Troisième rendez-vous entre Juan Aurich et Sporting Cristal. Après deux résultats nuls, la troisième manche de la grande finale 2014 allait enfin permettre de couronner le champion péruvien. Il aura pour cela fallu aller au bout du suspense.

Depuis l’incroyable retournement de situation du premier match de la finale péruvienne, Juan Aurich et Sporting Cristal ne parviennent plus à se départager. Troisième et dernier rendez-vous fixé à Trujillo pour en décider lequel des deux vainqueurs des tournois de l’année allait soulever le trophée réservé au champion.

Pour l’occasion la rencontre n’allait pas être aussi fermée que le second match de l’Estadio Nacional, Ciclón et Celestes nous offrant une course poursuite exceptionnelle. Après une incursion de Cristal par Irven Ávila, auteur d’un but refusé pour hors-jeu, Juan Aurich allait frapper le premier. Un corner de Pacheco, un ballon qui traine dans les six mètres et Hernán Rengifo fusillait alors Penny, Juan Aurich allait faire la course en tête.

Quelques minutes plus tard, Jorge Cazulo sentait passer la menace du carton rouge, image d’une nervosité grandissante dans les rangs des hommes de Daniel Ahmed. Alors qu’on se dirigeait tranquillement vers la mi-temps, deux minutes de folie allaient réveiller l’estadio Mansiche. Ávila fonçait vers les cages de Delgado et voyait sa frappe, mal contrôlée par le portier de Juan Aurich, terminer au fond des filets. Le peuple bleu respirait et exultait : le Sporting Cristal était revenu dans la partie.

A peine le temps de célébrer, Pacheco lançait Junior Viza. L’ancien de l’Alianza Lima contrôlait de la poitrine et s’envolait pour redonner l’avantage aux siens d’une merveille de chalaca (et non chilena, on est au Pérou – voir L'autre bataille du Pacifique). 43e minute, Juan Aurich allait rentrer aux vestiaires avec l’avantage au score.

Dès le début de la seconde période, les hommes d’Ahmed s’évertuaient à revenir au score. Bien mieux collectivement, le Sporting Cristal allait revenir dans la rencontre grâce à Calcaterra qui surgissait parfaitement au premier poteau sur un centre au cordeau de Sheput.

Cristal bénéficiait ensuite de la sortie sur blessure de Vílchez, l’une des causes de la baisse de régime du Ciclón, pour mieux contrôler la partie. Malgré cela, le Juan Aurich aurait pu s’offrir le titre au meilleur des moments. Une dernière attaque du Ciclón offrait une balle de but à Pacheco. Seul aux six mètres, l’argentin manquait inexplicablement le cadre, la prolongation était alors inévitable. Peu fertile en occasions, la décision allait finalement intervenir en fin de prolongation : un changement d’aile de Yotún, une volée de Chávez mal appréciée par Delgado et le Sporting Cristal prenait l’avantage pour la première fois du match.

La course poursuite prenait ainsi fin : au bout du suspense, le Sporting Cristal décroche son 17e titre de champion du Pérou de l’histoire.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.