Au terme de la deuxième journée, l’Algérie et la Tunisie se retrouvent dans des situations bien précaires, la qualification devant se jouer sur le dernier match.

Il est des maux qui semblent difficile à soigner. Ceux qui touchent l’Algérie de Djamel Belmadi en font partie. Après un premier match qui avait envoyé quelques signaux inquiétants, le match opposant les Fennecs au Burkina Faso a définitivement convaincu que la machine était loin d’être en route, pire, qu’elle semblait incapable de se lancer sans grands changements. Ces changements sont intervenus en cours de rencontre et auraient pu la faire basculer, mais ils furent sans doute trop tardifs et n’ont finalement permis que de sauver l’essentiel, l’espoir d’une qualification. Face aux Verts, les Étalons burkinabés ont exposé les manques de cette sélection championne en 2019 : des difficultés dans les couloirs en défense, une incapacité à générer du danger de manière constante et surtout des joueurs qui semblent ne pas pouvoir tenir toute une rencontre. Alors l’Algérie peut compter sur un sauveur qu’elle a un temps ostracisé : Baghdad Bounedjah. L’avant-centre d’Al Sadd s’est offert un doublé et entretient donc l’espoir, mais cache cette forêt que représente la grande difficulté (l’impossibilité ?) d’opérer la transition entre une génération dorée qui semble dépassée et une nouvelle génération prête à assurer le relai, les entrées de Mohammed Amoura puis d’Adam Ounas le démontrant. Sur le papier, une victoire en dernière journée permettra à l’Algérie de se qualifier finalement assez facilement, voire même de doubler le Burkina Faso, désormais assuré de terminer dans les trois premières places.

Il faudra cependant se méfier de la Mauritanie qui a confirmé ses progrès lors du match le plus spectaculaire de la journée l’opposant à l’Angola. Mourabitounes et Palancas Negras ont en effet offert une folle course poursuites ponctuées de quelques buts assez exceptionnels, citons ceux de Sidi Amar et d’Aboubakary Koita. Deux merveilles qui n’ont malheureusement pas suffi aux hommes d’Amir Abdou, qui ont passé une grande partie de la fin de match à pousser et ont montré de nombreux motifs de satisfaction dans le jeu et dans un match qu’ils ont contribué à rendre totalement fou. Ils devront en faire de même face à l’Algérie pour provoquer le destin et réussir ce qui serait sans aucun doute l’un des coups de tonnerre de l’épreuve.

À l’image de l’Algérie, la Tunisie est tout aussi menacée, même si la prestation des hommes de Jalal Kadri a été quelque peu plus convaincante. D’abord car l’adversaire était d’un autre calibre, le Mali dominant notamment le second acte après la baisse de régime d’une Tunisie qui ne parvenait plus à presser et à conserver le ballon. Ensuite car dans le jeu, les Aigles de Carthage ont montré quelques mouvements très intéressants, mis en exergue par le but, consécutif à un mouvement parfait emmené par Achouri, Ben Slimane et Abdi puis conclu par Rafia.

 

Photo : Ulrik Pedersen/DeFodi Images - Photo by Icon Sport

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.