Rentistas est leader avec quatre points d'avance, aucune autre équipe n'a gagné deux matchs lors des trois premières journées. Derrière, on retrouve des équipes comme Wanderers, Defensor ou Liverpool. Les deux grands ? Loin derrière. Le championnat uruguayen est entré dans une autre dimension ce week-end, pas meilleur ni pire, juste un peu différente de ce dont on a l'habitude...
Wanderers 2 – 2 Nacional
Après une demi-heure de jeu, Nacional avait toutes les cartes en main. Rien ne laissait paraître un résultat contraire pour l'équipe de Munúa. Bergessio avait ouvert le score suite à une magnifique action entre Rodrigo Amaral et Chory Castro. Le même Amaral avait doublé la mise au ras du poteau, avant de toucher le poteau sur une magnifique frappe de l'entrée de la surface et un une-deux avec Armando Méndez. Wanderers avait du mal à se montrer dangereux, avec à peine une frappe de Jonathan Barboza bien arrêté par Luís Mejía. Et à la demi-heure de jeu, l'équipe bolso a commencé à décliner. Est-ce la faute à la fatigue post-Libertadores ? Au rendement faible de certains joueurs ? À la blessure de Bergessio et la sortie « préventive » d'Amaral ? Dans tous les cas, Nacional a passé une heure difficile avec tout d'abord la réduction de l’écart par Barboza sur une ouverture lumineuse d'Adrián Colombino. Les équipes rentrent aux vestiaires avec ce score de deux buts à un, et un goût déjà amer dans la bouche de Munúa. Bergessio sort blessé à la cheville, remplacé par un Thiago Vecino qui sera transparent. Amaral sort aussi, et l'équipe devient inoffensive, ne conservant qu'un Castro fatigué, et un Ocampo mauvais ces derniers temps. Le défenseur central paraguayen Miguel Jacquet se sauve d'une première expulsion suite à une semelle sur Matías Acuña, et le match tombe dans un faux rythme pendant une demi-heure. Nacional n'est plus dangereux, ne fait plus peur. Wanderers n'est pas non plus particulièrement dangereux, malgré l'entrée de l'ex-Peñarol Ignacio Lores... Jusqu'à ce qu'à la 87e minute, Acuña dribble dans la surface, et sans se retourner, place une frappe au cordeau, poteau opposé. Égalisation justifiée, au vu du match d'Acuña et de la mise hors-tension de Nacional en deuxième mi-temps.
Nacional reçoit cette semaine Estudiantes de Mérida en Copa Libertadores. En cas de victoire, Nacional pourrait avoir un pied en huitième de Libertadores, sans avoir gagné en championnat. C'était exactement le cas l'année dernière d'Eduardo Domínguez qui avait qualifié l'équipe en peu de matchs en Libertadores mais qui n'avait pas gagné lors de ces cinq premiers matchs de championnat. Munúa en est à trois matchs, et si l'on suit la même logique il lui reste deux matchs pour gagner avant de voir la porte. On a vu une très belle mi-temps de Castro, de Bergessio, un extraordinaire Amaral, et assez peu de choses pour le reste. Ocampo est l'ombre de lui-même, tout comme Felipe Carballo. La défense continue de souffrir face aux joueurs véloces. Côté Wanderers, l'équipe de Larriera n'a toujours pas perdu, et a montré un visage bien organisé, à défaut d'être séduisant. En attaque, plus que tout autre, Acuña a représenté cette équipe laborieuse, courant partout sur le terrain.
Soutenez notre indépendance : rendez-vous sur la page Lucarne Opposée - KissKissBankBank
Peñarol 1 – 1 Danubio
Match décevant s'il en est. Peñarol n'a jamais semblé entrer dans son match, avec une très faible performance collective, notamment au milieu de terrain entre Krisztián Vadócz et Jesùs Trindade. Sur les côtés, Pellistri a initié quelques occasions de classe mais n'a pas réussi à concrétiser, alors que Kevin Lewis côté gauche souffrait pour sa première titularisation. En face de ce Peñarol n'arrivant à rien, Danubio n'est pas beaucoup plus dangereux, étant surtout caractérisé par une défense solide (Mauricio Victorino et Yefferson Quintana, de quoi voir venir), mais aussi une attaque fébrile, ayant peu de munitions. Les changements dans les deux équipes ne changent rien, jusqu'à ce que sur un corner, l'argentin Luciano Nequecaur ne touche le ballon de la main et que Peñarol obtienne un penalty inespéré dans les dix dernières minutes. Cebolla Rodríguez, entré en jeu peu avant, le transforme en trompant Dario Denis sur sa gauche, et célèbre le but avec véhémence, demandant notamment le soutien des tribunes. Danubio se met alors en mode attaque, et sur un centre qui paraît assez peu dangereux, le grand Nequecaur égalise de la tête en prenant le dessus sur son défenseur du haut de son mètre quatre-vingt-douze et en plaçant parfaitement sa tête piquée. Match insipide, match nul logique.
Peñarol avait perdu contre Defensor mais avait montré de belles choses. Ce week-end, les carboneros ont montré très peu, Forlán se faisant déjà siffler sur les remplacements des attaquants par des attaquants alors que le score était toujours de zéro à zéro. L'équipe va devoir commencer à montrer d'autres choses, le club n'étant pas connu pour sa patience... Danubio, qui arrache ici son premier point de la saison, a été très solide avec sa charnière et un milieu comme Nicolás Prieto très propre, mais n'a pas non plus montré grand-chose dans la construction du jeu.
Pour le reste
Liverpool 1 – 1 Progreso : Quel joueur qu'Hernán Figueredo. Liverpool aurait dû l'emporter, mais l'expulsion après deux jaunes des plus stupides d'Andrés Pereira a bien handicapé son équipe.
Rentistas 4 – 1 Deportivo Maldonado : Quel début de saison de Rentistas ! Comme lors de la dernière journée contre Boston River, la victoire a été longue à se dessiner mais elle permet au club de s'envoler (!) en haut du classement et d'avoir déjà quatre points d'avance. L'exploit initial contre Nacional a bien été confirmé.
Plaza Colonia 1 – 1 Fénix
Torque 1 – 1 Cerro : Un mauvais résultat pour le club du Cheick Mansour.
River Plate 1 – 1 Defensor
Cerro Largo 0 – 0 Boston River : Un bon score à l'extérieur pour l'équipe du Loco Abreu, entré à dix-huit minutes de la fin du match.