Après l’Amérique Latine et l’Asie et avant de retourner de l’autre côté de l’Atlantique, faisons un petit détour par l’Europe et plus précisément, la Grèce.
Parmi le contingent d’européens, il y a les médiatiques allemands, anglais, espagnols, français, italiens ou hollandais, les inconnus slovènes ou slovaques mais aussi les discrets. C’est le cas de la Grèce, champion d’Europe 2004, aujourd’hui en pleine tourmente.
Avant-propos
S’il faut retenir une année, c’est bien 2004. Conduite par son guide Otto Rehhagel, la sélection grecque fut à l'origine d'un coup de tonnerre retentissant sur l’Europe du foot en s’imposant lors de l’Euro portugais. Si tout le monde se souvient des larmes de Cristiano Ronaldo et de la joie fantastique que cette victoire provoqua, depuis, les hellènes soufflent le chaud et le froid. Incapables de se qualifier pour la Coupe du Monde 2006, décevants à l’Euro 2008, ils retrouvent la Coupe du Monde après 16 ans d’absence. Ironie du destin, ils y retrouveront l’Argentine et le Nigéria, leurs adversaires lors de leur précédent (et seul) passage dans un mondial.
L’entretien
Une fois n’est pas coutume j’ai délaissé bigsoccer pour un forum totalement consacré au football grec, celui de greeksoccer.com. Vous allez le voir, les membres sont lucides et sans concession quand il s’agit de parler de l’équipe nationale. Merci à eux pour leur accueil et leurs réponses.
- Quel est vôtre opinion sur le tirage ?
Chris : Tirage difficile et malheureusement trop ressemblant à celui de 1994.
aekara_mou : Le tirage a tout de même été une fois de plus généreux avec la Grèce. De manière amusante, l’Argentine et le Nigéria étaient déjà dans notre groupe lors de notre seule Coupe du Monde disputée.
Amorgos : Je trouve que c’est un bon tirage. La Corée du Sud et le Nigéria sont tout de même de notre niveau.
Mario_K : Quelque peu surpris mais satisfait. Ce sera la revanche de 1994 alors que nous avions une équipe peu disciplinée et un manager qui alors était a coté de la plaque. Ce qu’on peut dire de cette équipe 2010 c’est qu’au moins, Rehhagel a su y faire régner la discipline. Ils sont plus professionnels que n’importe quelle autre équipe grecque passée. C’est pour moi l’un des apports positifs de Rehhagel. 2001-2005 auront été l’apogée sous sa conduite. Dans cette équipe, il a su instaurer la discipline, la passion, le collectif, l’éthique, la maturité. Tactiquement, 2004 était parfait : il était un maître.
Siphodemos The Philosopher : Ici au Brésil, les gens pensent que l’Argentine a sorti un tirage facile. Personnellement, je pense que c’est le groupe le plus imprévisible de cette Coupe du Monde.
- Et justement, vous en attendez quoi de cette Coupe du Monde ?
Chris : J’espère que nous seront au moins compétitifs. Mais je ne crois pas que notre équipe soit bonne en Coupe du Monde.
Reaper the Pure : Notre équipe est managée par un idiot alors je n’ai aucun espoir. Il a y toujours du talent en Grèce mais avec un tel imbécile à sa tête…
George : Moi aussi je n’espère pas grand-chose. Comme l’écrivent les autres, notre équipe est en plein marasme. Sélection bizarre, confiance excessive envers des joueurs hors de forme, dispositif qui ne convient en rien aux joueurs alignés, il est difficile de donner un sens au schéma tactique d’Otto Rehhagel. Les joueurs sélectionnés ne sont pas représentatifs du pool de talents disponible.
Amorgos : Malheureusement, je n’attends pas grand chose. Les matchs de préparation sont catastrophiques avec l’impression que nous sommes dirigés par un coach qui fait tout à l’envers et empêche une génération de jeunes joueurs affamés se voir perdre l’occasion de briller.
Siphodemos The Philosopher : Je pense que ce qu’il manque à la sélection est un plan de jeu et une organisation. Je ne pense pas que nous irons loin mais peut être qu’Otto réserve encore quelques surprises.
Mario_K : Je n’espère rien cette année. Si on passe en huitièmes je serai heureux et surpris. Mais je pense qu’on va sortir directement dès la phase de groupe.
Aekara_mou : Avec les joueurs qu’elle a à sa disposition et le coté erratique des sélections présentes dans le groupe, on pourrait tout de même espérer atteindre les huitièmes. Le Nigéria et la Corée du Sud de 2010 ne me semblent pas du même niveau que la Suède ou la Russie de 2008. Si on compare chaque équipe : le Nigéria vient de changer de coach (comment ils répondront à cela reste à voir), l’Argentine peut autant remporter cette Coupe du Monde comme se faire sortir d’entrée, la Corée du Sud est probablement la meilleure équipe asiatique (et je suis australien) et pourrait être le test le plus délicat, d’autant que ce sera le premier match avec toute la pression qui va de paire. Ensuite, même si la Grèce est éliminée, étant donnée ses dernières apparitions lors de tournois majeurs (Coupe du Monde 94, Euro 2008), je pense que 2-3 points et un premier but (ou deux), seraient une petite consolation même si cela resterait une déception.
{xtypo_quote_left}L’équipe de 2004 fut la plus belle de notre histoire. {/xtypo_quote_left}
- On ne peut le nier, l’Euro 2004 a été une surprise à la mesure de la victoire du Danemark 12 ans plus tôt. En tant que supporters grecs, pouviez vous espérer un tel résultat, voyiez vous des signes avant-coureurs ?
Reaper the Pure : 2004 fut une surprise plus forte que celle du Danemark. Regarde le parcours des grecs dans les tournois majeurs jusqu’alors. Pourtant, il y avait des signes : pour la première fois de l’histoire, nous avions un coach qui était un technicien impitoyable, des joueurs affamés et surtout qui écoutaient le coach. Nous avions également l’un des meilleurs créateurs européen à l’époque, Tsiartas (ex-Séville) et des joueurs qui jouaient les uns pour les autres.
George : C’est sur que remporter le tournoi était une surprise, personne ne pouvait s’y attendre. Maintenant, si tu regardes l’équipe de l’époque, tu te rends compte qu’il y avait quelques joueurs de classe mondiale. Tsiartas était un créateur avec une vision et une technique fantastique, Zagorakis avait toujours su apporter sa détermination à ses équipes, Karagounis et Giannakopoulos étaient à leurs débuts. La défense était sous les ordres d’un des derniers grand libéro européen : Dellas qui était associé à un énorme joueur de marquage qu’était Kapsis. Seitaridis était considéré comme l’un des meilleurs latéraux européens d’alors et Fyssas a toujours donné satisfaction. Le dispositif tactique mis en place alors par Otto était parfaitement adapté à cette équipe faite de vitesse, de discipline, d’assoiffés et surtout de joueurs talentueux. La victoire finale fut une surprise mais pour les suiveurs il était possible de deviner que cette équipe serait capable de progresser après la phase de groupe.
Mario_K : C’est une certitude : la victoire de 2004 fut largement plus impressionnante que celle du Danemark de 92 : on a battu le Portugal chez lui par deux fois, l’Espagne, la France tenant du titre, la République Tchèque. On avait de bons joueurs mais ni des Laudrup, ni des Schmeichel qui étaient des joueurs de classe mondiale évoluant dans des équipes de classe mondiale. De plus, on avait un match supplémentaire à remporter.
Comme l’ont écrit mes compagnons, l’équipe de 2004 fut la plus belle de notre histoire. On avait quelques joueurs excellents et nombreux étaient ceux qui l’ignoraient. Ils disaient que ces joueurs n’étaient rien mais honnêtement, on avait un Tsiartas magnifique, un joueur qui pouvait faire des passes parfaites de 50-60 mètres comme sa passe décisive pour Charisteas. A Séville, les supporters le surnommaient El Mago (le magicien). On avait Zagorakis, capitaine ultime qui aurait pu courir des heures, tacler Zizou et avec Katsouranis le rendre totalement inefficace lorsqu’on a joué la France, a éteint Nedved lorsqu’on a joué les tchèques. Il ne faut pas oublier cette passe magique en quarts lorsqu’il déborde Lizarazu et envoi un centre parfait pour Charisteas. On avait enfin Dellas et Kapsis : le rock et le roi du marquage individuel. A droit, Seitaridis était à son maximum en 2004. Il n’a d’ailleurs jamais retrouvé ce niveau depuis. Fyssas à gauche a été remarquable, Karagounis et Giannakopoulos excellents, Nikopolidis a fait le meilleur mois de toute sa vie alors qu’habituellement il est un gardien plutôt inconstant. Enfin, Charisteas et Vryzas se complétaient parfaitement.
DinoPAO : Aucun grec n’aurait pu imaginer que nous gagnerions en 2004 mais il y avait quelques signes qui pouvaient l’annoncer. Premièrement nous nous sommes qualifiés en première position d’un groupe qui contenait également l’Ukraine et l’Espagne (qu’on a d’ailleurs retrouvé pendant le tournoi final). Après avoir perdu les deux premiers matchs (contre l’Espagne à Athènes et en Ukraine), nous avons remporté les 6 matchs suivants et notamment celui arraché contre l’Espagne. La préparation pour le tournoi était réellement prometteuse : on a accroché le Portugal au Dragão (je crois que c’était le premier match international depuis la rénovation), qu’on battra ensuite deux fois pendant la compétition. Lors de ce match, on a terminé à 10 après l’expulsion de Karagounis, Nikopolidis avait détourné le penalty faisant suite à la sanction. Ensuite on avait perdu devant la Pologne et encaissé un cinglant 4-0 en Hollande. Cela pour dire que Portugal et Espagne aurait du s’attendre à avoir deux matchs difficiles contre nous puisqu’ils nous connaissaient.
Enfin, même si mon propos pourrait paraître biaisé puisque j’en suis un supporter, la plupart des joueurs évoluaient au Panathinaïkos (Nikopolidis, Seitaridis, Fyssas, Basinas, Karagounis) et avaient déjà démontré leur qualité en s’imposant devant des équipes comme la Juve, Barcelone, Porto ou Arsenal en Ligue des Champions. On avait une équipe du Pana qui misait tout sur la possession reposant sur un énorme travail de nos milieux pour rester au plus près des attaquants et leur donner de bons ballons dès qu’on en prenait le contrôle. C’était également le cas de la sélection nationale dans laquelle il fallait ajouter Zagorakis (l’homme du tournoi) Tsiartas (déjà célèbre en Espagne) et Giannakopoulos (qui sera souvent nommés dans les meilleures équipes de la saison anglaise par de nombreux experts). Je pense que beaucoup de monde a insisté sur l’aspect défensif de notre équipe qui laissait le ballon à l’adversaire. Mais ils doivent surtout se souvenir que pour la plupart de nos matchs, notre milieu a dicté le rythme et la possession au milieu, ce qui frustrait souvent nos adversaires. J’ai vu cela en suivant le Pana d’alors et je suis sur que les fans des autres équipes te diraient la même chose à propos de l’équipe qu’ils ont vu pendant cet Euro.
- Cette conversation nous amène irrémédiablement à Otto Rehhagel : l’homme qui fit gagner la Grèce pendant cet euro. Depuis malheureusement, les résultats ne suivent pas. Absente de la Coupe du Monde 2006, la Grèce fut décevante lors de l’Euro 2008. Comment expliquez-vous cela ? Est-ce qu’Otto Rehhagel conserve un statut particulier du fait de ses succès passés ?
CPAO : Otto n’est clairement plus un bon entraîneur. Il a 72 ans est dépassé par le foot désormais. Il conserve son 4-3-3 ou 5-3-2 qui n’est pas du tout adapté aux joueurs qu’il choisit. Plutôt que de choisir des joueurs qui collent à sa tactique, il place juste les joueurs où bon lui semble. C’est comme si il avait des fléchettes avec les noms des joueurs et le lançaient sur un tableau noir pour définir le poste de chacun. Il fait jouer des avants centre sur les ailes, des latéraux milieux défensifs, etc., etc.,…. On dispose de joueurs bien meilleurs que ceux qu’il prend et désormais c’est comme si les joueurs faisaient tout leur possible pour mal jouer, histoire de montrer que cela n’a aucun impact sur le fait d’être sélectionné ou non. Katsouranis : « Regardez, je vais être mauvais comme jamais et ne rien faire du match mais je débuterai le prochain en étant même le capitaine de l’équipe. » Papadopoulos : « Bein moi, je pense que je vais balancer et marquer contre mon camps. De toute façon, cet idiot de coach me fera débuter le prochain match. » Ninis : « C’est injuste, je n’ai même pas eu la chance d’être suffisamment inefficace pour mériter de débuter un match. J’espère encore pouvoir faire mes preuves bientôt ».
Reaper the Pure : Otto est devenu fou. C’est un homme âgé. Il a vaguement changé d’approche tactique en 2005 en décidant de mettre 3 buteurs dans chaque équipe type. Toutes les autres équipes du coup savent à quel point on est prévisible et nous battent tranquillement. Otto a ses favoris qui sont assurés de jouer chaque match quel que soit leur état de forme ou leur âge. Il n’aime pas les jeunes joueurs rapides, leur préférant les vétérans plus lents pensant qu’au moins le travail sera fait. Depuis 2004, on souffre énormément.
George : Comme l’écrivent CPAO et Reaper The Pure, Otto a pris quelques décisions déconcertantes. On lui sera toujours reconnaissant pour l’Euro 2004 et je pense que cette victoire lui vaut la canonisation. Maintenant, il n’est pas exempt de critiques et autres reproches. Il aurait du passer la main en 2006 et notre fédération aurait réellement du le laisser partir après 2008. Aussi essentiel fut-il dans la victoire de 2004, il l’est dans la chute actuelle.
Mario_K : Oui parce que malheureusement en 6 ans, bien des choses ont changé. Notre équipe n’a plus rien à voir avec cette équipe de 2004. Tactiquement, Rehhagel est pauvre : on essaie de défendre avec un milieu à trois qui n’a aucune épine dorsale. Katsouranis et Tziolis se marchent dessus au milieu. On a des jeunes affamés comme Ninis ou Papastathopoulos (talentueux et prometteurs) prêts à jouer mais jamais dans le 11 de départ. Charisteas est toujours titulaire alors qu’il n’est pas performant en club depuis 3 ans. Reste Gekas, notre seul buteur. Depuis 2005, la tactique unique d’Otto nous frustre tous. On reste incapables de marquer dans le jeu mais ce qui frustre réellement, c’est que nous sommes incapables de nous procurer des situations ou de défendre comme en 2004. En 2004 cela signifiait : pressing haut, marquage individuel efficace, défense collective. En 2010, nous n’avons pas les joueurs capables de reproduire ce schéma. Personnellement, j’ai perdu la foi en Rehhagel en 2008. Avant cela, j’étais dévoué envers lui, il nous avait conduit à l’Euro avec un gros total de points, nous avions battu les turcs à Constantinople, la spirale était positive. Mais en Autriche, nous avons tout perdu : nous étions horribles, sans passion, sans envie.
Lorsqu’ont débuté les qualifications pour cette Coupe du Monde, on avait exactement la même équipe que celle qui a totalement échoué à l’Euro, le même schéma, cela signifiait qu’Otto était perdu. Je le remercie pour tout ce qu’il a fait pour le football grec, sans lui, il n’y aurait pas eu 2004, il était superbe, un vrai coup de maître. Mais tout a changé. Il a 72 ans, quand il partira, je pleurerai et le remercierai mais il est vraiment temps qu’il parte.
Pour la Fédération, il est clairement intouchable. Il partira quand il le voudra. Personne ne le poussera à partir.
Amorgos : C’est sur qu’Otto Rehhagel n’est plus que l’ombre de celui qu’il fut entre 2001 et 2004. Depuis 2005, les gens doutent de son plan de jeu et les doutes ne font qu’augmenter depuis. Sa principale erreur a été de ne pas savoir implémenter le groupe avec des jeunes. Tu as des joueurs comme Katsouranis qui errent sur le terrain depuis mais restent titulaires. Charisteas est un autre de ces exemples de joueur qui ne fait plus rien en club depuis des années mais reste indiscutable en sélection. Ajoutez à cela le 4-3-3 inadapté comme évoqué précédemment. J’espère que cette Coupe du Monde est celle de la dernière chance d’Otto Rehhagel. C’est réellement dur de voir cette équipe si loin en deçà de ce qu’elle pourrait faire (regardez par exemple comment nos moins de 21 ans jouent).
{xtypo_quote_left}La Grèce n’a pas capitalisé sur le succès de 2004.{/xtypo_quote_left}
Chris : Oui mais Otto est intouchable. A cause de cela, il maintient ce style défensif qui ne convient à personne, refuse de faire jouer les jeunes et reste loyal envers des joueurs qui ne devraient plus jouer. On remercie tous Otto pour tout ce qu’il a fait mais à ce niveau, il nous fait régresser alors que nous devrions constamment progresser.
Aekara_mou : Sur Rehhagel, tu auras deux types de positions. La première dira que depuis 2004, la Grèce n’a pas progressé. Elle ne s’est pas qualifié pour la Coupe du Monde 2006, a été plus que décevante dans la défense de son titre en 2008. On verra bien pour cette Coupe du Monde mais les signes restent inquiétants à la vue des matchs amicaux (défaite contre le Sénégal et le Paraguay, match nul contre la Corée du Nord). Les joueurs ne jouent pas à leur poste de prédilection et plusieurs, bien qu’hors de forme restent sur le terrain. De même aucun jeune (disons moins de 24 ans) n’a sa chance en sélection, cela conduisant à une équipe vieillissante qui devra être remplacée dans le futur. Ce groupe de gens sont ravis de nos succès récents mais pensent que la Grèce aurait vraiment pu faire mieux avec une meilleure tactique et une meilleure attitude.
Le second groupe te dira : « Depuis qu’Otto est là, la sélection s’est significativement améliorée. On s’est qualifié à 3 des 4 derniers grands tournois internationaux, gagnant ainsi le respect des autres nations et devenant difficiles à battre et surtout disciplinés (ce qui n’avait jamais été vu auparavant avec la sélection, tout le temps plombée par des soucis de discipline, d’harmonie et d’unité). A son arrivée, le travail d’Otto consistait à assurer une qualification régulière aux grands tournois internationaux. Tout résultat acquis après qualification ne serait que bonus. Le fait est qu’avec lui, la Grèce s’est qualifiée pour l’Euro 2004, 2008 et la Coupe du Monde 2010. C’est un succès sans précédent et cela ne doit pas être sous estimés à l’heure du bilan ». Ces gens sont ainsi satisfaits de nos succès au regard de notre passé (uniquement une Coupe du Monde et un seul Euro). Depuis Rehhagel, la Grèce a participé à 3 des 4 compétitions majeures en 6 ans. Sans oublier la victoire de 2004 qui est toujours bonne à prendre.
Rehhagel bénéficie ainsi d’un fort support de la fédération grecque qui veut même reconduire son contrat jusqu’en 2012. Cependant, de nombreux journalistes et supporters (beaucoup sur ce forum) font désormais partie du premier groupe.
Wolverine : 2004 a été un succès arraché, pas seulement le résultat d’Otto mais surtout celui des joueurs. La plupart évoluait à l’étranger (engrangeant expérience et meilleurs entraînements), les autres ayant du cœur. Mais non, la Grèce n’a pas capitalisé sur ce succès. Financièrement probablement mais en terme de football non. La Fédération a laissé les clubs et le football local régresser. Plus grave, la nouvelle génération de joueurs n’a pas pu progresser et entrer dans la sélection actuelle. Les succès des moins de 19 ans lors de l’Euro 2007 ont fourni un appétit de succès en Grèce mais on est incapable de capitaliser sur cette génération.
C’est ainsi que se conclut notre entretien. Vous le voyez, l’équipe grecque vit encore avec les fantômes d’un récent passé glorieux et a désormais du mal à reconstruire avec à sa tête un sélectionneur de plus en plus décrié. Toute ressemblance avec une autre équipe évoluant en bleu reste fortuite….à moins que.