América, Cruz Azul, Santos, Pumas, Monterrey et Toluca quasiment qualifiés, il reste deux places à pourvoir pour la Liguilla. Alors qu’il reste quatre journées, sept équipes se tiennent en trois points de la septième à la douzième place.
Tigres, la force tranquille
Les Tigres enregistrent l’un de leurs pires tournois de ces dernières années. À quatre journées de la fin de la phase régulière, les hommes du Tuca Ferretti font du surplace, et comptent cinq succès pour quatre nuls et autant de défaites. Un tournoi mauvais vu les moyens et les joueurs alignés. Mais pas de panique. Ferretti, le plus expérimentés des coaches de Liga MX le sait bien ; rien ne sert de courir, il faut être performant lors de la Liguilla.
En attendant, le vainqueur du dernier Clausura enregistre un bon nul, sur la pelouse toujours difficile de l’Olimpico universitario de Mexico. Tigres et Pumas ont tour à tour mené et ont finalement partagé les points après de superbes buts, dont une mine de Eduardo Vargas pour les visiteurs et de belles actions collectives ponctuées par un triplé du Paraguayen Carlos González en faveur des Pumas (3-3). Tigres jouit d’un calendrier facile en vue d’une qualification probable.
Querétaro, la bonne surprise ?
C’est l’une des équipes les moins suivies du championnat. Avec un budget peu conséquent et peu de stars, Querétaro ne figure jamais parmi les favoris. Cette fois-ci, les hommes de Rafael Puente (qui avait déjà obtenu la montée avec les Lobos en 2017) sont en bonne position pour disputer la Liguilla. Face à Cruz Azul, le leader, les Gallos ont attendu la fin de la rencontre pour prendre l’avantage puis faire le break (2-0). Une superbe performance qui leur permet de garder une avance au classement sur les poursuivant.
L’attaque flambe avec un Camilo Sanvezzo en feu, lui qui semble épargné par les blessures. Au milieu de terrain, la révélation du championnat Marcel Ruiz brille aussi. Son toucher soyeux et son intelligence de jeu lui assurent une place dans le onze depuis le début du tournoi. Si ses prestations continuent, on ne devrait pas le voir s’éterniser à la Corregidora.
Morelia, plus une surprise
Depuis deux ans, la Monarquia nous a habitué de sa présence en Liguilla. Aux portes de celle-ci après sa victoire nette sur Puebla (2-0), l’équipe de Michoacan nous montre qu’elle est cohérente et qu’elle n’était pas si dépendante de son attaquant péruvien parti cet été en MLS. Voir Morelia continuer sur sa belle lancée après un maintien in extremis en mai 2017 n’est plus surprenant et l’équipe pourrait bien chopper l’une des dernières places encore vacantes pour les play-offs.
Pachuca, le potentiel jamais exploité
Chaque année, les Tuzos perdent leur meilleur joueur. Rodolfo Pizarro il y a deux ans, Hirving Lozano l’an dernier et Erick Gutiérrez cet été. Mais chaque année, les Tuzos savent se renouveler en faisant sortir de nouvelles pépites. Déjà présents depuis deux ans, Victor Guzmán est le nouveau fer de lance de la jeunesse de Pachuca. Encore buteur face à Santos (1-1), il devrait bientôt hisser les voiles. En attendant, c’est lui qui permet à son équipe de croire en une possible qualification en Liguilla.
León au finish ?
Il y a un mois, la Fiera changeait de coach, végétait en fond de classement. L’équipe ennuyait, et seul Mauro Boselli bien servi par le Chapo Montes au milieu permettait d’apercevoir un espoir de redressement. Justement, ces deux individualités ont permis au León de reprendre du poil de la bête. Ce succès 2-0 sur Necaxa en est la preuve.
Tijuana, le moins probable
On se pose la question de la présence de Tijuana aussi proche de la Liguilla. La vérité réside dans l’homogénéité de la Liga MX : même le septième, Tigres, qui réalise un classement moyen, reste en bonne position. Tijuana bénéficie donc de ce tassement au classement pour être toujours candidat, malgré sa défaite à l’Azteca face à l’América (3-0). Les performances récentes des Xolos incitent à ne parier que peu d’argent sur eux.
Chivas, le surplace permanent
Malgré un début délicat, les Chivas n’ont jamais été vraiment largués lors de ce tournoi. Mais le troupeau avance à vitesse d’escargots et n’enchaîne jamais les victoires, si bien qu’il reste à quelques encablures de la qualification, sans s’y approcher. Le tournoi durerait 100 matches que les Chivas resteraient entre la huitième et la douzième place. Et lorsqu’on est incapable de battre les Lobos (1-1), il est difficile de voir dans cette équipe de Guadalajara un candidat au titre. Un sursaut lors des 4 dernières rencontres et l’objectif serait atteint.