. Les Mariners n’avaient également que peu de chance de redresser la barre face au Perth Glory équipe phare de cette saison. Une réalité actée dès la troisième minute. Les Mariners laissaient l’Irlandais seul en face de la surface et Andy Keogh pouvait ouvrir le score. S’ensuivait un véritable scénario rocambolesque, Tomislav Mrcela marque un but hors-jeu et termine sa course au fond des filets. En finissant sa course dans le filet du but, le défenseur du Glory cassait malencontreusement le socle du poteau droit du but. Match arrêté. Le poteau ne pouvant être changé, les deux buts furent remplacés par ceux utilisés pour les entraînements. Les joueurs revenaient ensuite sur le terrain, sous une fine pluie, mais cela ne gênait en rien Perth, tourné vers l’offensive. Les blancs et violets ont littéralement dominé de la tête et des épaules en menant trois à zéro à la pause. Si Jordan Murray arrivait à réduire la marque, cela n’altérait pas Perth, marquant à une quatrième reprise en fin d’exercice. Fabio Ferreira, double buteur, s’offrait deux superbes buts tandis que Dino Djulbic célébrait son centième match avec son club. Perth Glory retourne à la tête du championnat, trois longueurs devant le Sydney FC, deuxième. Au Central Coast Mariners, la crise est définitivement actée, les résultats sportifs sont catastrophiques et un simple feu d’artifice à plusieurs dizaines de mètre du stade a fait quitter du stade de nombreux spectateurs pour profiter d’un tout autre spectacle. Afin de couronner le tout, leur buteur Ross McCormack, devant revenir de blessure (il s’est fait soigner dans son club parent d’Aston Villa) serait déjà en train de négocier la fin de son prêt avec les Mariners afin de quitter le club.
Dans une journée à une rencontre par jour, l’ultime match entre le Western Sydney Wanderers et Melbourne City accentuait au coup de sifflet final l’écart de niveau entre un wagon de six équipes et les autres. Ces autres, le WS Wanderers en fait partie. Leurs plus fervents supporters ont d’ailleurs pesté à la sortie du terrain. Pour eux, les joueurs sur le terrain n’honorent pas assez le blason du club. Réduits à dix par l’expulsion de Rostyn Griffiths, Melbourne City avait fait la majeure partie du travail en amont de cette expulsion. Avec une avance de deux buts dont une réalisation de Lachlan Wales, Warren Joyce pouvait se satisfaire de la prestation de ses joueurs et surtout de son choix périlleux de se séparer de Bruno Fornaroli. Les Citizens ont également été chanceux lors du raté sur pénalty de Oriol Riera mais ont été également aidé par Eugène Galekovic étincelant sur sa ligne de but. Une journée pleine pour les gardiens qui se sont illustrés et qui annoncent déjà une bataille acharnée pour le titre du meilleur gardien de but de l’année. Markus Babbel a encore beaucoup de travail à faire avant de rétablir les rouges et noirs dans le haut du tableau. En attendant, le club de Sydney a sécurisé l’arrivée de l’ancien prodige du Brisbane Roar, Kwane Yeboah, afin de relancer la concurrence dans ce club.
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