Alors que la troisième et avant-dernière phase du marathon péruvien commence à peine, le Descentralizado est rattrapé par les affaires et la confusion règne.

Garcilaso exclu !

A l’heure du second tour de la Sudamericana, ils ne sont plus que deux à représenter le Pérou sur le continent, Universitario et le Deportivo Municipal ayant été balayés d’entrée (lire Copa Sudamericana 2016 : Chili et Uruguay en échec). Histoire de bien préparer les rendez-vous continentaux, la semaine du Real Garcilaso a commencé par un coup de tonnerre, son exclusion du Descentralizado. En cause, des dettes contractées envers certains joueurs et qui n’aurait toujours pas été solutionnées. En conséquence, la commission de justice de la Asociación Deportiva de Fútbol Profesional (ADFP) s’appuie sur le règlement et décide d’exclure le club du championnat, provocant alors une belle confusion. Car la sanction pose souci, évoquant des dettes datant de l’année dernière et donc étant antérieure à la compétition. Dans la foulée, plusieurs clubs du championnat ont exprimé leur colère. Si Germán Leguía d’Universitario se plaignait de l’avantage sportif que cela allait donner aux membres du groupe A à qui appartient Garcilaso, Óscar Vega, président du Deportivo Municipal trouvait ainsi « lamentable » que la sanction tombe en plein tournoi et surtout à quelques heures avant un rendez-vous continental. Le plus virulent reste Raúl Rojas, président de Huancayo, qui pointe les différences de traitement entre les grands (comprendre Universitario et Alianza Lima, tous deux aussi confrontés à des dettes par le passé et qui, à la différence d’autres, n’ont même pas subit de retraits de points) et les autres et indiquant que si Garcilaso venait à être exclu, Sport Huancayo se retirerait. L’affaire fait donc grand bruit, les Celestes, emmenés par leur président, Oswaldo Terrazas, se sont tournés vers la commission de justice de la fédération qui a retoqué la décision de l’ADFP ce qui met pour l’instant la décision en suspens. Jusqu’au prochain épisode.

Polémiques et départs ratés

Reste que sur le terrain, la troisième phase du tournoi a débuté. L’heure est donc venue pour les seize équipes d’être réparties en deux groupes de huit desquels sortiront les demi-finalistes. Derrière le Sporting Cristal et Universitario, qui tous deux possèdent un sacré matelas sur leurs poursuivants respectifs, la lutte pour l’une des deux autres places qualificative pour les demi-finales sera intense, huit équipes pouvant raisonnablement y prétendre.

Encore fallait-il pour cela ne pas perdre de précieux points d’entrée. C’est le cas de l’Alianza Lima, qui a généré la polémique de la semaine (voire plus) face à Ayacucho. Les Aliancistas ont certes été souvent malmené mais le premier but du match a donné lieu à un véritable scandale, le ballon n’ayant jamais franchi la ligne, le but ayant été validé par un juge assistant qui ne pouvait pas voir le ballon, Butrón lui cachant la vue. Alors si l’Alianza est revenue au score en fin de match sur penalty, ces deux points de perdus voient l’Alianza bloquée à 46 points pendant que Melgar ou le Muni, victorieux ce week-end, sont désormais à trois points. La polémique est donc intense, Gustavo Zevallos, gérant sportif du club, allumant dans la presse le choix des arbitres, relançant le vieux débat capitale contre province.

Reste que tout est ouvert, les victoires de Juan Aurich sur Garcilaso et le carton d’UTC face à Universidad de San Martín, avec un but de 60 mètres de Vergara, ramenant les deux équipes à six points d’une demi-finale. S’il ne faut retenir qu’une chose du Descentralizado, c’est donc bien que son suspense est entier.

 

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.