Forts d’une victoire en terres canadiennes, les Chivas s’étaient entrouvert la porte du Mondial des Clubs et n’avaient plus qu’à finir le travail chez eux. S’ils y sont parvenus, ce n’est cependant pas sans douleur tant Toronto aura posé des problèmes.

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Après sa victoire 2-1 à l’aller, le Rebaño Sagrado d’Almeyda avait de quoi voir venir mais devait tout de même se méfier d’un Toronto qui avait déjà déposé sur le bord de la route les restes de deux représentants mexicains, Tigres et l’América, grands favoris pour le titre. Pourtant, le troupeau sacré a parfaitement débuté son match lorsqu’après un round d’observation, Orbelin Pineda a libéré l’Estadio Akron en éliminant Bono après une merveille de service de l’indispensable Rodolfo Pizarro. Le plus dur semblait alors fait, les Chivas ne pouvaient plus rien craindre. C’était oublier que les certitudes, les Mexicains n’en ont finalement que peu. Avant-derniers du Clausura, les hommes d’Almeyda ne peuvent pas se permettre de gérer tant leur équilibre est précaire. Toronto l’a démontré.

Car les Canadiens ne se sont pas affolés et ont profité du manque d’agressivité d’une défense adverse qui a laissé bien trop de libertés aux offensifs rouges. Hasler s’est alors arraché côté droit au milieu de trois joueurs des Chivas et a pu servir Altidore bien seul et surtout en mouvement pour ramener les siens au score moins de dix minutes après l’ouverture du score. Le match restait équilibré, les occasions peu nombreuses. On avait vu Altidore, on allait alors voir son compère, Sebastian Giovinco. Une fois encore la défense des Chivas tardait à sortir sur l’Italien, elle le payait cash, la Fourmi Atomique plaçant son ballon le long du poteau droit de Cota pour ramener la série à égalité. 2-1 à la pause, le deuxième acte promettait monts et merveilles.

Il allait être des plus animés, les deux équipes se rendant coup pour coup. À une frappe de Víctor Vázquez, les Chivas répliquaient en accumulant les centres et frappes lointaines qui d’abord n’inquiétaient pas Bono jusqu’à ce qu’elles trouvent le poteau par Godiñez ou mettent le portier des Reds à contribution à plusieurs reprises. Chivas avait compris que ne sachant pas défendre il ne pouvait se permettre le luxe de gérer. Alors les Mexicains dominaient clairement la partie, Toronto semblait attendre soit un exploit, soit la séance de tirs au but. Ces deux missions furent un échec. L’exploit aurait pu venir de Giovinco si sa frappe de la 86e minute n’avait pas rasé le poteau, les tirs au but auraient pu être victorieux sur Osorio et Bradley n’avaient pas failli. Côté Chivas, Alanís, Godínez, Alan Pulido et Zaldívar ne tremblaient pas, la CONCAChampions reste une fois encore mexicaine, Chivas décroche son premier titre international depuis 1962 et l’ancêtre de l’épreuve, la Copa de Campeones de la CONCACAF. Le Troupeau sacré représentera le Mexique au Mondial des Clubs, un rôle qu’il aime tant.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.