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Brésil

Brésil – Bilan 2018 : Le championnat

Marcelin Chamoin Marcelin Chamoin
brésil
7 janvier 2019
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Suite de nos bilans sud-américains 2018. Place désormais à la riche année brésilienne en débutant par le championnat, remporté de main de maître par un Palmeiras revitalisé par un entraîneur de légende.

banlomag

Palmeiras en champion

Il y a aura eu deux Palmeiras dans ce Brasileirão 2018. Sous Roger Machado, démis de ses fonctions le 25 juillet, Palmeiras est parfois poussif, avec 23 points en 15 journées et une sixième place au classement à huit points du leader Flamengo. Pour sauver la saison du Verdão, le club a fait appel à un ancien du club : Scolari, qui signe ainsi son troisième passage au club. Pour son premier passage, Felipão avait fait le plein de titres : Coupe du Brésil et Copa Mercosul en 1998, Copa Libertadores 1999 et Tournoi Rio – São Paulo 2000. Le second acte avait été moins brillant, avec une Coupe du Brésil en 2012, mais une relégation en Série B la même année.

Scolari a cette fois vécu un Brasileirão quasi parfait : 22 matchs, 16 victoires, 6 matchs nuls et donc zéro défaite ! Palmeiras remporte le Brasileirão qu'il avait laissé au rival Corinthians l'année précédente et termine meilleure défense et meilleure attaque. Si les recrues du début de l'année ont parfois peiné à s'imposer, à l'image de Marcos Rocha, Lucas Lima ou Gustavo Scarpa, d'autres joueurs ont pu s'épanouir dans le système Scolari, on pense à Willian et Deyverson en attaque ou Bruno Henrique au milieu de terrain. Le champion olympique Weverton s'est imposé dans les bois du Verdão alors qu'en défense, Gustavo Gómez a parfaitement remplacé Yerry Mina.

Mais si un joueur a bien crevé l'écran dans ce Brasileirão côté Palmeiras, c'est l'ailier de poche Dudu, nommé à juste titre meilleur joueur du Brasileirão. Passeur (14 passes décisives dans le Brasileirão !) quand il n'était pas buteur, Dudu a été décisif dans les gros matchs en fin de saison, passeur décisif contre São Paulo et buteur contre Flamengo et Santos. Avec également le pitbull Felipe Melo ou le toujours très juste Edu Dracena, Palmeiras a survolé la seconde partie du Brasileirão et remporte logiquement son dixième championnat national.

Les surprises São Paulo et Internacional

Ce Brasileirão 2018 aura offert de belles surprises avec notamment l'Internacional. Dans notre guide du début de saison, on plaçait même les Colorados à la lutte pour le maintien. Avec une troisième place au classement final, l'Inter a surpris et séduit. Le début avait pourtant été difficile avec une seule victoire sur les cinq premiers matchs, mais l'Inter a su trouver la solution, prenant même la tête du Brasileirão lors des 23e et 24e journées. Sur le banc, Odair Hellmann, champion olympique en 2016 en tant qu'entraîneur adjoint, et l'un des trois entraîneurs à avoir effectué toute la saison avec la même équipe, avec Renato Gaúcho et Mano Menezes. L'Internacional s'est appuyé sur une colonne vertébrale : Marcelo Lomba dans les buts, Víctor Cuesta en défense, Rodrigo Dourado et le vétéran D'Alessandro au milieu, Leandro Damião en attaque. Offensivement, l'Inter a également pu compter sur le génial Nico López, auteur de onze buts dans le championnat. L'Internacional devra confirmer en 2019 et devra faire sans son buteur Leandro Damião, parti au Japon, mais avec les débuts (enfin) de Paolo Guerrero.

Autre surprise de ce Brasileirão, le São Paulo FC qu'on n'attendait pas à ce niveau. Le Tricolor a terminé champion de la phase aller et était encore en tête au soir de la 26e journée. São Paulo a impressionné par son potentiel offensif avec Everton, Diego Souza et Nenê. Mais à l'image de l'ancien Parisien, le Tricolor a sombré ensuite, avec seulement deux victoires sur les quatorze derniers matchs, une série noire fatale à l'entraîneur uruguayen Diego Aguirre. São Paulo a finalement échoué à se qualifier directement pour la Copa Libertadores et devra passer par les barrages pour retrouver le groupe de la mort, avec l'Internacional et River Plate.

Flamengo, Grêmio et l'Atlético Mineiro verront la Libertadores...

Encore raté pour Flamengo, qui n'a plus remporté de titre national depuis 2013 et la Coupe du Brésil. Malgré un effectif de qualité et des affluences au stade en hausse, le Mengão n'a pas fait mieux que la deuxième place. Flamengo a pourtant été l'équipe ayant été le plus de fois en tête du championnat cette saison (treize journées), mais le départ de Vinicíus Jr vers le Real Madrid et la baisse de forme de Lucas Paquetá en deuxième partie de saison auront rendu la tâche trop difficile pour le club carioca. En fin de saison, ce sont des ratés improbables en fin de match (on pense à Lucas Paquetá contre Palmeiras et Vitinho contre São Paulo) qui auront coûté des points au Flamengo. Même si le club rubro-negro a vécu sa meilleure saison sur le plan comptable depuis le passage du championnat au format européen en 2003, Flamengo devra encore patienter pour soulever le Brasileirão. Avec une nouvelle direction, mais toujours Dorival Júnior sur le banc.

Grêmio récupère la dernière place directement qualificative en Copa Libertadores grâce à une fin de saison réussie. Grêmio aura dû jongler avec un calendrier éprouvant (quart de finaliste de la Coupe du Brésil, demi-finaliste de Copa Libertadores) et avait pris trop de retard lors de la première partie du championnat, à l'image de son attaquant vedette Luan, auteur d'un seul but, certes très joli, en dix-huit matchs de championnat ! C'est donc Everton Cebolinha qui a porté le Tricolor dans ce Brasileirão avec dix buts en vingt-sept matchs. Si les hommes de Renato Gaúcho n'ont pas toujours été impériaux dans le championnat national, ils ont au moins assuré l'essentiel avec cette qualification pour la Copa Libertadores, la quatrième consécutive. Il faudra faire plus pour décrocher un Brasileirão qui échappe au Grêmio depuis 1996.

Troisième meilleure attaque du championnat, derrière Palmeiras et Flamengo, l'Atlético Mineiro a été trop irrégulier pour espérer mieux qu'un barrage en Copa Libertadores. Cela reste tout de même une belle performance pour un club avec un effectif limité, surtout après le départ de Roger Guedes (neuf buts en douze matchs du Brasileirão avant son départ en Chine). Après son départ, les vétérans Fábio Santos, Elias et Ricardo Oliveira ont tenu la baraque, tout comme l'Equatorien Juan Cazares. Bref, pas vraiment de regrets à avoir pour le Galo, qui a terminé la saison en trombe (quatre victoires en cinq matchs) avec sur le banc Levir Culpi, qui connaît sa cinquième expérience à la tête de l'Atlético Mineiro.

...L'Athletico Paranaense et Cruzeiro également

Les deux équipes qui ont décroché les derniers tickets pour la Libertadores ont également terminé septième et huitième, à savoir l'Athletico Paranense (vainqueur de la Copa Sudamericana) et Cruzeiro (vainqueur de la Coupe du Brésil). Auteur d'un mémorable 5-1 face à Chapecoense lors de la première journée, l'Athletico de Fernando Diniz a ensuite été parfois séduisant dans le jeu, mais inefficace avec une seule victoire en treize matchs ! Après des débuts compliqués, Tiago Nunes a su redonner confiance à l'équipe, qui a enchaîné les bonnes performances pour finir en trombe, avec une seule défaite en onze matchs et donc la victoire en Copa Sudamericana. Le Furacão a été imprenable à domicile (douze victoires consécutives, 44 points dans le championnat), et à l'inverse, très mauvais à l'extérieur (seulement deux victoires et 13 points pris). L'Athletico devra confirmer en 2019 avec la Copa Libertadores, mais sans Pablo, auteur de douze buts au cours du Brasileirão.

Cruzeiro est le maître de la Coupe du Brésil avec six victoires finales dans l'épreuve. Comme Grêmio, la Raposa avait un calendrier chargé avec donc la victoire en Coupe du Brésil et un quart de finale de Copa Libertadores. Le Brasileirão n'était donc pas toujours la priorité pour les hommes de Mano Menezes, qui parviennent tout de même à décrocher la huitième place. Il faut dire que Cruzeiro dispose de l'un des meilleurs effectifs du Brésil avec notamment dans les buts Fábio, toujours aussi efficace malgré les années qui passent, et Dede en chef de la défense. Au milieu de terrain, Rafinha, Henrique et Robinho ont également fait parler leur expérience. Même avec la longue absence de Fred, Cruzeiro a été brillant offensivement avec des joueurs comme Mancuello, Thiago Neves et Rafael Sóbis, et le génial uruguayen De Arrascaeta, même s’il a peut-être été moins en vue que lors du parcours de Cruzeiro en coupes. Ce Cruzeiro a été solide et sera de nouveau l'une des équipes à suivre en 2019.

Botafogo, Santos et Bahia dans le bon train

Peut-on parler de surprise pour Botafogo et Bahia ? Les deux équipes ont simplement confirmé leur bonne saison l'an passé. Promu en fin d'année 2016, Bahia avait réalisé un bon Brasileirão en 2017 avec une douzième place. Bahia fait cette année encore mieux avec une onzième place grâce à une bonne fin de championnat (cinq victoires en dix matchs). Les hommes d'Enderson Moreira ont été particulièrement redoutables à domicile (37 des 48 points ont été pris à la Fonte Nova) et certains joueurs se sont révélés, on pense à Léo en défense, ou Gregore et Zé Rafael au milieu de terrain.

On pouvait être inquiet pour Botafogo après la perte de son entraîneur Jair Ventura, qui avait mené le Fogão à la dixième place du Brasileirão en 2017. Finalement, même si Botafogo aura consommé trois entraîneurs au cours de l'exercice 2018, le club de Rio se classe à une très correcte neuvième place, en partie là aussi grâce à un finish quasi parfait (cinq victoires sur les sept derniers matchs). Les recrutements de Kieza et Erik auront été judicieux en attaque alors que Rodrigo Lindoso aura rayonné sur le milieu de terrain. Botafogo n'est pas l'équipe la plus sexy du Brasileirão, mais sa qualification en Copa Sudamericana est parfaitement méritée.

Santos était pour sa part habitué au haut du classement (deuxième en 2016 et troisième en 2017), la dixième place obtenue en 2018 peut donc être qualifiée de déception. Santos avait cependant perdu à l'intersaison de nombreux joueurs, notamment Lucas Lima et Ricardo Oliveira, et le recrutement a été tardif. Santos aura pu néanmoins compté sur un Gabigol retrouvé, meilleur buteur du Brasileirão avec dix-huit buts, soit cinq de plus que son dauphin Ricardo Oliveira. Autre bon point pour le Peixe, la révélation Rodrygo, 17 ans, qui confirme les espoirs placés en lui et qui s'est offert l'un des trois triplés réalisés lors de ce Brasileirão 2018.

Les déceptions Corinthians, Fluminense et Vasco

Tenant du titre, le Corinthians a réalisé une petite saison. Certes, le Timão a dû pallier de nombreux départs, avec un recrutement pas toujours inspiré, mais le niveau affiché sur le terrain a parfois été indigne d'un champion en titre. Malgré les bonnes saisons de Jádson et Pedrinho, le Corinthians a longtemps été menacé par la relégation et termine le championnat comme l'une des pires attaques, avec seulement 34 buts marqués. Autre déception, Fluminense. Le géant carioca n'y arrive plus dans le Brasileirão : treizième en 2015 et 2016, quatorzième en 2017, douzième cette année. Le début de saison avait pourtant été correct, le Flu étant porté par son jeune buteur Pedro, auteur de dix buts en dix-neuf matchs. Mais une fois Pedro blessé, le Tricolor s'est écroulé pour être franchement à la ramasse en fin de saison avec une série de sept matchs sans marquer le moindre but. Le bilan aurait pu être encore plus terrible sans un grand Júlio César dans les buts, décisif à de nombreuses reprises, notamment lors du dernier match de la saison, alors que Fluminense risquait encore la relégation. À 0-0, Júlio César a arrêté un penalty, sauvant de justesse Fluminense, qui allait finalement battre 1-0 América.

Autre club carioca à avoir joué le maintien jusqu'à la dernière journée, le Vasco de Gama. Là aussi, si l'effectif du Vasco était limité, on était en droit d'attendre autre chose pour cette saison 2018, où Zé Ricardo semblait être l'entraîneur idéal. Mais Vasco a été trop souvent porté par son homme à tout faire Yago Pikachu (dix buts dans le Brasileirão). En deuxième partie de saison, c'est le vétéran argentin Maxi López qui a sauvé les meubles avec sept buts en dix-neuf matchs. Ces deux joueurs, ainsi que l'Uruguayen Martín Silva dans les buts, ont sauvé la saison du Vasco, mais ça reste insuffisant pour le club carioca.

Bons points pour Chapecoense et Ceará

L'année 2017 était celle de la reconstruction pour Chapecoense, mais 2018 était peut-être encore plus délicat avec le départ de nombreux joueurs venus en prêt après la catastrophe aérienne. Il fallait une nouvelle fois tout recommencer pour la Chape avec un budget toujours limité. Après une historique huitième place en 2017, Chapecoense a cette fois été plus en difficulté, assurant son maintien lors de la dernière journée. Grâce à une victoire 1-0 sur São Paulo avec un but de Leandro Pereira (onze buts au cours du Brasileirão), la Chape a non seulement évité une relégation, mais a obtenu la quatorzième place du classement, finalement qualificative pour la Copa Sudamericana grâce à la victoire finale de l'Athletico Paranaense dans cette même compétition. Vamo vamo Chape !

Il fallait oser miser sur le maintien de Ceará à l'issue de la neuvième journée et l'annonce de la démission de Jorginho après seulement trois matchs (trois défaites). Ceará était alors dernier, une position que le club de Fortaleza occupera jusqu'à la seizième journée. La première victoire intervient à la treizième journée, mais Ceará devient une équipe difficile à manœuvrer, chiante à jouer. Sous les ordres du bien nommé Lisca Doido, Ceará encaisse très peu de buts et réalise quelques beaux coups (victoire contre Flamengo au Maracanã, victoires contre Cruzeiro et l'Atlético Mineiro en une semaine), assurant finalement presque sans trembler son maintien.

Até mais Sport, América, Vitória et Paraná

Quatre équipes ont été relégués en Série B à l'issue de la saison : Sport, América, Vitória et Paraná. Si la saison de Sport et América a été tout de même correcte, notamment pour certains joueurs – on pense à Hernane et Messias, l'année a été plus compliquée pour Vitória, la faute à une défense friable (63 buts encaissés dans le Brasileirão, pire défense du championnat). Pour Paraná, on s'est parfois demandé s'ils avaient envie de gagner, avec seulement quatre victoires au cours de l'exercice 2018 et peu d'envie sur le terrain. Il faudra faire mieux l'an prochain en Série B alors que l'élite du football brésilien accueillera quatre nouveaux : Fortaleza, CSA, Avaí et Goiás.

Le onze de l’année

bre2018

Éverson : Sans son gardien, la saison du promu Ceará aurait pu être encore plus délicate. Au club depuis 2015, Éverson a vécu une très belle saison pour sa première en Série A, ratant un seul match. Au final,  Éverson a encaissé 38 buts en 37 matchs, faisant de Ceará la neuvième meilleure défense du pays. Bon sur sa ligne, capable de réflexes étonnants à la manière d'un gardien de handball, Éverson dispose également d'un très bon pied droit, marquant notamment un but sur coup franc, face au Corinthians.

Mayke : Transfuge de Cruzeiro depuis 2017, Mayke n’avait pas véritablement convaincu la direction du Verdão qui lui a collé une valeur sûre du Brasileirão entre les pattes en la personne de Marcos Rocha, un symbole de l’Atlético Mineiro en plus ! Si c’est ce dernier qui occupera le couloir droit lors de la première partie de saison, c’est bien notre intéressé qui s’imposera pour la seconde, lors de laquelle Palmeiras aura essentiellement bâti la conquête de son titre, entre autre grâce à un Mayke tout en moonwalk.

Dédé : Il était où Dédé ? Dédé ?! Et bien le solide stoppeur des triomphes de Cruzeiro en 2013 et 2014 était sur le flanc depuis lors, trahi par des genoux capricieux. Revenu de son calvaire, pour de bon, début 2018, le colosse cruzeirense a su retrouver son meilleur niveau, portant la défense mineira à bout de bras tout au long de l’année. En plus d’un titre en Copa do Brasil bien mérité, l’ultime récompense viendra de plus haut encore : Une place de réserviste en Seleção pour le Mondial 2018, puis une titularisation ainsi qu’une entrée en jeu avec la légendaire tunique dorée après celui-ci.     

Víctor Cuesta : Le roc de l'Internacional. Si l'Inter a réalisé une très belle saison, son défenseur argentin de 30 ans y est pour beaucoup. Le choix risqué de rejoindre en 2017 l'Internacional, alors en Série B, s'est avéré payant pour Cuesta, qui a vécu une saison pleine en 2018 avec 34 matchs dans le Brasileirão. Le gaucher a été très bon dans les duels et la lecture du jeu, n'hésitant pas à se transformer en premier attaquant à la récupération du ballon, en dribblant les attaquants adverses pour relancer proprement le ballon.

Bruno Henrique : Déjà vainqueur du Brasileirão en 2015 avec le Corinthians, Bruno Henrique avait posé ses valises dans le camp rival à mi-parcours en 2017, après un intermède sicilien en rose et noir. Son arrivée fut alors probante, permettant au Verdão de trouver une stabilité qui lui manquait, mais trop juste pour se hisser sur la première marche du podium. Avec une demi-saison supplémentaire en 2018, c’est désormais chose faite, brassard au bras s’il vous plait. Ne cherchez plus, le patron de ce Palmeiras 2018, c’est lui. 

Gustavo Cuellar : Le milieu défensif colombien aura mis du temps avant de s'imposer au Flamengo, mais une fois sa place de titulaire gagnée, il est devenu incontournable pour le club carioca. Que ce soit seul devant la défense ou accompagné de Willian Arão, Cuellar a toujours été précieux, avalant les kilomètres parcourus et les ballons récupérés. Bon techniquement, l'international colombien (quatre sélections) a été régulier tout au long de la saison et a été le meilleur joueur du Flamengo, étant même élu craque da galera pour l'année 2018 lors d'un sondage de GloboEsporte.

Yago Pikachu : Yago Pikachu a été l'un des sauveurs de la triste saison du Vasco. Avant l'arrivée de Maxi López, Pikachu portait même à lui tout seul le Vasco da Gama. Buteur, passeur, tireur de coups de pied arrêtés, capitaine, tantôt latéral droit tantôt milieu droit, Yago Pikachu a été l'homme à tout faire du début de saison, marquant sept de ses dix buts en championnat lors de la phase aller. S'il a un peu pioché sur la fin, Yago Pikachu mérite parfaitement sa place dans le onze de l'année.

Giorgian De Arrascaeta : Alors certes, il y a ce médiocre Mondial russe, où il était attendu comme l’une des futures révélations du tournoi. Certes il y a ces pépins physiques à répétition, qui l’ont empêché à nouveau de réaliser une saison pleine. Mais voilà, à Lucarne Opposée on l’aime bien Giorgian, cela faisait déjà deux saisons qu’il ne passait pas loin de notre XI de l’année alors... alors blague à part, le meneur uruguayen de Cruzeiro s’est montré tranchant et décisif à chacune de ses apparitions, notamment en Copa do Brasil, dont il fut encore buteur lors de la finale victorieuse de la Raposa. Oui, monsieur De Arrascaeta, vous la méritez cette place dans ce XI.

Dudu : Parce que le Brasileirão ne sort jamais sans son Dudu. Troisième sélection dans le XI de l’année Lucarne Opposée en trois ans pour le leader technique de Palmeiras. Deuxième titre, meilleurs passeurs du tournoi avec quatorze offrandes, sept buts, des matchs de fuoriclasse... On lui réserve sa place pour 2019 ?

Gabigol : Parti du vivier santista en grande pompe il y a deux ans, Gabriel Barbosa aura vécu une véritable traversée du désert entre l’Inter et Benfica (dix matchs, un but en tout). Alors Gabriel est revenu au bercail, dans un Vila Belmiro qui se languissait de posséder une attaque performante, pour redevenir le joueur que l’on connait de ce côté de l’Atlantique : Gabigol, meilleur buteur du championnat avec dix-huit réalisations.

Everton : On a tendance à l'oublier tant il est solide depuis déjà plusieurs saisons, mais Everton a fêté en 2018 ses 22 ans seulement. L'ailier polyvalent a cependant passé un cap cette année, comme en attestent ses dix buts en vingt-sept matchs du Brasileirão. Très à l'aise techniquement, son intelligence de jeu lui a permis de devenir un cadre du Grêmio alors que Luan était en difficulté dans le championnat national. Everton Cebolinha a confirmé sur la scène continentale avec la Copa Libertadores et on a hâte de voir ce qu'il nous réserve dans le futur.

Ils n’ont pas démérité non plus : Willian la moustache, Gustavo Gómez, Deyverson (oui, oui) (Palmeiras) – Renê, Lucas Paquetá, Léo Duarte (Flamengo) – Marcelo Lomba, Iago, Rodrigo Dourado, Nico López, Leandro Damião (Internacional) – Pedro Geromel, Ramiro (Grêmio) – Diego Souza, Hudson (São Paulo) – Fábio Santos, Ricardo Oliveira, Yimmi Chará (Atlético Mineiro) – Pablo Felipe, Nikão (Atlético Paranaense) – Gregore (Bahía) – Leandro Pereira (Chapecoense)

Révélation : Pedro

Pour le titre de révélation de l'année 2018, on a hésité entre Pedro (21 ans) et Rodrygo (17 ans). Mais si Rodrygo était attendu malgré son très jeune âge et a confirmé les espoirs placés en lui, Pedro a véritablement surpris après un premier Brasileirão discret (deux buts en quinze matchs en 2017). Pedro a véritablement crevé l'écran en début de championnat (dix buts en dix-neuf matchs) avant qu'une blessure au genou droit ne mette subitement fin à sa saison. En une demie saison, Pedro a montré qu'il avait tout du numéro 9 moderne. Il a le but dans le sang, mais sa technique lui permet également de participer au jeu de son équipe. Le Brésil produit relativement peu de purs avant-centres en comparaison avec les ailiers et Pedro appartient incontestablement à la première catégorie. Espérons simplement qu'il se remette convenablement de sa blessure pour illuminer de nouveau les pelouses brésiliennes.

Entraîneurs - Luis Felipe Scolari et Tiago Nunes 

À notre gauche, Louis Philippe, roi déchu mais sûr de sa force, qui a signé son troisième passage sur le banc de Palmeiras à mi-parcours. Un retour du moustachu du côté de Barra Funda couronné d'un titre de champion national ainsi que d'une demi-finale de Libertadores. À notre droite, le modeste Tiago Nunes, trente-huit ans seulement, inconnu au bataillon, qui a repris les commandes d'un Atlhetico Paranaense bien moins côté que Big Moustache et ses cochons. Tout en sachant garder l'essence du projet de jeu chatoyant de son prédécesseur Fernando Diniz, il est parvenu à mener le Furacão au sacre en Copa Sul-Américana, le premier trophée continental de son histoire, ainsi qu'à qualifier les rouges et noirs en phase préliminaire de la Libertadores. Enfin bref vous l'aurez compris, à nos yeux, c'est un nul pour nos deux gaillards ! Parabens senhores !

 

Par Simon Balacheff, Oscar Bonte et Marcelin Chamoin

Auteur
Marcelin Chamoin
Author: Marcelin Chamoin
Passionné par le foot brésilien depuis mes six ans. Mon cœur est rouge et noir, ma raison est jaune et verte.
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