Demi-finales retour de la CONCAChampions et si Toronto a parfaitement résisté aux vagues americanistas, les Chivas ont endossé leur costume préféré : celui de dernier rescapé défenseur de la cause mexicaine.

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Après le succès et deux buts d’avance acquis à l’aller, Toronto se préparait à vivre l’enfer à l’Azteca, promesse délivrée par tout un peuple azulcrema. Alors certes les Reds ont été largement dominés, un peu comme au tour précédent face aux Tigres, les stats venant l’illustrer à la perfection (29 tirs à 7, 65% de possession en faveur des Águilas). Mais au final, et même si Alex Bono a sorti un match exceptionnel, Toronto a surtout parfaitement exploité les cadeaux adverses. Qu’ils soient défensifs comme le combo hors-jeu totalement mal joué, passe du défenseur pour Osorio qui pouvait éteindre l’Azteca dès la douzième minute (alors que les Reds avaient perdu Altidore d’entrée de partie), ou qu’ils soient offensifs. Car si Ibargüen ou Ibarra ont souvent été déstabilisant pour l’arrière garde des Canadiens, si Uribe est toujours aussi précieux au milieu, les offensives americanistas ont souvent été soit des percées individuelles, soit des centres dans le vide. Il a manqué de l’imagination aux Aigles de Mexico et ce manque d’imagination s’est matérialisé au score, l’América devant se contenter d’un nul qui les prive d’une finale tant espérée et tant attendue.

Car l’adversaire de cette finale aurait pu être tout simplement son meilleur ennemi, son plus grand rival : les Chivas. Tout de vert vêtu, pour bien rappeler qu’elles sont le Mexique, les Chivas se sont comportées comme un visiteur américain en terres aztèques. Totalement dominé, le Rebãno Sagrado n’a fait que subir, n’a tiré qu’une seule fois au but pendant les quatre-vingt-dix minutes du match retour et s’en est remis soit à un Cota parfait dans ses buts, soit au manque d’efficacité de Red Bulls très convaincants mais terriblement maladroits à l’image des nombreuses situations offertes notamment à Derrick Etienne, Michael Murillo (incapable de trouver le cadre) ou encore Bradley Wright-Phillips. Vingt tirs, neuf cadrés, de nombreuses situations mais rien n’aura suffit, New York et Chivas se quittent sur un 0-0 qui permet aux hommes d’Almeyda de sauver leur début d’année 2018, voire même leur saison si on se basait sur un calendrier européen. Désormais dernier représentant du Mexique, Chivas se retrouve seul à défendre l’honneur du pays et d’un championnat dont les cadors actuels ont été chassés par des représentants MLS prêt plus tôt que prévu.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.