Dans une confédération où tout semble se referme autour d’eux, les performances des clubs de MLS et de LigaMX sont toujours suivies de près lorsqu’arrive la CONCAChampions. Et cette ouverture 2023 est venu les rappeler à l’ordre.
Qualifiés d’office pour les huitièmes de finale, quand les autres ont dû passer soir par le CONCACAF Caribbean Club Championship ou par la CONCACAF League, les représentants de la MLS et de la LigaMX étaient forcément attendus au tournant. Leur bilan laisse dubitatif.
Certes les Whitecaps et le LAFC ont fait le boulot. Vancouver a tranquillement écrasé le Real España, modeste cinquième de son championnat et qui ne gardera donc pas un grand souvenir de son déplacement de vingt-deux heures pour se rendre à Vancouver, certains de ses joueurs s’étant même évanouis de fatigue à l’issue de la rencontre selon le témoignage d’Emilson Soto, l’entraîneur adjoint. Le LAFC a lui aussi pris la compétition au sérieux, envoyant son onze type à Alajuela pour s’imposer sur un triplé de Denis Bouanga. Pour le reste, ce fut bien plus compliqué. Pachuca a certes bien dominé son duel face à Motagua à San Pedro Sula, mais n’est jamais parvenu à faire céder une défense regroupée et un bloc qui n’attendait que l’occasion de contrer. Les Tuzos devraient faire la différence au retour mais ne peuvent tout de même pas se permettre le moindre relâchement. Match nul sans but non plus pour Philadelphia Union au Salvador où l’un des moments les plus intéressants du match reste l’irruption d’un chien venu pour jouer avec les vingt-deux acteurs en milieu de second acte. À noter enfin un autre nul sans but dans le choc MLS/LigaMX de la semaine entre Tigres et Orlando. León a quant à lui été chercher une courte victoire face à Tauro mais a souffert en première période notamment au Rommel Fernández, sauvant finalement l’essentiel alors qu’il devra accueillir le retour avec au maximum la moitié du stade après avoir été sanctionné en raison des cris homophobes de ses supporters.
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Mais il y a eu deux énormes débâcles. La première est celle d’Austin. En déplacement en République Dominicaine pour affronter les Haïtiens de Violette, les Texans ont explosé. La faute d’abord à un choix, celui de faire tourner, ensuite à un manque d’implication collective. Violette a donc saisi sa chance, utilisé sa vitesse et une précision supérieure pour s’offrir un large succès (3-0 avec notamment un csc totalement lunaire d’Amro Tarek d’entrée de second acte). Il faudra donc montrer bien autre chose au retour pour se sortir du piège tendu par les hommes de Rony Attimy qui ont réalisé un exploit historique : jamais depuis l’instauration de la nouvelle formule une formation haïtienne ne s’était imposée. L’autre débâcle est évidemment celle de l’Atlas. À San Pedro Sula, les hommes de Benjamín Mora ont surtout affiché une désorganisation défensive trop importante pour espérer quoi que ce soir. Et on subit une lourde défaite qui interroge : Kevin López ouvrait le score dès la neuvième minute pour Olimpia et si Julio Furch égalisait sur penalty au quart d’heure, la suite – notamment la deuxième période – a vu l’Atlas sombrer. Jorge Toro Benguché d’entrée de second acte, Jerry Bengtson à l’heure de jeu sur penalty puis de nouveau Benguché à l’entrée du dernier quart d’heure ont ainsi permis au León de s’imposer largement (ayant même un cinquième but refusé au VAR) et plonger les Zorros au bord de la crise.