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Brésil

Brésil – Brasileirão 2020 : guide de la saison

Marcelin Chamoin Marcelin Chamoin
brésil
8 août 2020
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La saison 2020 aura été perturbée par la crise du COVID-19, qui touche particulièrement durement le Brésil, mais le Brasileirão va enfin reprendre ce week-end, avec dix-neuf clubs (peut-être un peu moins) rêvant de succéder à Flamengo, champion en 2019 avec un record de points pour un championnat à trente-huit journées. Avec forcément des incertitudes en raison de la longue pause, présentation des forces en présence.

banlomag

flamengoFlamengo

Flamengo est le grand favori à sa propre succession. Auteur d'un doublé Libertadores – Brasileirão en 2019, exploit qui n'avait plus été réalisé depuis le Santos de Pelé, Flamengo compte bien remettre ça en 2020. Le club rubro-negro n'a perdu de son équipe titulaire que Pablo Marí, remplacé par Léo Pereira et Gustavo Henrique. Flamengo a également vendu sa pépite Reinier, mais a renforcé un secteur offensif déjà impressionnant, avec Michael, révélation du Brasileirão 2019, Pedro Rocha et Pedro. Dernière arrivée, celle de Thiago Maia, prêté par Lille. Flamengo a déjà fait le plein de titres en 2020 avec la Recopa Sudamericana contre Independiente del Valle et la Supercoupe du Brésil au terme d'un match plein de maîtrise remporté 3-0 face à l'Athletico Paranaense. Dernier titre en date, le championnat carioca, après deux victoires en finale contre Fluminense. Ce Flamengo est donc prêt à défendre ses titres les plus importants, le Brasileirão et la Copa Libertadores, mais le club doit faire face au départ de l'homme qui l'a amené au sommet de l'Amérique du Sud, son entraîneur Jorge Jesus. Le Portugais est en effet rentré près de sa famille où il a effectué son retour à Benfica et a été remplacé par l'Espagnol Domenec Torrent. Ancien adjoint de Pep Guardiola au Barça, Bayern Munich et Manchester City, Dome a ensuite été l'entraîneur principal de New York City. Le jeu direct de Jorge Jesus devrait être remplacé par un jeu plus basé sur la possession, Flamengo pourrait même recruter un milieu de terrain supplémentaire pour mettre en place cette nouvelle philosophie. Après quelques ajustements nécessaires, avec un effectif aussi riche au niveau quantité et qualité, Flamengo a toutes les armes pour conserver son titre du Brasileirão, performance qui n'a plus été réalisée depuis Cruzeiro en 2014.

palmeirasPalmeiras

Quatre saisons que Palmeiras a reverdi, quatre saisons qui passent et se ressemblent pour le plus grand bonheur de ses supporteurs. Deux titres et deux places de dauphin – l’une, la dernière, ex aequo avec le Santos de Sampaoli, certes – tel est le lot annuel du Palmeirense, et il est d’ores et déjà établi par toutes et tous que le cru 2020 se doit d’être du même tonneau. Cette année c’est Vanderlei Luxemburgo, dont c’est le cinquième passage sur le banc du Verdão après 93/94. 95/96, 2002, 2008/2009, qui aura la charge de mener les Palmeirenses jusqu’au titre national, soit, mais également au sommet en ce qui concerne la Copa do Brasil et la Libertadores. L’effectif reste sensiblement le même que celui qui a fini l’exercice précédent, et avait été renforcé en cours de route par quelques blases de renom tels que Ramires (ex-Chelsea), Luiz Adriano (ex-Shakhtar et Milan) ou bien encore Vitor Hugo de retour au bercail après une expérience en demi-teinte du côté de l’Artemio Franchi. L’effectif restera donc le même à un détail près, et un gros. Outre les arrivées de Matías Viña du Nacional et de Rony en provenance de l’Athletico Paranaense, ou bien les départs de cadres sur lesquels on ne comptait plus, tels qu’Edu Dracena (retraite) Fernando Prass (retraite... à Ceará), Jean (prêté à Cruzeiro) ou encore Deyverson (prêté à Getafe), c’est l’exil de Dudu qui soulève bien des interrogations. Au club depuis 2015, élément majeur, pour ne pas dire principal artisan, du renouveau de Palmeiras avec qui il a remporté deux championnats et une Copa do Brasil, l’ailier droit de vingt-huit ans seulement s’est vu prêté au club qatari d’Al-Duhail pour une année contre la modique somme de sept millions d’euros, et six de plus en cas de levée de l’option d’achat. Les raisons ? Le cash, déjà, car si l’on peut considérer que la somme eut pu être plus rondelette, Palmeiras n’est actuellement pas non plus en mesure de cracher dessus, mais également l’éthique. Dudu a en effet été rattrapé par une sombre histoire d’agression sur son ex-femme, la seconde après une première affaire en 2013. La morale ou le ballon, la direction a tranché, et a préféré se séparer pour un temps, ou définitivement donc, de sa pièce offensive maitresse.

Après l’échauffement que représente la première phase du Paulistão, les choses sérieuses commencent pour Palmeiras qui cette année devra faire comme les grands, sans son Dudu. Á part ça Vanderlei Luxemburgo n’a plus gagné de trophée majeur depuis le Brasileirão 2004 avec Santos, mais chut : c’est une légende qui a inspiré les plus grands entraineurs partout dans le monde. Selon lui.

gremioGrêmio

Le Grêmio de Renato Gaúcho a brillé sur la scène continentale avec un titre en Copa Libertadores en 2017 et deux demi-finales en 2018 et 2019 et domine le football régional : vainqueur du championnat gaúcho en 2018 et 2019 avant une nouvelle finale à disputer cette saison, face à Caxias. Il manque alors au Grêmio un titre national après la Coupe du Brésil remportée en 2016, les hommes de Renato Gaúcho ont terminé à chaque fois quatrièmes des trois dernières éditions du Brasileirão. Est-ce que 2020 pourrait être la bonne pour Grêmio ? Il faudra d'abord digérer le départ de la star Everton Cebolinha, qui rejoint Benfica après 70 buts en 276 matchs sous le maillot tricolore. Mais ce Grêmio garde un effectif séduisant, avec notamment sa paire de défenseurs centraux, Wálter Kannemann et Pedro Geromel, l'une des meilleures du Brésil. Diego Souza, trente-cinq ans, a parfaitement débuté sous ses nouvelles couleurs avec huit buts en dix matchs du championnat gaúcho. Maicon (trente-quatre ans) et Thiago Neves (trente-cinq ans) apporteront également leur expérience, mais on attend surtout Jean Pyerre pour devenir le leader technique de ce Grêmio post-Cebolinha. À seulement vingt-deux ans, Jean Pyerre a déjà réalisé une saison séduisante en 2019 et devrait cette année gagner en responsabilités et consistance, pour animer une attaque qui ne manque pas d'options, avec notamment Luciano, Pepê et Alisson. Il faudra de toute façon un effectif étoffé pour jouer sur tous les tableaux et peut-être décrocher enfin une place parmi les trois premiers du Brasileirão.

g4

Les (gros) candidats au G4

Ils se nomment Corinthians, São Paulo FC, Internacional, Atlético Mineiro, Santos et Athletico Paranaense. On vous le concède, ce petit groupe de prétendants aux places de rang, n’est pas très original. Ce qu’il cache comme différents projets sportifs en revanche est fort émoustillant, et ce sont surtout les bancs de touche qui nous font saliver : Tiago Nunes (ex-Athletico Paranaense) au Corinthians, Eduardo Coudet (ex-Racing) à l’Internacional, Fernando Diniz toujours en poste au São Paulo FC depuis le 27 septembre 2019, un petit miracle pour cette tête brûlée de l’offensive, et enfin Jorge Sampaoli (que l’on ne présente plus) aux commandes de l’Atlético Mineiro. Avouez que, sur le papier, ce quatuor promet de faire parler la poudre. Du côté de Santos et de l’Athletico Paranaense, qui ont donc du palier les départs respectifs de Sampa et de Tiago Nunes, l’esprit est à l’expérience. Le Portugais Jesualdo Ferreira, soixante-quatorze ans et triple champion du Portugal avec Porto de 2007 à 2009, au Peixe, et Dorival Júnior, roue de secours pour cador du Brasileirão et polisseur de Neymar ou Gabigol, au Furacão, auront pour mission de faire oublier deux entraineurs charismatiques. Leur profil professoral et l’ADN formateur de ces deux clubs laissent tout de même penser que la mayonnaise pourrait prendre. Mais comme tout va très vite dans le football brésilien, Santos a démis de ses fonctions Jesualdo Ferreira et songe pour le remplacer à Cuca, qui avait déjà entraîné le club en 2018 mais avait dû quitter Santos suite à un problème cardiaque.

Sur le terrain, on notera les retours au bercail de quelques têtes connues telles que Tardelli, Keno, l’ancien lillois Junior Alonso (Atlético Mineiro), Jô, Sidcley (Corinthians) ou bien le canari Boschilia (Internacional).  Mais le véritable super-transfert parmi tout cela est celui de Luan, qui passe donc de son Grêmio formateur au Corinthians, pour cinq millions d’euros.

outsiders

Les outsiders

Parmi les outsiders, on retrouve les trois autres clubs de Rio de Janeiro : Vasco, Botafogo et Fluminense. Finaliste du championnat carioca, Fluminense semble partir avec un temps d'avance et a notamment misé sur l'expérience avec Ganso, Fred et Nenê, encore brillant dans le championnat carioca. À l'inverse, Vasco pourrait miser sur sa jeunesse, on pense notamment à Talles Magno, Tiago Reis, Kaio Magno ou encore Lucas Santos. Botafogo fait pour sa part le choix de l'exotisme puisqu’après Keisuke Honda, c'est Salomon Kalou qui a rejoint le Fogão afin de permettre au club de vivre une meilleure saison que la précédente, terminée à une triste quinzième place. On retrouve dans ce groupe Bahia, habitué à terminer en milieu de tableau depuis 2017 : douzième, onzième et onzième. Après un 0-0 en finale aller, Bahia est également encore en course pour décrocher le championnat baiano pour la troisième année consécutive. Souvent intraitable à domicile, Bahia devra faire sans son public, au moins en début de saison, mais avec Gregore comme maître à jouer, et d'autres joueurs comme Élber, Fernandão, Rossi ou encore Gilberto, le club dirigé par Roger Machado aura des cartes à jouer dans ce Brasileirão 2020. Dernière équipe attendue dans le ventre mou, le Goiás de l'expérimenté Rafael Moura. Promu l'année dernière, Goiás avait surpris, terminant à la dixième place du Brasileirão. Mais le club avait alors Michael, parti depuis à Flamengo, et devra cette année prendre rapidement des points et se concentrer sur le maintien avant de nourrir de plus grandes ambitions.

rbbragantinoRed Bull Bragantino, le club qui divise la rédaction

L'avis de Marcelin Chamoin

La vie du club de Bragantino, vainqueur du championnat paulista 1990 et finaliste du Brasileirão 1991, a changé en mars 2019 avec l'annonce d'un partenariat avec Red Bull, sur le même modèle que Leipzig ou Salzbourg. La première mission était de retrouver l'élite, mission accomplie avec brio puisque le Red Bull Bragantino a terminé champion de Série B avec sept points d'avance sur son dauphin. Le club a confirmé en 2020 en terminant la phase de poules du championnat paulista avec le meilleur bilan, s'offrant notamment Palmeiras et São Paulo. Si le RB Bragantino s'est finalement fait sortir en quart de finale, il s'est consolé en remportant le tournoi de l'intérieur en battant Guarani en finale. Ytalo devrait terminer meilleur buteur du championnat paulista et Artur a été l'un des grands noms du championnat, déstabilisant les défenses par ses dribbles. Avec sa bonne santé financière (aucune baisse de salaires pendant la crise du COVID-19), le club de Bragantino devrait encore se renforcer pour le Brasileirão, on parle de Cesar Haydar et Raul, de quoi permettre de jouer le milieu de tableau dès cette saison, avec pour objectif de jouer la Copa Libertadores d'ici cinq ans.

L'avis de Simon Balacheff

Certes, le projet sportif a du chien, certes, la campagne de Paulistão fut forte intéressante et la sortie très digne, le Toro Loko ayant rendu une copie tout à son honneur face au Corinthians en quarts malgré la défaite deux buts à zéro, certes, certes... mais le fait est qu’élimination il y a eu, justement au moment où la compétition devenait plus sérieuse. Ce Red Bull Bragantino 2020 a beau avoir jusqu’ici montré un visage ambitieux, offensif, volontaire, il reste une structure qui retrouvera une élite brésilienne qu’il n’a plus connue depuis 1998. Á l’image de sa belle, élimination face à un historique rodé aux joutes du très haut niveau auriverde, le club de Bragança Paulista devra faire preuve d’humilité, et d’abord s’atteler à affirmer sa présence au premier échelon national avant de prétendre à plus glorieuse destinée.

cearaObjectif maintien

En ce qui concerne cette queue de peloton, que la toute-sachante rédaction de Lucarne Opposée voit donc jouer le maintien cette année, les profils sont relativement hétérogènes.

Déjà, il y a les frères ennemis du Ceará. Le justement nommé Ceará de la ville de Fortaleza, ainsi que Fortaleza. De Fortaleza. Dans le Ceará donc. Vous suivez ? En 2019 comme en 2018, année de son retour en première division, le premier cité avait attendu les ultimes journées pour valider son maintien, tandis que son rival, promu seulement depuis l’an passé, réalisait une saison exemplaire pour son retour, terminant à une neuvième place méritée. Pour 2020, l’un comme l’autre souhaite s’installer pour de bon en Série A, et ont choisi de miser sur l’expérience pour mener à bien cette mission. fortalezaLe Vozão, dirigé par le professionnel du maintien Guto Ferreira, s’est ainsi attaché les services de Tiago Pagnussat (30 ans, de Bahía), Rafael Sóbis (35 ans, de l’Internacional) et Fernando Prass (42 ans, de Palmeiras), pendant que le Leão, toujours conduit par o M1TO Rogério Ceni, a accueilli dans sa tanière Michel (30 ans, de Grêmio), Paulão (34 ans, de l’Internacional) et Juninho (34 ans, de Bahía). Mais à l’instar du Red Bull Bragantino, un collier de vedettes ne fait pas de vous la reine du bal pour autant, et ces deux écuries auront d’abord à charge de valider leur maintien dans les règles de l’art pour définitivement s’affirmer comme de véritables clubs de l’élite.

Ensuite, nous retrouvonssport le Sport Recife et Coritiba, deux historiques régionaux, le premier dans le Pernambuco et le second dans le Paraná, usuellement rodés à la première division, malgré quelques sorties de piste ici et là. Pour eux, il s’agit donc de retrouver le rang qui est censé être le leur parmi l’élite, et c’est à deux jeunes entraineurs de trente-huit printemps seulement qu’incombera cette lourde tâche : Eduardo Barroca, ancien assistant de Zé Ricardo qui a décroché la promotion pour l’Atlético Goianiense en 2019, du côté de la Coxa de Curitiba, et Daniel Paulista, ancien joueur de la maison pour le Leão de Recife. coritibaMention particulière à Coritiba qui semble vouloir mettre toutes les chances de son côté avec un mercato XXL : Rhodolfo et Gabriel (33 et 30 ans, de Flamengo), Renê Junior et Giovanni Augusto (30 ans chacun, du Corinthians), Neilton (26 ans, du Vitória) ou encore le fantasque Sassá (26 ans, de Cruzeiro). Plus modeste pour le moment, Recife pourra tout de même compter sur les arrivées de Iago Maidana et du baroudeur Patric (24 et 31 ans, de l’Atlético Mineiro) ou bien l’argentin Jonathalen Gómez (30 ans, de São Paulo). La mission s’annonce bien évidemment périlleuse et ardue, malgré les moyens et le poids de l’Histoire, toujours est-il que c’est subjectivement un plaisir de retrouver ces deux-là dans notre cher Brasileirão.

agoianienseEnfin notre petit poucet, l’Atlético Goianiense qui, si l’on est un peu mauvaise langue, semble plus avoir le profil d’un candidat à la relégation qu’au maintien. Dans l’espoir de tout de même faire bonne figure, le Dragão de Goiânia a misé sur la jeunesse, avec les prêts de Dudu et Gustavo Ferrareis (23 et 24 ans, de l’Internacional), ainsi que ceux d’Everton Felipe et du portier Jean, qui avait brillé dans les bois de Bahía entre 2015 et 2017 avant de se perdre au Morumbi (23 et 24 ans, de São Paulo). Pour les hommes de Vagner Mancini, spécialiste des luttes de bas de tableau, se maintenir en Série A à l’issue de la saison serait un bel exploit, que nous leur souhaitons de réaliser d’ailleurs, mais ce serait également une énorme surprise, et ce n’est pas leur faire injure que de le rappeler.

 

 

Par Marcelin Chamoin et Simon Balachef

Auteur
Marcelin Chamoin
Author: Marcelin Chamoin
Passionné par le foot brésilien depuis mes six ans. Mon cœur est rouge et noir, ma raison est jaune et verte.
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