A peine le temps de digérer la Libertadores que le continent sud-américain se plonge dans sa petite sœur, la Copa Sudamericana. Ils sont ainsi 47 à se lancer à l’assaut de la succession de River Plate. Retour sur la première phase.

La Copa Sudamericana est à l’Amérique du Sud ce que l’Europa League est à l’Europe. Voilà comment résumer rapidement le degré d’importance que revêt cette épreuve dont la 14ème édition vient de débuter. Sur la ligne de départ, ils sont 46 à rêver de rejoindre le tenant du titre River Plate (voir Sudamericana : River écrase la finale). Il va donc falloir sélectionner les heureux élus et à l’image de bien des compétitions, pour cela, on procède à deux tours préliminaires.

Le premier tour concerne toutes les fédérations à l’exception de l’Argentine et du Brésil, qui entrent au tour suivant. Pour des raisons de logistique, on répartit alors les 32 équipes issues des fédérations Bolivienne, Chilienne, Colombienne, Equatorienne, Paraguayenne, Péruvienne, Uruguayenne et Vénézuélienne en deux groupes, le groupe Nord et le groupe Sud. 16 équipes se qualifieront alors pour le second tour pour y rejoindre argentins et brésiliens. A l’issue de celui-ci, on connaîtra alors les 15 qui rejoindront River en huitième de finale.

32 matchs ont donc opposé les 32 équipes en lice pour le premier tour, celui qui voyait ainsi entrer quelques outsiders dans l’épreuve comme les habituels poils à gratter paraguayens (Olimpia et Libertad), les ambitieux chiliens (Universidad Católica) et uruguayens (Nacional, Defensor Sporting) et les outsiders annoncés équatoriens (Emelec) et colombiens (Santa Fe).

Zone sud : sans faute paraguayen

S’il est une tradition en Amérique du Sud, c’est que les équipes paraguayennes sont toujours les plus compliquées à jouer sur le continent. Après deux finales de Libertadores consécutives en 2013 et 2014 (Olimpia et Nacional) et une demi-finale cette année avec Guaraní, les quatre qualifiés du pays en Sudamericana 2015 étaient naturellement parmi les équipes à éviter pour les autres. Et dans les faits, cela s’est confirmé, surtout pour la colonie chilienne. Que ce soit les Wanderers face à Libertad, même si l’élimination fut plus que polémique, les deux pénalties accordés au Guma au retour étant plus que généreux, Universidad de Concepción face au Nacional ou Huachipato totalement dominé par Olimpia, aucun n’a réussi à bousculer un guaraní. Et le sans-faute est total car pendant ce temps, Luqueño a tranquillement écrasé le pensionnaire de D2 bolivienne Aurora. Côté chilien, l’heure est à la soupe à la grimace car il n’en reste finalement plus qu’un l’Universidad Católica qui a souffert mais contrôlé Danubio. Et « malheureusement » pour elle, la Católica croisera sur son chemin Libertad lors du second tour. La mésaventure chilienne est similaire à celle vécue par les boliviens face aux uruguayens. Si certains, comme Oriente Petrolero n’ont jamais eu le temps d’espérer, les deux autres, Real Potosí et Bolívar sont passés tout près de l’exploit : celui de remonter trois buts de retard après le match aller. Malheureusement, pour l’un comme pour l’autre, ils auront échoué à un but près.

Résultats aller

Résultats retour

Les buts

 

 

Zone Nord : perfect colombien

Quatre représentants, quatre qualifiés. De Santa Fe, tranquille vainqueur au retour d’une LDU Loja bien faible, à Junior qui s’est fait une peur bleue au retour face à Melgar (défaite 4-0 au Pérou alors que les Tiburones avaient remporté l’aller 5-0) et passant par le succès des Águilas Doradas face à Unión Comercio et à la qualification sans briller de Tolima face à Carabobo (deux 0-0 pour une décision finale aux tirs au but), la football colombien sourit en qualifiant tous des représentants. Deux d’entre eux, Tolima et Junior s’affronteront au retour pendant que Santa Fe et les Águilas se frotteront à un adversaire bien plus redoutable, respectivement le Nacional uruguayen et Olimpia. Ailleurs au nord, les équatoriens conservent leurs deux fers de lance que son Emelec et la LDU, que l’on peut classer dans la catégorie des outsiders, tandis que le Pérou misera tout sur Universitario, convaincant face à Anzoátegui et le Venezuela s’en remettra à La Guaira, vainqueur à l’arraché de l’Universidad Católica équatorienne avec à chaque fois un seul et unique but inscrit à 7 minutes de la fin par les vénézuéliens.

Résultats aller

Résultats retour

Les buts

 

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.