Juste avant la trêve pour cause de Coupe du Monde, le Cerezo Osaka a freiné Hiroshima dans sa folle course en tête du classement. De quoi relancer le suspense ? Pas tout à fait.
Après quinze journées, Hiroshima n'aura connu la défaite que deux fois. La dernière en date face au Cerezo Osaka. C'est Toshiyuki Takagi qui a fait la différence pour le Cerezo en fin de match en signant un doublé en trois minutes (0-2). Un résultat qui permet aux poursuivants du Sanfrecce de revenir un peu dans la course. Le Cerezo pointe au quatrième rang avec tout de même onze points d'écart. Le FC Tokyo n'a en revanche pas profité du faux pas d'Hiroshima en ne faisant pas mieux que match nul face au Sagan Tosu (0-0). Le club de la capitale nippone est toujours second avec neuf points de retard. Vainqueur de Shimizu (3-0), le Frontale monte sur le podium provisoire à dix points du leader. Derrière, le Consadole Sapporo a subi une lourde défaite face au Vissel Kobe (4-0). Le club du Nord chute au cinquième rang tandis que le nouveau club d'Andres Iniesta revient à la sixième place.
Dans le ventre mou, Kashiwa Reysol retrouve la victoire face au Nagoya Grampus (2-3) qui continue de se cramponner à sa dernière place. Le promu a décidé de passer aux choses sérieuses sur le marché des transferts afin de consolider une sa défense : Eduardo Neto (Kawasaki Frontale), Yuichi Maruyama (Tokyo) et Shinnosuke Nakatani (Kashiwa Reysol). Shonan Bellmare a réalisé une belle performance en s'imposant face au Jubilo Iwata (1-0) alors que les Reds d'Urawa sont toujours poussifs avec un match nul face à Gamba Osaka (0-0). La belle performance de cette 15e journée est aussi à trouver du côté de Yokohama où l'équipe d'Ange Postecoglou s'est imposée face à Nagasaki (5-2) et remonte à la treizième place.
L’Espagne débarque
Pendant que la sélection a autant surpris que brillé en Russie, la J League n’est pas restée assise à regarder le monde jouer. En coulisses, il y a évidemment eu quelques arrivées intéressantes, à celles citées ci-dessus, on peut ainsi ajouter celles de Besart Berisha, meilleur buteur de l’histoire de la A-League, qui vient faire une pige chez le leader, ou encore le retour de Douglas en terres japonaises après un exil aux émirats (et une finale d’ACL perdue) et en Turquie. Mais deux transferts retentissants ont évidemment mis le championnat local sous le feu des projecteurs mondiaux. Le premier est l’arrivée d’Andrés Iniesta à Kobe, bien aidé par la manne financière que son propriétaire et accessoirement papa de Rakuten lui offre. Le fait est que le Vissel, finalement pas si loin du podium, pourra aligner deux champions du monde (Iniesta 2010 et Podolski 2014), une chance pour la J League. L’autre arrivée est tout aussi importante sur le plan marketing puisqu’il s’agit de Fernando Torres, lui aussi champion du monde, et tout récent vainqueur de l’Europa League avec son Atlético. El Niño pose ses valises du côté du Sagan Tosu pour tenter de sauver le club, une situation qui n’est pas sans rappeler le mauvais souvenir que fut celle de Diego Forlán au Cerezo en 2014 (le club avait été relégué). Reste que sur le papier, avec une sélection qui se hisse en huitièmes de finale de la Coupe du Monde, une capacité à capter certains talents locaux et deux arrivées en grandes pompe, la J League semble décidée à vouloir de nouveau accélérer. Les mois prochains seront ainsi d’autant plus intéressants à suivre.