C’est une demi-surprise pour l’ancienne république soviétique et héroïne de la dernière Coupe d’Asie, son charismatique coach Petar Šegrt quitte la sélection.

Le Tadjikistan, qui aura agréablement surpris son monde au Qatar, se prépare à vivre une nouvelle ère avec le départ de Petar Šegrt, dont le contrat arrivait à expiration. Celui-ci aura fait le choix de partir comme une légende, après avoir amené les Lions du Pamir au meilleur résultat de leur histoire. Il aura aussi intégré de nombreux jeunes à l’équipe nationale, dans la lignée du programme mis en place par la fédération il y a quelques années.

Son départ marque un tournant crucial, car il est indispensable de trouver un coach qui sache faire aussi bien en termes de jeu, d’intégration de jeunes, et de poigne pour continuer la progression du Tadjikistan. Un candidat intéressant serait le Sud-Coréen Park Hang-seo, toujours disponible sur le marché. Le temps presse cependant, car dans un mois les Tadjiks devront négocier deux rencontres périlleuses face à l’Arabie saoudite en qualification pour le Mondial 2026…

Pour Petar Šegrt, les options ne devraient pas manquer. Jamais rebuté par des challenges exotiques (Afghanistan, Maldives, Géorgie en plein conflit avec la Russie en 2008), il a l’aura et les compétences nécessaires pour tirer le meilleur de nations du subtop. Reste à savoir s’il restera en Asie, essayera un nouveau continent, ou coulera quelques temps de repos bien mérité.

Le débrief de la compétition

 

Photo : KARIM JAAFAR/AFP via Getty Images

 

Boris Ghanem
Boris Ghanem
Chroniques d'un ballon rond au Moyen-Orient, de Beyrouth à Baghdad, de Manama à Sanaa, football sous 40 degrés à l'ombre d'un palmier.