Entre des favoris en pleine débandade, des historiques de retour et des surprises au sommet, le premier tiers de saison de la A-league 2014 n’est pas sans sensations. Retour sur les neuf premières journées.
Quand Brisbane panique
Il aura fallu une nouvelle défaite concédée face au Victory pour que le champion sortant cède à la panique et aux règlements de compte. Car malgré la réussite de la saison précédente, conclue par un titre de champion plus que mérité, les coulisses des Roar n’étaient clairement pas les plus douces et calmes de la A-league. Ken Stead, responsable du football aux Roar était depuis longtemps en désaccord avec la méthode et la philosophie de jeu de Mulvey. Il aura donc tranquillement saisi l’opportunité offerte par une cinquième défaite en six matchs pour virer le coach encensé l’an passé. Ironie du destin, au moment où Frans Thijssen était nommé à la tête des Roar et arrachait sur le fil un nul face à Perth, Mike Mulvey était élu meilleur coach de l’année au Queensland. Les règlements de compte s’en suivaient notamment après la victoire étriquée, la deuxième de la saison, face aux Wanderers (penalty d’Henrique), qui vît Ron Smith allumer la mèche sur Twitter d’un « il n’aura pas fallu longtemps pour que Ken Stead fasse de garer le bus la philosophie du club. Mike a été viré pour avoir voulu pratiquer un football offensif ». Alors que nous vantions les mérites de la stabilité des Roar, celle-ci aura donc volé en éclat et le club se retrouve désormais septième au lendemain de sa défaite face à Melbourne City.
Deux groupes se détachent
C’est justement la chance des Roar. Car derrière le groupe de tête qui se détache, la sixième place est encore accessible au groupe des mal-classés. Propriété de Melbourne City qui, sans aucune surprise, ne convainc pas et devrait souffrir lorsque ses CDD de luxe s’en iront, la sixième place n’est qu’à deux points pour les Roar, trois pour les Mariners, six pour les Wanderers. Car la surprise de ce premier tiers de saison est que les trois favoris annoncés de la saison sont pour l’instant en pleine dérive, le cas le plus préoccupant étant Western Sydney qui, à quelques semaines de la Coupe du Monde des clubs, n’a toujours pas remporté le moindre match. A la différence des Roar, les vice-champions d’Australie et vainqueurs de la Ligue des Champions asiatique (voir Les Wanderers sur le toit de l'Asie) ont choisi pour l’instant de continuer à travailler dans le calme, Popović, coach de l’année en ACL, ne semblant pas menacé et, à l’image d’un Bauza avec San Lorenzo, n’a qu’un objectif à l’heure actuelle : le Real Madrid.
Si les favoris annoncés sont en retard, un groupe de trois se détache en tête du classement et après neuf journées, la A-league est coupée en deux : Perth, Melbourne Vitory et Adelaïde d’un côté, Melbourne City et les favoris annoncés de l’autre avec entre ces deux groupes, Sydney et Wellington.
Ayant conservé Kenny Lowe malgré une saison moyenne sur la base d’une meilleure fin de championnat, les Glory récoltent aujourd’hui les fruits de la stabilité. Sept victoires (la dernière arrachée dans les huit dernières minutes face à Sydney), un nul, une défaite, Perth est seul leader de la A-league, emmené par un Andy Keogh inarrêtable (deuxième buteur de la ligue), les Glory réalisent le meilleur départ de leur histoire mais devront désormais faire sans l’une de leur recrue devenue homme clé : Youssouf Hersi. Malgré le scepticisme (malvenu) des médias, auquel Kenny Lowe a répondu par un cinglant « continuez de dire que nous ne valons rien, nous on va continuer à gagner nos matchs », Perth est à n’en pas douter un sérieux prétendant au titre 2015.
A sa poursuite, l’historique Melbourne Victory. Emmenés par une solide armada offensive avec un Berisha décisif, un Thompson toujours aussi vert, un Barbarouses convaincant et un Ben Khalfallah danger constant sur son aile (élu meilleur homme du match lors du dernier succès sec face aux Mariners ce samedi), les Victory, meilleure attaque du championnat et dernière équipe invaincue, restent sur trois succès et s’accrochent à un point du leader. Dans leurs pas, l’un des outsiders annoncé en début de saison, Adelaïde. Les Reds de Gombau possèdent toujours ce jeu léché qui en fait l’une des plus belles équipes à voir jouer ces dernier temps au pays et restent à deux points de Perth, ayant profité de la défaite des Sky Blues de Graham Arnold pour rester dans le bon wagon et prendre ses distance avec les quatrième et cinquième places.
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