Il restait deux petits matchs en Uruguay pour finir la deuxième journée de l'Intermedio avec Peñarol et Nacional qui se déplaçaient respectivement à Maldonado et au Franzini. Nacional a gagné en fin de match grâce à ses remplaçants, pendant que Peñarol perdait dimanche soir malgré ses remplaçants, prouvant qu'on a beau désormais jouer à seize un match mais que le onze de départ reste quand même important.
Nacional s'est imposé dans la difficulté face au Deportivo Maldonado samedi soir, et le club bolso s'échappe encore plus au classement. La victoire a mis du temps à se dessiner, avec notamment une attaque à trois composé d'Alfonso Trezza, Gonzalo Bergessio et Rodrigo Amaral qui peine à générer du danger, restant trop souvent « à plat ». Le Deportivo Maldonado se montre plus dangereux avec une attaque ou les deux pointes alternent les positions dans une danse plus élégante, notamment de la part de Facundo Batista. Jorge Giordano, le néo-entraîneur de Nacional décide donc de changer l'animation à la mi-temps et fait entrer Ignacio Lores et Santiago Rodríguez puis après l'heure de jeu Thiago Vecino et Felipe Carballo. Le club passe alors dans une attaque à deux, avec Vecino et Bergessio en pointe, qui permet enfin d'apporter du danger. Il faut dire que Maldonado a ouvert le score sur un magnifique but en début de deuxième mi-temps sur un lob – reprise de volée de Matías Tellechea dont on vous laissera juger de la qualité de frappe géniale ou de centre-tir retombant miraculeusement sous la barre. Mais Nacional s'approche enfin des cages de Danilo Lerda et marque coup sur coup autour de la 70e, par Bergessio tout d'abord sur une belle remise de la tête de Thiago Vecino, avant que Vecino ne marque son propre but sur une centre de Rodríguez. Si l'on ajoute que Lores est l'auteur des deux avant-dernières passes avant les buts, les changements risqués se sont avérés payants. Nacional a désormais quatre points d'avance sur Rentistas et dix sur son rival éternel.
Car de son côté Peñarol a encore perdu dimanche, contre Defensor au Franzini. Peñarol a commencé le match avec une attaque et des côtés au milieu remplaçants, conservant sur le banc, dans l'optique du match retour contre Vélez les Urretaviscaya, Terrans ou même le jeune Torres. Bien mal leur en prends car la Viola n'est pas venu jouer les seconds rôles et sans risque sur leur défense, les joueurs d'Orfila s'en donnent à cœur joie avec un but dès le début du match d'Andrés Lamas sur un corner bien joué à trois. À la demi-heure de jeu, Kevin Méndez marque un deuxième but magnifique, pas attaqué au milieu de terrain, il déclenche une frappe de trente mètres qui frappe le bas de la barre et retombe juste derrière la ligne. Ces deux buts sont perdus au milieu d'une mer d'action, avec notamment un très bon Ignacio Laquintana sur l'aile ou Vicente Poggi au milieu, deux joueurs issus de l'interminable lignée des joueurs du centre de formation du Defensor. Alors Mario Saralegui change tout à la mi-temps et fait entrer quatre joueurs dont trois offensifs et un milieu de terrain, dans une équipe ressemblant enfin à une équipe titulaire. Le match va changer du tout au tout, ponctué d'un but de Giovanni González suite à une bonne passe de Jésus Trinidade. Malgré les très nombreuses occasions, le club tournesol n'arrivera pas à marquer ce deuxième but tant recherché. Peñarol s'enfonce dans la crise, alors que des élections présidentielles ont lieu début décembre (ce qui n'est pas complètement sans lien avec les problèmes de l'effectif) et Saralegui sera dans une posture très dure, voire impossible, en cas de défaite contre Vélez cette semaine en Sudamericana.