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Corée du Sud

Corée du Sud - Bilan K League 2020 : un arrière-goût de 2019

Baptiste Mourigal Baptiste Mourigal
coree
12 novembre 2020
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La saison 2020 de K League restera dans les mémoires à plus d'un titre : le coronavirus, un format raccourci, l’absence de supporters, la retraite de Lee Dong-gook, la disparition de Kim Nam-chun... Sur le terrain, cette édition rappelle étrangement celle de l'année dernière. Il est désormais temps de tirer un bilan de la trente-huitième édition de la K League.

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Jeonbuk : le grand huit

jeonbukNous pouvons le dire tout de suite : la saison 2020 de Jeonbuk possède d'étranges similitudes avec celle de 2019. Comme en 2019, Jeonbuk a remporté son huitième titre (record), le quatrième de suite (record), sur le fil. Comme en 2019, le recrutement hivernal n'a pas eu l'impact escompté. Lars  Veldwijk ne sera resté qu'une demi-saison avant d'être envoyé au Suwon FC en K League 2, Oh Ban-seok n'a pas joué la moindre minute et est allé finir l'année à Incheon, Lee Soo-bin n'a pas eu beaucoup plus de temps de jeu et n'a donc pas réussi le grand saut entre Pohang et Jeonbuk, Koo Ja-ryong n'a eu le droit qu'à quelques miettes en défense centrale et Murilo n'est pas parvenu à se faire une place dans le onze de départ se contentant lui aussi de bouts de matchs. Concernant Cho Gue-sung, le jeune attaquant que Lee Dong-gook a adoubé lors de son discours d'adieu, il n'a pas réussi à s'acclimater à la tactique de José Morais pour jouer en n°9. Profitant de la règle des U22, Cho Gue-sung a pu jouer beaucoup de matchs mais dans une position inhabituelle pour lui, sur le côté. Une année en demi-teinte donc. Un constat identique pour Kunimoto et Kim Bo-kyung, tantôt fabuleux, tantôt inexistant. Les arrivées en cours d'année de Gustavo et Modou Barrow auront permis à Jeonbuk de retrouver des couleurs. Le Brésilien aura débuté sur des chapeaux de roues et rempli le rôle que José Morais attendait de son attaquant. Avec cinq buts en quatorze apparitions, Gustavo aura réalisé une bonne première en K League. Modou Barrow s'est lui aussi fait assez rapidement une petite place dans l'effectif de Jeonbuk en étant le joueur explosif recherché, remplaçant parfaitement Ricardo Lopes. Mais à l'image de ses coéquipiers, le Gambien aura joué sur courant alternatif. Toujours comme en 2019, un départ à mi-saison a mis à mal le jeu de Jeonbuk. L'an dernier, il s'agissait de Kim Shin-wook, cette année il s'agit de Kim Jin-su. Le latéral gauche est parti chercher un dernier gros contrat à Al Nasr en Arabie saoudite et a ainsi privé José Morais d'une variation non négligeable dans son jeu offensif. En effet, Kim Jin-su, à la différence de Lee Yong qui se concentre principalement de centrer, était celui qui permettait de percer la défense adverse sur l'aile gauche. À la suite de son départ, Choi Chul-soon ou Lee Ju-yong se sont mués en Lee Yong bis et l'attaque de Jeonbuk est devenu stéréotypée en étant essentiellement basée sur les centres à destination de Gustavo.

Comme en 2019, Jeonbuk a donc attendu les derniers instants pour mettre la main sur son huitième titre de champion de Corée du Sud. Comme l'année dernière, les Green Warriors ont eu les occasions de prendre le large au classement mais ne sont jamais parvenus à le faire et se sont retrouvés à faire la course derrière Ulsan. Mais comme en 2019, les matchs importants ont été remportés et surtout les confrontations avec les Tigres, dont la dernière (0-1) leur permettant de prendre les commandes du championnat à une journée de la fin. Sans se louper lors de la dernière journée, Jeonbuk a donc de nouveau tremblé mais s'est de nouveau imposé. Si les recrues n'ont pas toutes donné satisfaction, les joueurs déjà présents l'ont fait. En premier, Son Jun-ho, désigné meilleur joueur de la saison, qui aura contrôlé parfaitement le milieu de terrain, donnant le tempo au jeu des Green Warriors. Han Kyo-won a réalisé un exercice 2020 tonitruant que personne n’attendait. L'ailier droit termine meilleur buteur du club et est celui qui a débloqué bon nombre de situations compliquées pour Jeonbuk. Enfin, la défense centrale Hong Jeong-ho – Kim Min-hyeok a de nouveau démontré sa solidité. Sur le banc, José Morais aura fait du José Morais. Terriblement frustrant offensivement, le technicien portugais a le mérite d'avoir instauré une rigueur tactique irréprochable à ses joueurs. Le pressing constant, et très haut, à la perte de balle a permis à Jeonbuk d'étouffer ses adversaires tout au long de la saison. De quoi décrocher un deuxième titre en deux saisons sur le banc pour José Morais et également une FA Cup, remportée face à… Ulsan ! Mais l'ancien assistant de José Mourinho a annoncé dans les médias ne pas vouloir prolonger son contrat avec le géant coréen et devrait donc quitter l'équipe après l'Asian Champions League. Jeonbuk devra de nouveau construire et peut-être avec Kim Sang-sik sur le banc. Celui-ci est l'ancien assistant de Choi Kang-hee et actuel homme de main de José Morais. Et pourquoi pas avec Lee Dong-gook à ses côtés ? Le néo-retraité a passé ses diplômes d'entraîneur cette année et pourrait bien se voir proposer un poste d'assistant. Quoi qu'il arrive, avec ces changements, il sera intéressant de voir si les maux de Jeonbuk en 2019 et 2020 se répètent en 2021.

gustavobarrow

Ulsan : encore raté

ulsanSi Jeonbuk a fait une saison similaire à celle de 2019, que dire de celle d'Ulsan ? Comme l'an dernier, les Tigres ont perdu le titre face à leur rival alors qu’ils avaient une main dessus. Comme l'an dernier, Ulsan n'a pas su gérer les moments chauds, n'a pas su assommer le championnat quand l'occasion se présentait (jusqu'à six points d'avance en tête du championnat). Forcément, les critiques se tournent vers Kim Do-hoon qui a de nouveau abordé les gros matchs avec la peur et l'envie de ne pas perdre. Nous nous souviendrons que Junior a commencé sur le banc dans la déroute sur la pelouse de Pohang (4-0). Pourtant, comme l'an dernier, Ulsan faisait le parcours parfait jusque-là. Le jeu proposé était satisfaisant, les recrues répondaient aux attentes. Jo Hyeon-woo était toujours aussi impeccable dans ses buts, Jung Seung-hyun s’imposait comme le patron de la défense centrale, Won Du-jae était attendu pour sa première au plus haut niveau et aura ébloui les observateurs et décroché une convocation avec les Guerriers Taeguk, Yoon Bit-garam a dicté le rythme comme il fallait au milieu en compagnie de Sin Jin-ho alors que Lee Chung-yong, sans ses blessures, aura joué un rôle très important également dans l'animation offensive. Bjorn Johnsen a mis du temps à s'acclimater mais a connu de bonnes sorties et des buts importants tout en proposant une solution différente en cas de besoin en pointe de l’attaque alors que Koh Myong-jin a fait le travail quand l'équipe avait besoin de lui. Arrivé à mi-saison, Hong Chul a également solidifié la défense des Tigres et réalisé de bonnes prestations malgré des pépins physiques récurrents là aussi. Le jeune Seol Young-woo n'aura pas démérité lui qui était trimballé de la défense à l'attaque. Bref, globalement toutes les nouvelles têtes ont donné satisfaction. Seul Kim Ki-hee nous laisse un avis mitigé puisque sa saison peut-être malheureusement résumée en un carton rouge sur Kim Bo-kyung dans le premier match face à Jeonbuk et une remise de la tête vers son gardien interceptée par Barrow lors de la finale du championnat perdue toujours face à Jeonbuk.

Et comment ne pas souligner la saison XXL de Junior ? Le Brésilien a de nouveau affirmé son statut de meilleur attaquant du championnat avec vingt-six buts en vingt-sept matchs de championnat. Tout proche du record détenu par Dejan Damjanović (trente et un buts). Kim In-sung a été le joueur explosif sur son aile, celui créant les espaces pour son coéquipier buteur. S'il fallait trouver une déception, ce serait Lee Dong-gyeong qui n'a pas eu beaucoup de temps de jeu puisqu'il n'entrait plus sous la règle U22. Mais là encore, lorsque Kim Do-hoon avait besoin de lui, le jeune attaquant a répondu à l’appel. Comme l'an dernier, Ulsan n’avait donc pratiquement aucun défaut. Alors, comment expliquer que de nouveau, le championnat lui échappe ? Kim Do-hoon a sa part de responsabilité et il ne devrait pas être conservé l'an prochain puisque son contrat arrive à échéance. Il faut aussi se tourner vers l'aspect psychologique. Les joueurs d'Ulsan semblent développer une sorte de blocage dès que les rencontres commencer à compter. Il se pourrait que la peur de leur entraîneur déteigne sur eux. Dans un match d'une telle importance qu'une finale, il n'est pas normal que Junior ne réussisse aucune passe, aucun contrôle et ne sache pas se positionner correctement. Tout comme côté Jeonbuk, il sera très intéressant de noter si le départ de Kim Do-hoon changera les choses l'an prochain.

Pohang : la progression

pohangQuatrième en 2019, Pohang voulait viser plus haut et surtout retrouver l'Asian Champions League, compétition dans laquelle les Steelers détiennent le record de victoire avec trois trophées (à égalité avec Al-Hilal). Mission accomplie et avec la manière tant le jeu proposé par Pohang était plaisant. Alors que les départs de Wanderson et Lee Soo-bin (Jeonbuk) en début d'année laissaient présager une période d'adaptation, il n'en fut rien puisque les Steelers n'ont jamais quitté le top 6 du championnat. La connexion Aleksandar Paločević – Stanislav Iljutcenko a été très efficace avec trente-trois buts à eux deux. Ajouté à ce duo, Song Min-kyu a confirmé sa saison 2019 de la plus belle des manières avec dix buts et un trophée de meilleur jeune de la saison. Manuel Palacios, qui a eu besoin d'un petit temps d'adaptation pour s'imposer en K League 1, a été certes un peu en retrait niveau statistique mais sa saison reste positive et il aura été un danger supplémentaire pour tous les adversaires des Steelers par ses percées pleine de puissance sur son flanc droit. Au milieu, Lee Seung-mo est la nouvelle petite pépite made in Pohang, faisant de l'ombre à un Brandon O'Neill qui réalisait une saison tout à fait honorable jusqu’à l’été. Sans oublier que Choi Young-jun a de nouveau délivré un exercice de grande qualité. Le style offensif imposé par Kim Gi-dong a porté ses fruits puisque Pohang termine meilleure attaque du championnat avec cinquante-six buts. À noter également que Kang Sang-woo, de retour de service militaire, a permis de redonner un petit coup de jus aux Steelers à mi-parcours. Utilisé dans la ligne offensive par Sangju Sangmu, il a retrouvé son poste naturel, à savoir celui de latéral gauche, pour continuer de distiller de très bons ballons à ses attaquants et terminer meilleur passeur de la ligue. En défense, Kang Hyeon-mu s'est montré moins approximatif dans les buts et la paire Ha Chang-rae – Kim Kwang-suk a été assez solide.

Qu’a-t-il donc manqué à Pohang pour inquiéter le duo Jeonbuk – Ulsan ? Être au top dans les moments importants. Cette année, les Steelers n'ont remporté que deux matchs sur les six disputés face au duo de tête. Il ne faut pas non plus oublier les points perdus face aux équipes mal classées (Incheon, Seoul, Busan et Suwon). Pour s'immiscer dans la course au titre du début à la fin, Pohang doit gagner en constance. Mais ne soyons pas trop sévère pour la deuxième saison de Kim Gi-dong comme entraîneur principal. Celui-ci propose déjà un jeu très séduisant qui a été reconnu puisqu'il décroche le titre de meilleur entraîneur de la saison, et c'est bien mérité. Le véritable test pour lui sera de gérer le calendrier chargé de la saison prochaine où Pohang retrouvera la plus grande compétition continentale. Il faudra aussi surveiller le mercato puisque les rumeurs qui circulent laissent penser à de gros changement. À la direction du club de parfaitement négocier cette inter saison sous peine de voir Pohang retomber dans ses travers.

Sangju Sangmu FC : “We are real soldiers”

Sangju Sangmu : une dernière avec panache

sangjuQuelle tristesse de voir cette équipe être reléguée pour raison administrative (dissolution de l'équipe et reformation à Gimcheon). Avec un cru 2020 de qualité, Kim Tae-hwan a réalisé un travail exceptionnel pour hisser ses joueurs à la quatrième place du classement. Personne ne s'attendant à voir les militaires évoluer à ce niveau. Alors oui, Sangju Sangmu n'a pas été étincelant, mais a été terriblement efficace. Même si leur sort était connu avant le début de la saison, les joueurs ont mis un point d'honneur à tourner la page Sangju avec la manière. Chapeau à eux. Lee Chang-geun a été impeccable dans ses buts, Kwon Kyung-won a été le taulier de la défense centrale, Park Yong-woo a contrôlé le milieu de terrain comme il le faisait déjà si bien à Ulsan alors que Moon Seon-min a été le facteur X à chacune de ses entrées en jeu. Il est regrettable, mais il faut s'y faire, d'avoir vu Sangju Sangmu de se séparer de certains de ces meilleurs éléments en cours d'année alors que le club était sur le podium. Nous pensons ici à Kang Sang-woo, intenable en attaque jusqu'à son retour à Pohang, à Han Suk-jong également très précieux au milieu ou encore à Lee Chan-dong qui permettait à Kim Tae-hwan de faire tourner et de densifier son milieu de terrain. En ce qui concerne les arrivées de mi-saison, Sangju Sangmu a pu compter sur le jeune Oh Hyun-gyu en provenance de Suwon. Certes, il n'a pas joué beaucoup de matchs mais il en a profité pour inscrire ses premiers buts dans le mon professionnel. Son développement est à suivre. Également à souligné les bonnes prestations de Sim Sang-min sur son côté droit. Les déceptions côté militaires seront les absences de Jeon Se-jin, qui s'est blessé très tôt, et de Oh Se-un que nous n'aurons pas vu assez souvent. Mais c'est la loi du service militaire.

Alors quel avenir pour ces hommes-là ? Tout simplement repartir de K League 2 avec, comme à l'accoutumée, de nouvelles têtes et des départs. Si pour le moment le nom des futurs joueurs qui viendront effectuer leur service militaire n'a pas filtré, les prétendants ont un beau pédigrée et il ne serait pas étonnant de revoir très vite les militaires en K League 1.

Daegu : une zone de turbulence gérée avec succès

daeguLa saison de Daegu avait vraiment mal débuté mais se termine de belle manière. Souvenez-vous, André quittait l'équipe un peu à la surprise générale, laissant Daegu dans l'expectative de trouver un nouvel entraîneur. Heureusement, dans le malheur de la COVID-19, Lee Byung-keun, nommé à la hâte, a eu plus de temps que prévu pour prendre en main son équipe. Mais les débuts n'ont pas été vraiment fameux puisque Daegu a dû attendre la cinquième journée pour enfin remporter une rencontre. Finalement, c'est le cinglant 6-0 infligé au FC Seoul qui aura lancé la saison des Sky Blues. Une saison de hauts et de bas, totalement inconstante (pratiquement autant de victoires, de nuls et de défaites) mais suffisante pour se positionner dans le top 6. Et mieux, grâce à la relégation obligatoire de Sangju Sangmu et la victoire de Jeonbuk en FA Cup, Daegu décroche de nouveau un triquet pour l'Asian Champions League. Le deuxième après 2019.

Ce qui a principalement fait défaut à Daegu est sa défense puisque le club enregistre la troisième pire défense de la ligue. Avec une défense à trois extrêmement jeune, il était normal d'avoir des craintes en début d'année et cela s’est confirmé. Avec la blessure précoce de Hong Jeong-un (25 ans), de nouveau au genou, Lee Byung-keun a dû lancer de très jeunes joueurs dans le bain. Hwang Tae-hyun (21 ans) n'ayant pas fait l'affaire, c'est d'abord Jo Jin-woo (20 ans) qui a eu l'opportunité d'enchaîner les matchs aux côtés de Jeong Tae-wook (23 ans) et Kim Woo-seok (24 ans). Par la suite, Kim Jae-woo (22 ans) est également parvenu à se faire sa place et à enchainer les titularisations. Bref, un chantier de la jeunesse qui sera bénéfique aux joueurs pour progresser mais que Daegu doit impérativement encadrer pour ne pas revivre les mêmes déconvenues. Le recrutement à mi-saison du gardien international Gu Sung-yun était une très bonne pioche pour combler le vide laissé par Jo Hyeon-woo. Un recrutant permis par l'appel du service militaire. Malgré de bonnes prestations, celui-ci ne devrait pas s'éterniser avec le maillot des Sky Blues. Offensivement, Daegu est toujours aussi dangereux avec son maître à jouer Cesinha. Le Brésilien a de nouveau fait une saison pleine avec dix-huit buts et s’affirme encore un peu plus comme l’un des meilleurs joueurs du championnat. Il a été bien épaulé par une légende de K League, puisque Dejan Damjanović a retrouvé des couleurs et termine avec neuf buts. Kim Dae-won n'a pas noirci la feuille de stats mais il a joué un rôle important dans l'animation offensive tout comme Jung Seung-won. Un peu plus en retrait, Edgar a progressivement perdu sa place dans le onze de départ et a perdu de son influence. Au milieu, Tsubasa Nishi a enfin pu montrer ses capacités d’organisateur après une année minée par les blessures. À souligner la belle saison également de Ryu Jae-moon devant la défense manquant sans doute d’un peu de rigueur.

La saison prochaine, Daegu devrait pouvoir être en mesure de conserver ses meilleurs éléments, mais il faudra impérativement recruter pour être en mesure de jouer sur deux tableaux avec l'Asian Champions League. Surtout, il faudra solidifier tout l’aspect défensif et de bonnes affaires sont à réaliser. Lee Byung-keun, resté intérimaire toute la saison, a été nommé officiellement entraîneur principal et continuera donc son travail. Une intersaison a maîtrisé ici aussi pour espérer viser mieux.

Gwangju : la surprise

gwangjuPersonne n'attendait Gwangju dans le top 6 et pourtant, le promu l'a fait, égalant l'exploit de Sangju Sangmu en 2016. Mais est-ce à mettre au crédit de Gwangju ou à l'incapacité des autres prétendants à remplir leurs objectifs ? Un peu des deux. Gwangju a connu un début de saison catastrophique avant de sortir la tête de l'eau bien emmené par sa pépite Um Won-sang, qui a confirmé les espoirs placés en lui et qui a été récompensé par une convocation avec les Guerriers Taeguk, et le retour de Willyan conjugué avec un Felipe qui retrouvait progressivement son niveau de 2019 et termine la saison avec douze buts. D'habitude solide défensivement comme démontré en 2019, les hommes de Park Jin-seop ont connu toutes les peines du monde à contenir leurs adversaires au niveau supérieur avec la pire défense de la ligue. Certes, Gwangju a joué à un niveau qui n'est pas réellement le sien lors du tour final, mais cette série de cinq matchs a mis en lumière les lacunes du club. Si le turn-over a été massif, tout n'est pas à jeter cependant dans la base arrière. Rustamjon Ashurmatov a tout de même réalisé une très bonne année pour sa première en K League 1 bien accompagné par le vétéran Kim Chang-soo et par Hong Joon-ho. Malheureusement, Lee Han-do n'a pas pu jouer la saison dans son intégralité alors que Lee Eu-ddeum a progressivement perdu sa place manquant de constance. Au milieu, Yeo Rum a rempli son rôle de meneur de jeu en compagnie de Park Jeong-soo. Lee Min-hyuk a réalisé de belles prestations mais lui aussi a été beaucoup trop inconstant pour être titulaire. Park Jin-seop a été constamment dans l'obligation d'adapter son équipe et a surtout manqué de profondeur de banc. Dans le secteur offensif, le Costaricain Ureña n'aura rien montré de la saison et Kim Hyo-gi n'a pas eu l'impact escompté en sortie de banc. En défense, Park Jun-hui n'a pas répondu aux attentes et s'est contenté de quelques minutes de jeu alors que Lee Min-gi a été sur courant alternatif également.

Malgré ces défauts, Gwangju a réussi à se maintenir et c'est bien là l'essentiel. Finir dans le top 6 est du bonus que le club ne refuse pas. Désormais, il faut réussir à passer un cap et s'installer durablement dans l'élite. L'intersaison s'annonce là aussi stratégique puisque des joueurs arrivent en fin de contrat et d'autres ont attiré les regards. Park Jin-seop est aussi au cœur de quelques rumeurs l'envoyant vers une autre équipe. Gwangju va devoir négocier tout ça avec sérénité et faire les bons choix pour ne pas s'écrouler en 2021.

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Gangwon : la déception

gangwonAprès avoir atteint son objectif en 2019 en finissant dans le top 6, Gangwon visait plus haut, à savoir une place en Asian Champions League. Manqué. Rien n'a fonctionné comme il se devait pour les hommes de Kim Byung-soo. Pourtant, Gangwon avait tous les atouts en main pour de nouveau prétendre à la compétition continentale. La défense a été renforcée avec succès puisque le club termine la saison avec la meilleure défense (à égalité avec Jeonbuk). Dans ce secteur, l'ensemble des recrues ont donné satisfaction que ce soit Lee Beom-soo dans les buts, Lim Chae-min, Sin Se Gye ou encore Kim Young-bin. Aussi surprenant que cela puisse paraître, c'est le secteur offensif qui a pêché avec une attaque en berne. Kim Seung-dae n’a été que l’ombre de lui-même et, durant toute la saison, les observateurs se sont demandés où était le joueur de 2018. Kim Ji-hyun, meilleur jeune en 2019, a confirmé être un bon attaquant mais n'a pas la condition physique pour jouer l’intégralité des matchs et Cho Jae-wan a été remuant mais pas assez efficace. Seul Go Moo-yeol a fait ce qui était attendu de lui et termine meilleur buteur du club avec neuf buts. Au milieu, Kim Byung-soo a passé l'intégralité de la saison à trouver la bonne formule. Si Han Kook-young a été irréprochable à la récupération, ce n'est pas le cas de ses partenaires. Lee Young-jae n'est pas parvenu à poursuivre sur la dynamique de 2019 tout comme Lee Hyun-sik. Leurs remplaçants n'ont pas réussi à faire beaucoup mieux que ce soit Jung Seok-hwa ou Cho Ji-hun. Même le jeune Seo Min-woo a semblé ne pas être au niveau. Bref, une saison ratée.

Prônant un jeu tourné vers l'avant et plaisant, Kim Byung-soo n'est pas parvenu à rééditer ces ambitions cette saison. Il a également eu toutes les peines du monde à gérer les matchs à l'extérieur. Son équipe a eu énormément de mal à voyager avec seulement quatre victoires hors de Chuncheon. Trop peu pour espérer viser mieux. Est-ce le signe d’une fin de cycle. Fort probable. L'intersaison de Gangwon va de nouveau être mouvementée et elle sera bien entendu à suivre de très près.

Suwon Bluewings : prévisible

suwonLes Bluewings se sont fait peur cette saison et ont de nouveau joué le bas du classement. Mais cette situation est loin d'être une surprise. Comme nous vous le disions en début d'année, Suwon n'avait rien changé dans son effectif et au niveau du staff pour se sortir de sa situation. Comme prévu, Lee Lim-saeng n'a rien proposé avec son équipe jusqu'à ce que la direction ouvre enfin les yeux en le poussant à la démission en juillet. Pour le remplacer, la confiance a été donnée à un assistant, Joo Seung-jin qui n'a pas vraiment fait mieux. En septembre, Park Kun-ha, ancien défenseur du club, s'est vu confier le poste pour sa véritable première expérience d'entraîneur. Difficile d'y voir clair dans la stratégie du club. Quoi qu'il en soit, Park Kun-ha a terminé la saison, maintenu Suwon, proposé un jeu intéressant qui demande à être revu sur une année complète. En espérant que Suwon retrouve le haut du tableau au plus vite. Au niveau des joueurs, à noter que Hong Chul a quitté le navire à mi-parcours pour un club de plus haut standing, Ulsan. Il n'était visiblement plus possible pour lui d'évoluer à un poste qui n'était pas le sien. Par ailleurs, Adam Taggart a de nouveau été essentiel mais lui aussi commence à avoir des envies d'ailleurs et il aurait pu quitter l'équipe avant la fin de saison. Il ne serait pas étonnant de le voir partir cet hiver. En défense centrale, le Canadien Doneil Henry s'est montré solide et précieux malgré ses quelques largesses dues à sa lenteur. Kim Min-woo s'est révélé être le leader de cette équipe alors que Yeom Gi-hoon reste toujours aussi précieux. Mais celui-ci, qui va passer ses diplômes d'entraineur, réfléchit sans doute à passer le flambeau. Il reste néanmoins regrettable que Terry Antonis n'ait pas eu plus de temps de jeu au milieu et il ne serait pas surprenant de le voir partir lui aussi. Enfin, le Bosnien Sulejman Krpić n'a pas réalisé une bonne saison et Suwon s'en est déjà séparé.

Suwon a donc fait du Suwon. Pas de grosse surprise, les mêmes joueurs encore et toujours pour des résultats identiques. Le club pourra néanmoins se consoler avec une victoire lors du Super Match, une première depuis 2015. Seul fait d'armes. À voir ce que réserve le mercato sous Park Kun-ha et ce que celui-ci pourra proposer l'an prochain. Si l'effectif se tourne vers une reconstruction, il faudra de nouveau être patient après avoir déjà perdu deux années.

Seoul : la saison noire

seoulLa grosse déception 2020 est pour le club de la capitale. Troisième l'an dernier, le FC Seoul n'a été que l'ombre de lui-même cette saison. Choi Yong-soo n'a pas réussi à relancer une machine déjà grippée depuis la fin de l'année 2019. Son entêtement dans le 3-4-3, la faiblesse du secteur offensif et les nombreuses erreurs commises par ses hommes l'ont contraint à démissionner après un bilan de trois victoires en treize rencontres. Kim Ho-young, arrivé dans le staff technique en début d'année, a pris le relais sans vraiment améliorer le jeu du FC Seoul et a échoué à rejoindre le top 6. Mais à l'aube du tour final, alors que rien ne le menaçait, il a décidé de quitter son poste. Le motif ? La direction ne voulait pas le nommer entraîneur permanent tout de suite. Ambiance. C'est donc un autre assistant qui a terminé la saison et obtenu le maintien : Park Hyeok-soon. Le FC Seoul doit désormais se mettre en quête d'un nouvel entraîneur et après de nombreux refus, la tâche ne sera pas facile.

La direction de l'équipe ne sera pas le seul chantier du club. Il faudra recruter dans tous les secteurs. Les manœuvres ont commencé dès le mercato estival avec le retour de Ki Sung-yueng, mais l'ancien capitaine de la sélection n'a pas eu l'occasion de beaucoup jouer sous ses nouvelles couleurs entre blessure et remise en condition physique. En défense, la charnière centrale doit faire l'objet d'un bon coup de neuf puisque Yun Young-sun s'est montré trop fébrile en compagnie de Hwang Hyun-soo. Le jeune Kim Joo-sung à, lui, disparu dès le départ de Choi Yong-soo. Seuls Kim Jin-ya, Ko Kwang-min et Yoon Jong-gyu ont donné satisfaction, mais sur les ailes. Au milieu, Osmar a été trop longtemps blessé alors que Ju Se-jong est passé complètement à côté de sa saison. Han Chan-hee a également été une déception, trop souvent blessé et pas vraiment au niveau que nous espérions de lui. Le secteur offensif, pourtant renforcé avec le retour d'Adriano a été de nouveau aux abonnés absents et se place en dernière position du classement au nombre de buts inscrits. Le Brésilien n'a finalement pas réussi à se remettre de sa terrible blessure au tendon d'Achille de la saison dernière et n'a pratiquement pas joué en 2020. Il ne devrait pas être conservé. Han Seung-gyu est l'unique satisfaction côté recrue de ce secteur mais il ne devrait pas être en mesure de rester. À noter que Cho Young-wook a fait une saison correcte à un poste qui n'est pas vraiment le sien sur un côté, se muant en sauveur grâce à son but en fin de match face à Seongnam, sécurisant le maintien du club. Pour le reste, rien de bien positif : Park Chu-young a fait du Park Chu-young à savoir pas grand-chose d'intéressant mais termine meilleur buteur du club avec quatre buts et Yun Ju-tae a rappelé aux supporters qu'il était présent dans l'effectif sans pour autant être transcendant. Beaucoup de supporters ont regretté le départ pour service militaire de Park Dong-jin, empêchant Seoul de posséder plusieurs solutions dans ce rôle de n°9. La carte jeune a bien été tentée pour animer encore plus l'attaque mais Jung Han-min a montré quelques limites malgré ses deux premiers buts en professionnel. Là aussi, l'intersaison s'annonce difficile et stratégique, et les rumeurs qui circulent font craindre encore des mois difficiles pour les supporters. Pour couronner le tout d'une saison catastrophique, Kim Nam-chun s'est malheureusement donné la mort à la veille de la clôture du championnat. De quoi donner encore plus de marasme à une saison déjà bien pourrie.

Seongnam : dans la douleur

seongnamC'était attendu, et ça s'est confirmé. Seongnam a souffert toute la saison mais a finalement réussi à décrocher son maintien, lors de la dernière journée dans le match à ne pas perdre face à Busan (2-1). Peu de choses à dire sur les Magpies, tant l'équipe n'a pratiquement rien montré sur le terrain. La première expérience en tant qu'entraîneur de Kim Nam-il est une déception. Son objectif était d'éviter de prendre des buts et de, sur un coup du sort, en inscrire un. Deuxième pire attaque du championnat, Seongnam a été loin, très loin d'être distrayant. Même si un jeune joueur donne de l'espoir, à savoir Hong Si-hoo qui, à 19 ans, s'est montré très remuant lors de ses apparitions. Pour le reste, c'était trop léger. Le Croate Tomi Kis et Yang Dong-hyeon auront été décevants avec seulement trois petits buts. Mais comme l’an dernier, est-ce leur faute ou celle de la tactique développée ? Arrivé en cours de saison, Na Sang-ho a été l'unique satisfaction avec sept réalisations. Il est parvenu à porter l'équipe sur la fin d'année mais son positionnement un peu reculé sur le terrain a été un choix assez étrange. Il était revenu trouver de la confiance, c'est chose faite pour lui. Il lui faut désormais trouver une équipe qui joue plus vers l'avant.

Voulant jouer la défense de fer, Seongnam a tout de même encaissé beaucoup de buts malgré un bon Kim Young-kwang dans les cages. Il faut dire que la défense à trois de Kim Nam-il a elle aussi montré de grosses lacunes. C'était l'un des chantiers de l'année et ça devrait en être un autre pour l'an prochain. Le Croato-Allemand Igor Jovanović n'a pas joué alors que Park Soo-il et Lim Sung-young n'ont pas connu meilleure fortune. Le club s'est donc reposé sur les joueurs déjà présents que ce soit Yeon Je-woon, Lee Chan-yong ou encore Im Seung-kyum. Au milieu, Seo Bo-min a été absent une grande partie de la saison alors qu'il devait être le patron de l'équipe. L'Ouzbek Jamshid Iskanderov a alterné le bon et le moins bon en son absence alors que Kim Dong-hyun a enfin pu jouer une saison pleine avec quelques difficultés. À l'image de l'équipe. Finalement, l'homme fort pour Seongnam aura été Lee Tae-hee, l'un des rares à donner satisfaction à pratiquement chacune de ses sorties. À noter également le retour en grâce de Park Jun-tae qui engrange enfin du temps de jeu en première division.

Bref, la saison de Seongnam n'a pas été fameuse, loin de là et beaucoup de choses doivent changer pour 2021. C'est semble-t-il ce qui est en train de se tramer en coulisse mais les Magpies devront également changer leurs ambitions sur le terrain pour ne pas se refaire une frayeur.

Incheon : miraculé

incheonQue serait une saison de K League sans un renversement de situation dont Incheon a le secret ? Cette année encore, les Durumi ont passé la grande majorité de l’année en dernière position avant d'arracher leur maintien lors de l'ultime journée, dans le Gyeongin Derby, face au FC Seoul. Ce n'est donc pas cette année qu'Incheon sera relégué. Pourtant, comme à l'accoutumée, la saison avait mal commencé et Incheon se séparait de nouveau de son entraîneur fraîchement arrivé, Lim Wan-sup. Ce dernier n'est jamais parvenu à prendre correctement en main son équipe et comptait sept défaites en neuf matchs pour aucune victoire avant de démissionner. Pour le remplacer, c'est une tête bien connue de K League qui a repris du service en la personne de Cho Sung-hwan, ancien entraîneur de Jeju. Réputé pour son jeu offensif et sa volonté d'aller toujours de l'avant, il devait relancer Incheon et obtenir le maintien : mission accomplie. À la différence de l'an dernier où ce sont ses adversaires qui lui ont permis de se maintenir, cette saison, Incheon est allé chercher son maintien.

L'équipe s'est progressivement transformée sous Cho Sung-hwan, les recrues de mi-saison comme Oh Ban-suk et Eliar Aguilar, revenu là où tout a commencé pour lui en Corée du Sud, ont permis de donner un second souffle à l'équipe aussi bien défensivement qu'offensivement. Stefan Mugosa a retrouvé son niveau en inscrivant neuf de ses douze buts après l'arrivée du nouveau technicien alors que Lee Tae-hui a repris sa place entre les poteaux et a été déterminant. Toutefois, il est regrettable qu'Incheon n'ait pas pu compter toute la saison sur Rashid Mahazi au milieu. L'Australien, au combien solide à la récupération, a été beaucoup trop blessé cette année. En attaque, c'est le Brésilien Gustavo qui n'a pas donné satisfaction et n'a eu le droit qu'à vingt-cinq minutes de jeu. Désormais, Incheon va pouvoir travailler sur la continuité avec Cho Sung-hwan et son mercato devrait être mouvementé comme chaque saison. Mais avec un tel entraîneur à leur tête, les Durumi seront l'équipe à suivre l'an prochain. Et enfin, peut-être éviter d'être la lanterne rouge toute la saison.

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Busan : un petit tour et puis s'en va

busanUne autre grosse déception de l’année : la relégation de Busan. Nous attendions beaucoup de cette équipe, la voir au moins se maintenir, mais ce ne fut pas le cas. Pourtant bien parti pour jouer le top 6, Busan s'est totalement écroulé en fin d'année avec une victoire en dix rencontres et le départ de Cho Duk-jae à seulement quatre matchs de la fin. Une catastrophe. Il est temps de titrer des conclusions. D'abord, le recrutement n'a pas permis d'améliorer l'équipe. En attaque, Gustavo Vintecinco n'a absolument pas convaincu et n'a pas inscrit le moindre but alors que Jonatan Ferreira Reis est passé en coup de vent. Kim Byong-oh a de nouveau montré que joué en K League 1 était un niveau trop élevé pour lui alors que le recrutement de Kim Hyun à mi-saison est une énigme. Au milieu, Kim Jung-hyun n'a pas non plus été d'une grande aide. En défense, Dostonbek Tursunov, Kang Min-soo et Kim Dong-woo ont pu être des satisfactions alors que Yun Suk-young a été mis sur le côté, la faute à de nombreuses blessures. Dans les buts, Kim Ho-jun n'a pas été meilleur que les gardiens déjà présents et c'est bien Choi Pil-soo qui a fait plus forte impression. Busan a donc joué sa saison avec une équipe de K League 2 et sans profondeur de banc suffisante pour pallier les blessures.

C'est là que le bât blesse. Busan n'a pas pu compter sur Kim Jin-kyu pendant toute la saison. Le jeune milieu offensif est resté écarté des terrains pour cause de blessure. Son absence a révélé qu'il était certainement le joueur le plus important du système de Cho Duk-jae en faisant parfaitement la liaison entre le milieu et l'attaque et l'entraîneur n'a pas su trouver la bonne formule pour le remplacer. Romulo, aussi talentueux soit-il, a besoin d'un joueur comme Kim Jin-kyu à ses côtés pour rayonner. Devant, Lee Dong-jun a bien tenté de porter l'équipe sur ses épaules, mais à vingt-trois ans et aucune expérience en K League 1, la marche était trop haute même s'il n'a pas démérité et prouvé qu'il était un joueur en devenir. Lee Jeong-hyep a été une aide relative, mais il a encore montré ses limites. Sur l'aile, Kim Moon-hwan a lui aussi épaulé son coéquipier en créant un flanc droit dangereux. Mais s'agissant du point fort de Busan, il était facilement identifiable par les adversaires et bloquer ce côté droit fut un jeu d'enfant. À noter également la bonne saison de Park Jong-woo et du jeune Kwon Hyeok-kyu au milieu, les uniques satisfactions de ce secteur. Désormais, Busan va repartir de l'échelon inférieur en connaissant inexorablement de lourdes pertes. Un entraîneur doit-être trouvé pour reconstruire l'ensemble et espérer revenir en K League 1 très rapidement.

L'équipe de la saison

Au poste de gardien de but, peu de surprise avec Jo Hyeon-woo (Ulsan) qui assoit sa domination à ce poste (une quatrième nomination de suite). En défense, Kang Sang-woo (Sangju Sangmu puis Pohang) s’installe au poste de latéral gauche avec une saison tonitruante alors que Kim Tae-hwan (Ulsan) a été fidèle au poste sur le côté droit. En défense centrale, Hong Jeong-ho (Jeonbuk) a de nouveau été très solide dans la base arrière du champion en titre alors que Jung Seung-hyun (Ulsan) a réalisé un retour en K League de haute facture. Au milieu, le MVP de la K League, Son Jun-ho (Jeonbuk) a été le métronome des Green Warriors et décroche naturellement sa place dans notre équipe type de la saison. Devant lui, naturellement Cesinha (Daegu) et Aleksandar Paločević (Pohang) forment le duo chargé d’animer et alimenter le trio d’attaquants. Un trio composé de Song Min-kyu (Pohang) dynamiteur des Steelers et meilleur jeune de l’année, de Han Kyo-won (Jeonbuk) l’homme providentiel de Jeonbuk et de Junior (Ulsan) meilleur buteur de la saison. Pour mener cette équipe, Kim Gi-dong (Pohang) qui aura confirmé avec brio son année 2019 en proposant un jeu toujours aussi séduisant.

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L’équipe des moins de 22 ans

La règle des joueurs de moins de 22 ans étant imposée à tous les clubs de K League, il était normal de s’intéresser à ses jeunes footballeurs et d’en proposer une équipe type. Bien évidemment, certains choix ont été faits par défaut, mais qu’importe, leur place est loin d’être usurpée. Dans les buts, Lee Gwang-yeon (Gangwon) est l’un des rares jeunes gardiens à obtenir du temps de jeu en étant quelque peu convaincant. En défense, Kim Jin-ya (Seoul) sonne comme une évidence tout comme Yoon Jong-gyu (Seoul) par le manque de concurrence. De même pour la charnière composée de Jo Jin-woo (Daegu) et Kim Jae-woo (Daegu). Ces deux jeunes joueurs ont montré de belles choses et auraient mérité d’être encadrés par un joueur d’expérience. Au milieu, Lee Seung-mo (Pohang) a crevé l’écran avec les Steelers alors que Kwon Hyeok-kyu (Busan) a réalisé une solide première (Won Du-Jae (Ulsan) ne pouvant apparaître dans cette catégorie). Sur les ailes, sans contestation possible Song Min-kyu (Pohang) est présent tout comme Um Won-sang (Gwangju) intenable sur son flanc droit. En attaque, Oh Se-hun (Sangju Sangmu) s’est montré intéressant lors de ses apparitions alors que Cho Gue-sung (Jeonbuk) a accumulé du temps de jeu malgré un positionnement qui n’était pas vraiment le sien. Le voici replacé à son véritable poste.

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Auteur
Baptiste Mourigal
Author: Baptiste Mourigal
Rédacteur Asie, spécialisé Corée du Sud (K League, KFA) à suivre sur @KleagueFR
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