Dernière session du deuxième tour de la Libertadores et la folie s’est abattue sur les terrains sud-américains. Car pendant que The Strongest se promenait chez lui, les Paraguayens ont retourné des situations plus que compromises.

Fort de sa victoire en Uruguay la semaine passée, The Strongest abordait avec sérénité le retour dans son antre de l’Heranndo Siles de La Paz face à des Montevideo Wanderers condamnés à un exploit. Les Bohemios débutaient parfaitement leur match, se procurant deux belles situations dans le premier quart d’heure qui auraient pu changer l’histoire. Mais Sergio Blanco et Ignacio González butaient sur Daniel Vaca, la machine The Strongest allait se mettre en marche et tout renverser.  A la demi-heure de jeu Marvin Bejarano lançait le premier avertissement qui n’était pas reçu par les visiteurs. Huit minutes plus tard, Pablo Escobar tentait et réussissait le une-deux sur un corner et d’une merveille d’extérieur du gauche offrait à Matías Alonso le premier but du match. Le but dynamisait les locaux qui appuyaient de nouveau juste avant la pause par Alejandro Chumacero. Le Schweinsteiger bolivien décochait la merveille de la semaine et enterrait les espoirs uruguayens. La seconde période était anecdotique, elle allait permettre aux locaux d’assurer le spectacle en inscrivant deux nouveaux buts pour un large succès qui permet aux Tigres de rejoindre Unión Española au troisième tour.

Tombé sur les terres de ses succès passés, Pablo Repetto jouait gros au Defensores en recevant le dernier finaliste de l’épreuve Independiente del Valle. Alors, ses hommes se sont lancés immédiatement à l’assaut des buts adverses, cherchant à retourner le plus vite possible la situation et ainsi s’éviter un enlisement qu’espéraient les Negriazules. Stratégie gagnante. Dès la huitième minute, Julián Benítez enroulait un centre qui se transformait en tir victorieux, le plongeon (trop court) de Brian Montenegro trompant Adrián Bone. Le Decano fermait les espaces, contrôlait la partie et exploitait les failles adverses. Le duo Benítez – Montenegro frappait de nouveau en milieu de premier acte, Olimpia avait réussi son pari, celui de retourner la situation. Rien ne semblait inquiéter les locaux qui continuaient d’appuyer et de se procurer bien des situations. Puis Rodi Ferreira allait relancer le suspense en commettant une faute côté gauche que Gabriel Cortez transformait en but. A 2-1 à la pause, Independiente del Valle était de nouveau qualifié. Alors au retour des vestiaires, la tension montait d’un cran. Estrada faisait passait un frisson dans les échines en manquant une énorme situation avant qu’une belle polémique, une main évidente dans la surface que Wilmar Roldán ne jugeait pas bon de sanctionner. Alors Pablo Repetto jouait ses dernières cartes. Roque Santa Cruz et Walter Bogado entraient sur le terrain, le deuxième déposait un amour de centre sur la tête du premier qui endossait alors le costume du sauveur. La tension changeait de camp mais les Negriazules étaient KO, Olimpia a ainsi réussi à retourner une situation compromise et affrontera Botafogo au troisième tour.

La performance du Decano était déjà impressionnante, elle n’était rien devant l’exploit réussi par le Deportivo Capiatá. Ecrasé 3-1 chez lui à l’aller, l’autre Paraguayen du deuxième tour semblait condamné à l’heure de se rendre à Lima pour y affronter Universitario. C’était sans compter sur la malédiction légendaire de la U, son incroyable capacité à s’écrouler. Car Capiatá a totalement écrasé le premier acte du match retour. Possession, occasions et deux buts, il n’avait fallu qu’une période à l’Escobero pour éteindre Lima et réduire les chances d’Universitario à néant. Se promenant entre les plots Cremas, el Toto Gamarra s’offrait un doublé en 35 minutes, un tête décroisée tranquille en guise d’ouverture du score, une percée solitaire pour le 2-0. Dans ses pas, les Paraguayens dominaient de la tête et des épaules un Universitario totalement à côté de la plaque. Car jamais les Péruviens ne sont parvenus à proposer quoi que ce soit, laissant les hommes de Diego Gavilán dicter le jeu. C’est ainsi en toute logique que Capiatá allait être récompensé. Noguera débordait côté droit, Gamarra laissait passer le centre et Dionicio Pérez fusillait Cáceda. 3-0, la messe était dite, Universitario a totalement raté son match et reste désormais bien seul avec ses regrets pendant que Capiatá réussit l’exploit de la semaine.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.