Première édition de la Supercopa Euroamericana opposant le vainqueur de la Copa Sudamericana à son homologue européen, le vainqueur de l’Europa League. Au Monumental, River accueillait ainsi le FC Séville pour tenter de décrocher un nouveau titre.
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Sur le papier, faire s’opposer le vainqueur de la Sudamericana au vainqueur de l’Europa League n’est pas forcément une mauvaise idée. Dans la pratique, organiser une telle rencontre en pleine trêve internationale au moment où l’une des deux équipes entame le sprint final de ses compétitions quand l’autre a déjà un calendrier surchargé (16 matchs en 64 jours pour River), relève au minimum de la bêtise. C’était donc un drôle de match auquel les 45 000 spectateurs ayant eu le mérite de payer des places à des prix assez exorbitants allait assister.
Entre les absences pour cause de convocation internationale, les blessés et les joueurs laissés au repos dans la perspective du match de championnat du week-end, River alignait également une véritable équipe réserve aux forts accents de u20. Germán Pezzella, Emanuel Mammana, Leandro Sebastián Vega (qui faisait ses grands débuts en équipe A), Augusto Solari, Sebastián Driussi, Lucas Boyé et Giovanni Simeone. Cinq joueurs de la génération des 96, deux anciens de 22 ans, Marcelo Gallardo avait fait le choix de la formation pour disputer cette rencontre, alignant ainsi 7 joueurs issus du centre (qui seront rejoint en seconde période par Juan Cruz Kaprof et Guido Rodríguez, deux autres produits du club) encadrés par Chiarini, Mercado, Ponzio et Pisculichi. Côté sévillan, mêmes soucis. Privé de plusieurs internationaux (Deulofeu, Bacca, Banega, Krychowiak, Vitolo, Denis Suarez ou encore M’Bia), Unai Emery opérait également à une vaste revue d’effectif. Pour les français, c’était l’occasion de voir Kevin Gameiro et Timothée Kolodziejczak fouler une pelouse mythique.
Reste qu’on pouvait entendre parler de trophée Direct TV (du nom du diffuseur à l’origine du projet), la Supercopa EuroAmericana reste un trophée et, vous le savez, les sud-américains en raffolent. Premier à frapper au but, Séville faisait briller Chiarini sur un coup-franc de Reyes et réveillait les Millonarios. Cinq minutes plus tard, Pisculichi enroulait, le ballon frôlait le poteau de Beto. Un quart d’heure plus tard, Solari, seul au second poteau et parfaitement servi par Boyé, butait sur Beto. River dominait sans pour autant parvenir à faire la différence. Au retour des vestiaires, le scénario demeurait identique. D’entrée de mi-temps, Solari débordait et servait Kaprof, entré à la pause à la place de Mercado – Gallardo ayant ainsi opté pour un choix plus offensif, dont la frappe heurtait le poteau de Beto. Les minutes défilaient et après que Séville était privé d’un penalty pour une faute sur Iago Aspas, sur le contre Rodrigo Mora, une fois encore servi par Kaprof, touchait de nouveau le poteau. Les fantômes de Juan Aurich planaient sur le Monumental (voir River Plate 1 - 1 Juan Aurich), la délivrance n’allait être que plus belle. 83e minute, un centre de Mora, une inspiration de Kaprof et River ouvrait le score. Ce taconazo génial du pibe permet au Millo de rester invaincu au Monumental face à une équipe européenne et donne le titre aux hommes de Gallardo qui décrochent ainsi leur deuxième trophée de l’année 2015 après la Recopa Sudamericana (voir Recopa Sudamericana : River décroche un nouveau titre).
Feuille de match
River Plate 1 – 0 FC Séville
Supercopa EuroAmericana – Finale
Estadio Monumental – 45 000 spectateurs
But : Kaprof (83)
Arbitre : Enrique Cáceres
Avertissements : Mercado, Pezzella, Kaprof, Pareja, Carriço, Arribas, Iborra, Vidal y Aspas.
Formations :
River Plate: Julio Chiarini; Gabriel Mercado (m.46, Juan Kaprof), Emanuel Mammana, Germán Pezzella, Leandro Veja; Augusto Solari, Leonardo Ponzio, Sebastian Driussi, Leonardo Pisculichi (m.86, Guido Rodríguez), Giovanni Simeone (m.86, Rodrigo Mora). Entraîneur : Marcelo gallardo.
Sevilla: Beto (m.46, Barbosa); Coke, Alejandro Arribas, Nicolás Pareja (m.46, Kolo), Fernando Navarro; Aleix Vidal, Antonio Romero (m.46, Pareja), Daniel Carriço (m.46, Iborra), José Reyes (m.70, Borja); Iago Aspas, Kevin Gameiro. Entraîneur : Unai Emery.
