Après trois tentatives en 2016, 2017 et 2019, les Tigres ont enfin décroché leur première Ligue des Champions de la CONCACAF. L’ancien marseillais pourra disputer en février le Mondial des clubs qu’il a tant espéré jouer.
« Je vais rester ici jusqu’à ce que je gagne cette putain de Coupe », avait-il juré l’an dernier. C’est chose faite pour le Français, alors qu’on a un instant pensé que les Tigres passeraient à une nouvelle fois à côté d’une finale continentale, après la Copa Libertadores perdue face à River en 2015, et les trois finales de CONCACAF perdues en quatre ans. D’ailleurs, c'est Gignac qui est venu sceller cette victoire à la 84e minute, en prenant à contre-pied Vermeer, après un raid solitaire du latéral droit Chaka Rodríguez (2-1). Dix minutes plus tôt, Hugo Ayala avait égalisé de la tête sur corner (1-1, 72e), alors que Diego Rossi avait lobé Nahuel Guzmán pour Los Angeles en début de seconde période, sur une balle qui se baladait dans la surface (0-1, 55e).
Félicitations à @10APG pour cette promesse tenue 👏👏
— Lucarne Opposée (@LucarneOpposee) December 23, 2020
(bon maintenant, pas besoin de tenir l'autre, la retraite peut encore attendre s'il te plait) pic.twitter.com/nkGLJDMYVw
Plus Vela-dépendant que Gignac-dépendant
Carlos Vela, la star du LAFC, s’est montré dans une première période équilibrée, plus en raison du jeu haché en milieu de terrain que grâce aux offensives des deux équipes. Mais c’est bien Dédé qui a signé ce match de son empreinte en seconde période. Telle est peut-être la différence entre les deux équipes ; avant la rencontre, supporters et journalistes emphatisaient sur les deux têtes d’affiches, numéro 10 dans le dos. Mais lorsque le Français est moins bien, comme ce mardi soir, les Tigres peuvent compter sur un collectif huilé et solide, à défaut d’être spectaculaire. De son côté, et durant, tout le tournoi, les Californiens ont rarement montré qu’ils s’en sortiraient autrement que par la lumière de Vela, auteur de plus de la moitié des buts de son équipe sur le tournoi et véritable meneur d'âmes, au sein de l’équipe la plus spectaculaire du tournoi, âgée de seulement trois ans.
Pourtant, côté américain, c’était l’année où jamais pour qu’un club de MLS gagne enfin une Ligue des Champions de la CONCACAF, titre qui se refuse à l’Oncle Sam depuis 2 000 et le sacre du Los Angeles Galaxy. Ce tournoi tronqué, arrêté depuis fin février avec des effectifs hors de forme toutes ligues confondues, aurait pu permettre un résultat surprise. Los Angeles sera parvenu à sortir Cruz Azul et l’América, deux équipes en crise, mais n’aura pas profité d’avoir eu la chance d’affronter une troisième équipe mexicaine très loin de son meilleur niveau après un tournoi Guard1anes 2020 plus que passable. Car malgré ce titre continental, les Tigres savent que le reste de l’année laisse à désirer.
La consécration pour la génération-Tuca
Pour le club de l’Université du Nuevo León, ce trophée tant espéré est la consécration d’une génération de vieux briscards. Ils auront souffert, perdu plusieurs finales et subi les railleries du pays mais une chose est sûre, Guzmán, Rodríguez, Dueñas, Pizarro, Aquino, Gignac & co, sont les soldats de cette équipe de la décennie. Désormais, 2021 est en ligne de mire. Dans la longue-vue, se dessine un tournoi Guard1anes 2021, mais surtout une Coupe du Monde des Clubs en février 2021 au Qatar, avec la volonté de briller à l’international.