Lucarne Opposée Lucarne Opposée Lucarne Opposée
  • Accueil
  • Magazine
    • Les magazines
    • Panier
    • Mes achats
    • Espace client
  • Actualité
    • Afrique
      • Maroc
      • Tunisie
      • CAN 2019
    • Amérique du Nord
      • Mexique
      • MLS
      • Archives
        • Gold Cup 2017
        • Copa Centroamericana 2017
        • Costa Rica
        • Panamá
      • Gold Cup 2019
    • Amérique du Sud
      • Argentine
      • Bolivie
      • Brésil
      • Chili
      • Colombie
      • Équateur
      • Paraguay
      • Pérou
      • Uruguay
      • Libertadores
      • Archives
        • Copa América Centenario
        • Venezuela
        • Copa América 2019
        • Sudamericano u20 2019
    • Asie
      • Australie
      • Chine
      • Corée du Sud
      • Japon
      • Coupe d'Asie 2019
      • WAFF Championship 2019
      • Thaïlande
    • Coupe du Monde 2018
    • Express
    • Coupe du Monde 2022
  • Culture foot
    • Au cœur de l’América
    • Grands formats
    • Histoire d'un nom
    • Pelé, la saga
    • Portraits
    • Copa América
    • Pépites
    • Au cœur de l’Afrique
    • L'autre Japon
  • Entretiens

Articles

Lucarne mondiale : Etats-Unis (2e partie)

Nicolas Cougot Nicolas Cougot
Coupe du Monde 2010
26 juin 2010
View Comments

Samedi 26 juin 2010.

USMNT

Alors que l’équipe nationale se prépare à jouer le match le plus important de l’année cet après midi, suite de notre lucarne mondiale sur l’équipe nationale américaine.


On poursuit notre découverte du football américain par la suite de notre entretien avec les supporters des Yanks. Il y est question de football en général au pays de l’Oncle Sam.

- La sélection américaine a longtemps été considérée comme une équipe mineure par la plupart des gens. Ceci semble changer quelque peu (enfin, je l’espère). Comment pouvez-vous expliquer cela ? Qu’a fait le football US pour faire évoluer ces mentalités ? Pensez-vous enfin que le fait que les joueurs s’exportent de plus en plus en Europe a contribué à cela ?

{xtypo_quote_left}Je pense qu’il y en a encore dans ce monde qui nous considèrent comme une équipe mineure, ces gens là sont de grands naïfs. {/xtypo_quote_left}

TheBrand : Oui, le fait que nous avons plus de joueurs évoluant en Europe qui réussissent et jouent au plus au niveau a aidé. La Coupe des Confédérations avec la victoire face à l’Espagne et le fait d’avoir mené devant le Brésil ont également contribué à améliorer notre image. Ca a permis de montrer au monde que nous ne sommes pas aussi nuls qu’ils le pensaient.

arkjayback : Je pense que le fait de voir nos joueurs jouer à l’étranger est l’élément clé dans l’amélioration de notre réputation. Ce qui m’irrite c’est que les gens tendent à juger le niveau d’un joueur et de sa sélection sur le nom du club dans lequel il évolue. Il n’y a pas seulement plus d’américains évoluant en Europe mais surtout plus d’américains jouant bien en Europe. Howard, Friedel, Dempsey, Cherundolo, Onyewu, Bocanegra, Bradley, et Donovan (pendant son séjour avec Everton) en sont les exemples types. Benny Feilhaber, qui n’a quasiment jamais joué avec Derby County et Hambourg, joue maintenant à Aarhus où il a inscrit l’un des plus beaux buts inscrit par un américain. Il est l’un des éléments clés de Bradley. Lui et Donovan ont montré que le club dans lequel tu évolues compte finalement peu. Enfin, oui, la victoire contre l’Espagne fut la cerise sur le gâteau : ce fut une étape clé dans l’amélioration de notre réputation.

CyphaPSU : Je pense qu’il y en a encore dans ce monde qui nous considèrent comme une équipe mineure, ces gens là sont de grands naïfs. Je pense que nous sommes sortis de la catégorie des « petits » aux yeux du monde en 2002. Pour être honnête, je ne pense pas que cela compte réellement de savoir comment les autres nous considèrent. Ce qui est important c’est ce que notre propre pays pense de notre équipe et de notre sport. C’est un cliché mais les américains restent un géant endormi en ce qui concerne le football. Nous sommes un grand pays avec une jeunesse importante pratiquant ce sport, il y a donc beaucoup de potentiel en attente. Petit à petit nous sommes en train de construire une culture de football pro aux Etats-Unis. La faible mais constante progression de la MLS a joué un rôle dans ce processus. Maintenant, le grand projet consiste à améliorer nos compétences tactiques et techniques dès le plus jeune âge et accentuer les connexions entre football professionnel et catégories de jeunes. Le football a une longue histoire aux USA mais est longtemps resté au stade amateur.Les Etats-Unis ont de loin les plus forts taux de remplissage dans les enceintes sportives du monde et le football tente de faire sa place aux côtés des sports déjà bien établis. Mais les américains n’aiment que les vainqueurs. Chaque Coupe du Monde, l’équipe nationale n’a une chance de capturer plus de supporters si elle va loin. Plus ils vont loin, mieux ce sera pour notre sport. Mais c’est un processus lent dans un pays avec tant de sports déjà bien établis. Il y a un nombre important de supporters de football dans le pays qui se moquent éperdument du foot US. Si eux pouvaient être convertis, cela constituerait une base de lancement pour ce sport à travers tout le pays. C’est d’ailleurs l’objectif des dernières campagnes de publicité de la MLS : essayer d’attirer les millions de fans de foot qui lui sont encore indifférents.
Ensuite, c’est évident que le fait que nos joueurs évoluent dans les plus grands championnats du monde aide. De ses propres aveux et vu les résultats qu’il a obtenu, Landon Donovan a acquis à Everton une confiance qui l’aide au niveau international. Ce genre d’expérience est largement plus bénéfique pour nos joueurs que pour l’image de notre équipe nationale aux yeux des européens.

Marko72 : Il faut dire que le football américain a totalement changé depuis deux décennies. La première Coupe du Monde de l’ère moderne pour laquelle nous nous sommes qualifié était celle de 1990 et depuis nous n’en avons pas manqué une seule (en incluant celle de 94 pour laquelle nous étions qualifiés d’office). L’équipe de 1990 était composée majoritairement d’amateurs venant des universités complétés par quelques professionnels avec plusieurs « étrangers » qui possédaient un passeport américain. Cela a totalement changé. En 1994, l’équipe était composée uniquement de professionnels. En 1996, notre championnat a débuté et en 1998, l’équipe US était majoritairement composée de « All-stars » issues de la MLS. 2002 était un mélange entre MLS et joueurs évoluant en Europe alors que depuis 2006 la balance s’est inversée au point que cette année, on ne compte que quatre joueurs évoluant en MLS parmi les 23, tous étant considérés comme des remplaçants à l’exception de Landon Donovan qui a passé deux hivers en prêt au Bayern et à Everton.Une partie de ce changement est due au fait que de plus en plus de nos joueurs évoluent à l’étranger, la plupart en Europe. Une autre partie est due au fait que les gens commencent à s’habituer à voir l’équipe US disputer les grandes compétitions internationales comme la Coupe du Monde. Enfin, une partie est liée à notre succès de 2002 lorsque nous avons atteint les quarts de finale, à notre parcours lors de la Coupe des Confédération 2009 et aussi aux surprises que nous avons su créer ces dernières années face aux grandes nations.  Je pense que le respect envers l’équipe américaine (et les joueurs américains en général – à l’exception des gardiens) reste encore donné à contrecœur. Les européens ont mis longtemps à s’apercevoir qu’un grand nombre de grands joueurs existait en Afrique et commencent à peine à se rendre compte qu’il en existe également en Asie (en Corée du Sud ou en Australie par exemple). Mais les américains restent encore considérés avec un certain scepticisme.

QS Rez : Tout amélioration de la perception du football US n’a jusqu’ici été la conséquence que de deux choses : la victoire face à la génération dorée portugaise en 2002 (qui nous fit atteindre les huitièmes de finale soit de loin au-delà de nos espérances) et celle face à l’Espagne l’été dernier. Notre présence dans les ligues européennes est proche de zéro si on compte les présents sur le terrain. Je pense que nos gardiens ont quelque respect et Donovan a connu quelques bonnes semaines avec Everton. Mais je ne pense pas que cela fasse des USA un pays qui compte pour la plupart des supporters du monde.

deejay : Dans les années 70, la NASL avait fait un travail intéressant en créant une ligue mais leur seul objectif était de créer un championnat pro sans pour autant s’intéresser à développer le football aux Etats-Unis. A cause de problèmes financiers, la NASL a disparu. Cependant, elle a laissé une empreinte dans l’esprit des gens. L’US Soccer Association a alors débuté un plan ambitieux visant à faire des Etats-Unis un pays de football. Ils ont réussi à ramener la Coupe du Monde aux USA. Comme ils n’avaient pas énormément de joueurs professionnels, ils ont fait jouer les meilleures joueurs disponibles alors. La Coupe du Monde 94 aura été un incroyable succès pour les USA. L’équipe nationale a été au-delà des espérances et les stades étaient pleins. Cela a contribué à convaincre les businessmen que le football était viable sur le marché américain. Depuis, la MLS a été le moteur principal du développement de nos joueurs.

IndividualEleven : Le football grimpe en popularité depuis les années 70. Ce sont les classes moyennes qui ont contribué à son essor. Les quatre sports majoritaires chez les enfants sont le basket, le football américain et le hockey. Le football (soccer) est largement plus facile pour les enfants en ce qui concerne l’acquisition des bases en comparaison de ces autres sports. Il est aussi moins brutal que le foot US ou le hockey, plus paritaire (du point de vue des sexes) et pas aussi humiliant que peu l’être le baseball. Ce sont les classes moyennes qui ont bâti les infrastructures pour enrichir les meilleurs joueurs. Reste que la MLS reste faible en partie à cause des faibles salaries et du système de draft qui puni nos meilleures équipes.

{xtypo_quote_right}Les clubs mexicains dominent sans contestation la CONCACAF. Ceci est moins évident au niveau des sélections nationales{/xtypo_quote_right}

- Puisque nous abordons ce sujet, les clubs US et les mexicains dominent sans partage la zone CONACAF même si on peut considérer tout de même que les mexicains restent devant. Avez-vous l’impression que tout de même l’écart se réduit entre US et mexicains ?

Marko72 : Il n’y a aucune contestation à la domination des mexicains qui sont loin devant les clubs de MLS même si ce n’est pas aussi évident pour les équipes nationales. L’argent est un facteur important dans cet écart (les clubs mexicains sont largement plus riches que les nôtres) et leur championnat est bien mieux établi, plus professionnel, avec un style de jeu adapté aux joueurs mexicains, leur culture et l’environnement sont meilleurs avec des supports plus grands et plus enthousiastes (au Mexique mais aussi aux USA où ce championnat est suivi à la fois par les immigrants mais aussi par les amateurs de football américains). L’écart ne semble pas se réduire et j’aurais tendance à dire qu’il augmente. Cependant le marché US et le pool de jeunes n’est pas encore assez développé et si cela venait à être rectifié, cela aiderait à réduire l’écart. C’est déjà le cas au niveau des sélections avec nos 23 meilleurs, reste à en faire de même au niveau des clubs.

Babieca : J’ajouterais que les limites imposées en termes de nombre de joueurs par effectif et contrôle des salaires sont aussi désavantageux pour nos clubs lorsqu’ils disputent plusieurs compétitions. Même nos meilleures équipes n’ont pas de profondeur de banc et il y a de nombreux américains qui pourraient parfaitement s’intégrer dans ces équipes mais ils sont en Scandinavie ou en bundesliga 2 ou encore en seconde division anglaise parce que cela paye mieux. Si nos équipes pouvaient au moins retenir ces joueurs là, notre qualité de jeu  ne s’améliorerait peut être pas mais au moins nos clubs pourraient voir leurs chances s’accroître en Superliga ou en CONCACAF Champions league.

arkjayback : Les meilleurs clubs mexicains sont encore loin devant, c’est sur. Ils on tune plus grande profondeur de banc et le calendrier leur est aussi très favorable. Les équipes de MLS ont des salaires bien inférieurs et surtout un calendrier surchargé lors des premiers tours de Champions league. Ensuite, les tours finaux débutent alors que la MLS commence à peine. Je ne dis pas que les équipes de MLS ne pourraient pas faire mieux, juste que ce calendrier est vraiment un désavantage. Columbus alors qu’encore en pleine pré-saison a tout de même faille atteindre les demi-finales.

TrueCrew : Le calendrier est clairement un facteur. Même si les mexicains nous sont supérieurs, le fait que pendant les tours finaux les équipes mexicaines sont en plein milieu de saison alors que nous ne sommes qu’en pleine préparation de la saison réduit les chances de surprises (Columbus a bien gêné Toluca alors que DC et Houston ont fait de beaux parcours par le passé).

QS Rez : Cet argument n’a pas de sens. Lorsque les équipes mexicaines se concentrent et font les efforts nécessaires, elles restent les meilleures de la CONCACAF. Notre “salary cap” nous plombe mais il est l’illustration qu’aux USA, le football est un sport mineur. Si on garde ce “salary cap” aussi bas, c’est que la ligue risquerait la banqueroute si elle l’augmentait. L’écart ne se réduira donc pas rapidement sauf si la MLS parvient à taxer tous ces maillots Ronaldinho ou les retransmissions télévisés des matchs de Premier League anglaise. La méthode favorite des amateurs de foot aux USA reste de suivre les championnats européens ou mexicains. J’ai un abonnement annuel pour suivre les matchs de MLS mais je paye aussi très cher pour suivre Arsenal lorsqu’ils jouent. Si j’avais moins d’argent, je laisserais tomber en premier l’abonnement pour la MLS.

deejay : La MLS est organisée de telle façon que les meilleurs équipes de MLS ne seront pas capable de battre les meilleures équipes mexicaines. En fait, la MLS est tellement différente des autres ligues que je n’aurais pas assez de temps pour l’expliquer. Les restrictions budgétaires sont telles que nos groupes professionnels sont petit et ne peuvent concourir dans plusieurs compétitions. La ligue s’agrandit chaque année, ce qui rajoute des matchs mais aussi fait que certaines équipes doivent laisser partir certains de leur joueurs vers les nouvelles franchises (cela ne peut arriver que dans un système comme le notre – NDLR : pour citer un exemple concret : le français Sébastien Le Toux, l’un des piliers des Seattle Sounders a été contraint de rejoindre la nouvelle franchise de 2010, les Philadelphia Union). Enfin, jusqu’à récemment, la plupart de nos meilleurs joueurs est rapidement parti chercher de meilleurs salaires en Europe. En 2004, la MLS fournissait la moitié du contingent de l’équipe nationale. Désormais, cet apport est négligeable alors que tous les joueurs de la sélection sont formés en MLS.

Pour en revenir au championnat, ne pensez-vous pas que le fait que la MLS tente constamment d’attirer d’anciennes gloires européennes (dernier exemple en date Thierry Henry) plutôt que de s’appuyer sur les jeunes américains est une erreur stratégique ?

Marko72 : Nous savons tous que Pires et Henry ont été en discussion pour venir en MLS et en fait, Henry a été sujet à de nombreuses discussions. L’opinion ici est un mélange de positif et de négatif quant au fait que c’est une direction à suivre. La dernière fois que nous avons eu une compétition majeure aux USA, cela a été lors de la NASL des années 60-80. Elle était popularisée par les préretraites de grands joueurs européens et sud-américains. Pelé, George Best, Franz Beckenbauer, Johan Cruyff, Giorgio Chingalia ont tous joués dans cette ligue. Le développement des joueurs américains n’était pas la priorité et la NASL ressemblait plus à une sorte de ligue d’exhibition d’anciennes stars mondiales. Cela a bien sur attiré l’attention des américains mais ce n’était pas suffisant pour faire évoluer le sport comme le fait la MLS puisque la NASL n’a aidé à l’éclosion de quasiment aucun talent. Très honnêtement, cet aspect doit encore être amélioré.

- Justement, le danger est exactement dans le risque de reproduire ce que faisait la NASL non ?

KZ Man : Je pense que la MLS est consciente du danger et cherche à trouver l’équilibre entre le désir d’attirer de grands joueurs pour des questions de marketing et le développement de ses propres joueurs. C’est pour cela qu’elle limite le nombre de ces joueurs à fort salaire avec la règle du designated player. Après, outre l’aspect marketing, l’arrivée de ces joueurs est aussi censée ajouter de la saveur au championnat et contribuer à sa progression. Mais ces stars là restent des exceptions. La plupart des étrangers de la MLS  restent souvent des joueurs établis en Amérique Latine ou dans la zone Caribéenne. Les deux dernières franchises arrivées en MLS ont fait des choses intéressantes en matière d’attraction de jeunes joueurs étrangers. Par exemple, Seattle a fait venir le jeune attaquant colombien Freddy Montero alors que Philadelphia a signé un autre colombien : Roger Torres.

arkjayback : Je ne suis pas d’accord avec le côté « stars européennes en préretraite ». Ljungberg, Angel et Beckham sont arrivés en MLS avec la bonne attitude et ont réussi (même si Beckham a quelques casseroles). Autres que ceux là, il y a des stars sud-américaines comme Cuahtemoc Blanco ou encore Gillermo Barros Schelotto qui a été l’un des meilleur joueurs de la ligue depuis qu’il est arrivé et a aussi été performant en Ligue des Champions. Donc attirer des anciens n’est pas non plus aussi néfaste pour le championnat si ces stars ont le bon comportement. Ljungberg et Beckham joueront en Champions league cette saison. C’est ainsi que l’on verra si les « stars européennes en préretraite » peuvent vraiment apporter un plus aux équipes de MLS contre les mexicains. N’essaye donc pas de me dire qu’Henry ne sera pas un atout pour la ligue, il reste un joueur de classe mondiale. Pires…..pas autant ok.

QS Rez : La fascination pour les meilleurs joueurs du monde est compréhensible mais elle conduit au problème Beckham / Henry. On ne peut pas s’offrir les meilleurs joueurs du monde mais les fans US ne viendront pas voir des joueurs que l’on peut se payer. Il y aura plus de fan qui viendront pour voir des joueurs exceptionnels même en semi-retraite. Mais cela ne crée pas de vrai attachement aux équipes dans lesquelles ils jouent. Les fans viendront tant que le joueur est la, après, ils ne reviennent pas jusqu’à ce qu’une autre star arrive. Si le propriétaire du club vend suffisamment de maillots Henry, alors c’était un bon transfert. Sinon, ce n’en était pas un. Cela ne crée aucune relation club-supporter sur le long terme. Ce n’est pas le but.

arkjayback : C’est vrai que c’est surtout pour le business. Les audiences télé ne sont pas encore exceptionnelles pour le football aux USA. Les grands noms et les grands clubs sont nécessaires pour que la MLS puisse avoir de bonnes entrées d’argent des diffuseurs, des publicitaires, du merchandising… Le talent est déjà présent dans le championnat : par nos détections et le pool grandissant de jeunes talents américains nous avons de très bons jeunes. Les transferts passés de Dempsey, Edu, Adu, Altidore, Bocanegra, Beasley, McBride, Howard, Friedel, etc. l’ont bien montré. Les grandes stars, c’est donc uniquement pour vendre plus qu’autre chose. C’est pour cela que si peu d’équipes signent un « Designated Player ». Une équipe de MLS doit trouver le bon joueur avec le bon comportement sinon, le grand nom ne signifiera rien. C’est pour cela que Ricardinho a été un échec. C’est aussi pour cela qu’Henry pourrait être le meilleur transfert de l’histoire car il reste de classe mondiale et surtout VEUT venir en MLS. Il le dit depuis des années. Un « Designated Player » qui ferait progresser la qualité du jeu, améliorerait les diffusions télé c’est exactement ce que recherche la MLS.

- Pour conclure cet entretien, peut-on dire que la MLS a été le premier grand départ du football moderne aux Etats-Unis et qu’elle se trouve désormais à un moment clé de son histoire dans lequel les performances de la sélection nationale joueront un rôle décisif ?

Marko72 : On peut toujours en débattre mais je pense que oui. Tous les 4 ans, quelques nouveaux fans nous rejoignent. Ce qui est différent cette année c’est que les médias se joignent enfin à nous et investissent énormément dans cet évènement. Ce n’est plus la petite production « cheap » du passé. Si cette Coupe du Monde est rentable pour eux, alors il se pourrait qu’enfin le foot voit son image envahir la couverture sportive aux US : on verrait alors plus de MLS, les ligues européennes sur les réseaux télé plutôt qu’uniquement sur les réseaux câblés (comme actuellement), plus de football dans les journaux….
Et bien évidemment, l’un des éléments centraux sera la performance de l’équipe nationale. Il y a eu un plus grand saut en avant question popularité pendant et après la Coupe du Monde 2002 (qui fut bonne) qu’après 2006 (qui fut plutôt mauvaise). Une équipe US qui gagne attire l’attention et attire plus de fan qui viendront s’amuser ensuite. De plus, tout aussi important sur le long terme, cela crée des idoles pour nos gamins et le succès de ces idoles peut les ancrés dans ce sport. Je saurais que le foot US a réussi ce tournant lorsque dans la rue, je croiserai des enfants portant des maillots Donovan, Dempsey et Altidore plutôt que Messi ou Ronaldo (ou plus fréquemment,  Kobe Bryant ou Tom Brady).

Auteur
Nicolas Cougot
Author: Nicolas CougotWebsite: http://lucarne-opposee.fr
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.
Plus d'articles
  • Copa Sudamericana 2020 : finale argentine
  • Chili : Rueda quitte une Roja qui se réorganise
  • Copa Libertadores 2020 : Santos humilie Boca
  • Chili – Primera División 2020 : Le Superclásico du maintien ?
  • Copa Libertadores 2020 : épique et polémique

back to top
  • Facebook
  • Twitter
  • Google+
  • Linkedin

Joomla Template by ThemeXpert