Lucarne Opposée Lucarne Opposée Lucarne Opposée
  • Accueil
  • Magazine
    • Les magazines
    • Panier
    • Mes achats
    • Espace client
  • Actualité
    • Afrique
      • Maroc
      • Tunisie
      • CAN 2019
    • Amérique du Nord
      • Mexique
      • MLS
      • Archives
        • Gold Cup 2017
        • Copa Centroamericana 2017
        • Costa Rica
        • Panamá
      • Gold Cup 2019
    • Amérique du Sud
      • Argentine
      • Bolivie
      • Brésil
      • Chili
      • Colombie
      • Équateur
      • Paraguay
      • Pérou
      • Uruguay
      • Libertadores
      • Archives
        • Copa América Centenario
        • Venezuela
        • Copa América 2019
        • Sudamericano u20 2019
    • Asie
      • Australie
      • Chine
      • Corée du Sud
      • Japon
      • Coupe d'Asie 2019
      • WAFF Championship 2019
      • Thaïlande
    • Coupe du Monde 2018
    • Express
    • Coupe du Monde 2022
  • Culture foot
    • Au cœur de l’América
    • Grands formats
    • Histoire d'un nom
    • Pelé, la saga
    • Portraits
    • Copa América
    • Pépites
    • Au cœur de l’Afrique
    • L'autre Japon
  • Entretiens

Corée du Sud

Jeonbuk : le roi en difficulté

Baptiste Mourigal Baptiste Mourigal
coree
27 juin 2020
View Comments

Club dominateur des années 2010, Jeonbuk a connu un tournant si important dans son histoire lors de la saison 2019 qu'il pourrait bien le faire chuter de son trone.

banutip

1994 – 2005 : l'anonymat

Créé en décembre 1994 sur les cendres de Jeonbuk Buffalo (ex Wansan Puma) sous le nom de Chonbuk Dino par Hyundai Motor Company, Jeonbuk passera les dix premières années de son existence dans le quasi anonymat de la scène footballistique coréenne. Malgré le soutien économique de plus en plus prononcé de Hyundai Motor Company à partir de 1997 (date à laquelle l'équipe prend officiellement le nom de Jeonbuk Hyundai Motors), le club peine à se trouver une identité. Il parvient tout de même à décrocher deux FA Cup en 2000 et 2003, mais ne fait pas mieux qu'une quatrième place en championnat, lors de la saison 2000.

En milieu d'année 2005, alors que le club est englué dans les bas-fonds du classement, la direction décide de se séparer de Cho Yoon-hwan et de faire confiance à un entraîneur sans aucune expérience : Choi Kang-hee. Défenseur passé par POSCO Dolphins et Ulsan Hyundai Horang-i en tant que joueur entre 1983 et 1992, il s'est reconverti en entraîneur à la fin de sa carrière en faisant ses classes du côté des Suwon Bluewings à partir de 1998 après être allé étudier en Allemagne. Il intègre le staff de Kim Ho et remporte l'AFC Champions League en 2001 et la K League en 1998 et 1999. En 2002, il rejoint le staff des moins de 23 ans de la Corée du Sud pour une saison avant de devenir assistant du sélectionneur portugais des Guerriers Taeguk, Humberto Coelho entre 2003 et 2004. Choi Kang-hee arrive à la tête de Jeonbuk avec ses idées d'un jeu offensif, mais sans les avoir mises en pratique. Sans le savoir encore, Hyundai Motor Company vient de faire un choix payant pour l'avenir.

2005 – 2018 : Choi Kang-hee et sa machine de guerre

S'il ne relève pas l'équipe en championnat dans cette saison 2005 avec une avant-dernière place, Choi Kang-hee parvient tout de même à aller chercher le titre en FA Cup, démarrant ainsi parfaitement son mandat à la tête de Jeonbuk. La saison 2006 se conclut de la même façon en championnat avec une onzième place mais le club remporte la première AFC Champions League de son histoire. Progressivement, Choi Kang-hee impose son style et fait progresser l'équipe jusqu'à atteindre le titre en 2009 et 2011 ainsi qu'une nouvelle finale de l'AFC Champions League en 2011 également. C'est alors que la Corée du Sud fait appel à lui pour diriger les Guerriers Taeguk. Il quitte donc Jeonbuk, mais pas pour très longtemps. En conflit avec ses joueurs et n'arrivant pas à imposer son style à la sélection, il quitte son poste en 2013 et retrouve sa place à Jeonbuk au détriment du Brésilien Fabio Lefundes dont le contrat n'a pas été renouvelé alors qu'il n'était pas parvenu à maintenir Jeonbuk aux avants postes (une septième place au moment de son départ).

Le deuxième passage à la tête de Jeonbuk de Choi Kang-hee marque le début de la domination sans partage des Green Warriors sur le football sud-coréen. Bien soutenus financièrement par Hyundai Motor Company, Jeonbuk et Choi Kang-hee ont pu se construire, saison après saison, un effectif d'une incroyable puissance. Cela permet à Jeonbuk de remporter un titre par saison : le championnat en 2014, 2015, 2017 et 2018 ; et l'AFC Champions League en 2016. Il est aussi important de rappeler que Jeonbuk perd son titre en 2016 à la suite de sanctions liées à une affaire de corruption remontant à 2013. Alors qu'ils comptaient quatorze points d'avance avant le retrait de neuf points, les Green Warriors se sont écroulés mentalement pour laisser Seoul mettre les mains sur le trophée de champion. Quoi qu'il en soit, Jeonbuk a marqué les esprits par sa facilité en championnat et le cru 2016 est déjà considéré comme l'une des meilleures équipes du football sud-coréen, si ce n'est la meilleure (record de 33 matchs sans défaite). À tel point que chaque année, tout le monde se demandait qui finirait second et non pas premier.

2019 -... : une nouvelle page

Annoncé depuis plusieurs années en Chine, Choi Kang-hee effectue finalement le grand saut en 2019, au bon moment. Une page de l'Histoire de Jeonbuk se tourne. Le Portugais José Morais est nommé à la tête de l'équipe et bénéficie toujours autant du soutien de Hyundai Motor Company dans le recrutement. Il était nécessaire de donner un nouvel élan à une équipe qui commençait à s'essouffler. Mais malgré les noms couchés sur le papier, le style développé par José Morais peine à satisfaire les observateurs et à dominer la K League comme ce fut le cas les années précédentes. Les supporters, habitués à du jeu offensif, voient désormais un jeu plus défensif, moins explosif et axé sur la possession. Néanmoins, Jeonbuk joue toujours les premiers rôles en championnat mais ne parvient pas à tuer le suspense laissant ainsi Ulsan Hyundai y croire et même passer en tête au début du final round. Le second club estampillé Hyundai s'était construit une équipe pour venir titiller Jeonbuk, force est de constater que cela fonctionne plutôt bien. Il a fallut attendre l'ultime journée et un énorme accident d'Ulsan pour que Lee Dong-gook et consort décroche son septième titre de K League, le troisième de suite. L'après Choi Kang-hee 2019 n'est donc pas une répétition de  l'après Choi Kang-hee 2012 où Jeonbuk avait terminé second, loin derrière le FC Seoul.

Mais 2020 sera-t-elle enfin l'année de la chute des Green Warriors ? Tous les fans de football en Corée du Sud l'espèrent, afin de redonner un nouvel élan à une K League en manque de suspense. Mais le champion en titre n'a pas l'intention de céder aussi facilement sa courrone. Le recrutement reste impressionnant, en ayant au passage décidé d'affaiblir le concurrent direct, Ulsan, en signant Kim Bo-kyung (MVP 2019). Il faut désormais que l'alchimie prenne pour Morais et ses troupes. Si son principal ennemi reste lui même, Jeonbuk doit, ce dimanche, mettre les points sur les i face à Ulsan, la seule équipe en mesure de lui disputer sa supprématie.

Auteur
Baptiste Mourigal
Author: Baptiste Mourigal
Rédacteur Asie, spécialisé Corée du Sud (K League, KFA) à suivre sur @KleagueFR
Plus d'articles
  • Kim Do-hoon, le perdant victorieux
  • La K League modifie son règlement
  • Asian Champions League 2020 : Ulsan rejoint Persepolis en finale
  • Asian Champions League 2020 : finale coréano-japonaise à l'Est
  • AFC Champions League 2020 : L'exploit pour Suwon, le choc pour Kobe

back to top
  • Facebook
  • Twitter
  • Google+
  • Linkedin

Joomla Template by ThemeXpert