Le Deportivo Cali a validé sa place en finale après sa victoire contre Junior. Dans l’autre groupe le Deportes Tolima a fait un pas décisif dans un match disputé sur deux jours.
On l’attendait, c’est maintenant officiel. Dans un stade Deportivo Cali plein comme un œuf, le Deportivo a fait le pas décisif pour se qualifier en finale et jouera donc une place pour accéder directement à la phase de groupes de la Libertadores pour la première fois depuis 2017. Dans ce match, Junior n’a jamais fait le poids et n’a jamais pu inquiéter son adversaire. Un pénalty d’Harold Preciado en première période et un but de Daniel Luna à dix minutes de la fin ont scellé le sort du match. Le club azucarero a dominé son adversaire dans tous les compartiments du jeu et la qualification est plus que logique tant le club a survolé ce groupe. Rafael Dudamel a su tirer le maximum de son groupe depuis son arrivée : Meilleure attaque et meilleure défense de son groupe, le Deportivo Cali dégage une impression de puissance. Jhon Vásquez, Harold Preciado, Ángelo Redríguez, Teó, Andrés Colorado, le danger vient de partout dans cette équipe. Qu’importe son adversaire le Deportivo Cali partira favori de la finale, notamment parce qu’il pourra faire tourner lors du dernier match en milieu de semaine. Junior a lui montré ses limites et a touché le fond après le deuxième but où les joueurs ont joué à celui qui mettait la plus grosse boîte à Teó. Larry Vásquez l’a emporté et a laissé ses coéquipiers à dix en toute fin de match. Les grandes manœuvres pour construire son effectif pour 2022 peuvent commencer.
Pour sa dernière à la maison de l’année l’Atlético Nacional a régalé. Dans un Atanasio tristement vide, le club verdolaga a de nouveau cartonné un pauvre Deportivo Pereira. Deux buts avant la pause avant de passer la seconde de mettre trois buts en cinq minutes avant l’heure de jeu. Yeison Guzmán s’est offert un triplé et a largement exploité les largesses d’une équipe déjà en vacances. Ce succès tardif est plus anecdotique qu’autre chose mais il permet de sauver les meubles et d’offrir un peu de baume au cœur à ses supporters. Anecdotique comme la réduction de l’écart en fin de match d’un Deportivo Pereira qui a complètement lâché dans ses quadrangulaires. À la maison contre le Deportivo Cali, les joueurs devront une revanche à leurs supporters et terminer la tête haute cette saison.
Huit minutes. Un Pascual Guerrero bouillant malgré une tribune fermée. Une pluie incessante. Le scénario de ce dimanche soir a laissé tout le monde sur sa faim et montre une nouvelle fois la limite des terrains colombiens. Si la pluie était incessante, les moyens disponibles et mis en œuvre pour évacuer l’eau étaient très limités. Trop peu de jardiniers et seulement armés d’une raclette les conditions n’étaient pas réunies pour jouer. Résultat des courses un match vital joué à 11 heures le matin et avec donc moins de spectateurs que prévus. Et si l’América avait eu la seule action du dimanche soir, c’est bien Tolima qui a été le plus dangereux. Deux grosses alertes en première période avec un poteau et une barre transversale, le champion en titre a fait la différence à vingt minutes de la fin. Une glissade de Kevin Andrade a permis à Ómar Albernoz de servir l’attaquant paraguayen Gustavo Ramírez pour le seul but du match. Cette victoire permet au Deportes Tolima de faire un pas décisif vers la finale. Si le champion en titre ne perd pas à la maison contre l’Alianza Petrolera, dernier du groupe, il ira défendre son titre. Pour l’América la question du maintien ou non de Juan Carlos Osorio va forcément se poser. L’ancien sélectionneur du Mexique a certes rempli la part du contrat qui était de qualifier le club pour les quadrangulaires, mais on a eu du mal à voir dans quelle direction allait le club. Très largement critiqué par les supporters et par les journalistes, notamment sur ses propos après le match où il peu parlé du match, il sera de toute façon sur un fil s’il venait à rester. Son onéreux contrat pourrait faire pencher la balance puisqu’un licenciement coûterait très cher au club escarlata.
S’il manque un point à Tolima c’est parce que Millonarios s’accroche. Le club embajador s’est cassé les dents pendant presque tout le match sur José Luis Chunga, portier de l’Alianza Petrolera. À un quart d’heure de la fin, David Mackalister Silva qui a délivré les siens. Il faudra néanmoins un miracle pour que le club accède à la finale. Une victoire, large, contre l’América et espérer que l’Alianza Petrolera fasse les mêmes miracles. La principale inquiétude du club de la capitale concerne son buteur, Fernando Uribe. En manque criant de réussite sur les deux derniers matchs avec des occasions franches manquées. Si Millos n’arrive pas à se qualifier pour la finale, les joueurs de Gamero regretteront longtemps la double confrontation contre Tolima et les points laissés en route en fin de match. De son côté José Luis Chunga, l’homme du match, peut penser à son avenir. Le portier ne fera pas de vieux os dans le club de Barrancabermeja et devrait rejoindre un club bien plus huppé.