Ce soir, le Mexique affronte l'Uruguay avant de se mesurer aux USA le 12 septembre. La sélection entame un nouveau cycle mondialiste avec de nouvelles têtes. Ricardo Ferretti, coach intérimaire, doit trouver l'alchimie.

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Les après coupe du Monde passent et se ressemblent au Mexique. Après un énième échec dans la quête d’un parcours autrement qualifié « d'honorable », le Tri est déjà tourné vers 2022. Il faut dire qu’en raison de sa situation géographique, outre certaines invitations en Copa América, seule l’idée d’une Coupe du Monde réussie existe dans la tête des Mexicains. Ce « processus mondialiste » comme on aime à les appeler en terres aztèques est particuliers : il y a 4 ans, Miguel Herrera était reconduit, et el Piojo faisait confiance aux mêmes joueurs qui avaient - auraient - dû éliminer les Pays-Bas une après-midi de juin à Fortaleza, en huitième de finale. Puis Herrera a été remplacé par Juan Carlos Osorio, qui a fait basculer le Mexique dans une nouvelle forme de management (lire Mexique : l'héritage de Juan Carlos Osorio), sans parvenir à ses fins, mais prouvant face à l’Allemagne qu’il était possible de gagner face aux gros.

Un éboueur pour du recyclage

Cette fois-ci, l’équipe est arrivée en bout de course et la place doit être faite aux jeunes. À la tête du Tri, Tuca Ferretti a enfin accepté le poste ; quoique seulement pour faire l’intérim. Celui qui disait il y a quelques années « que peut-être éboueur l’intéresserait davantage », a bénéficié de garanties et compte bien reprendre les rênes des Tigres une fois le CDD de quelques matchs achevés avec le Mexique. Exit donc les Chicharito, Herrera, Guardado, Carlos Vela, ou encore Hector Moreno, en tout cas pour ces premiers matchs. Ces cinq joueurs devraient revenir lors des matches à enjeu. Exit aussi Giovani dos Santos et Oribe Peralta. Le premier pour son rendement - jouer en MLS est rarement un point fort pour postuler à une place - et le second, âgé de 34 ans, a pris sa retraite internationale. Évidemment, le sélectionneur va composer avec une base de joueurs qui désormais, font office de tauliers dans l’équipe : Ochoa est toujours là, Hugo Ayala en défense aussi, Jonathan dos Santos, ainsi que Raúl Jiménez (titulaire aux Wolves) et Hirving Lozano.

Mais le Tri de Ferretti aura de nouvelles têtes. Parmi ceux qui devraient rester dans le groupe, on trouve l’ailier Elías Hernández (énorme avec Cruz Azul), les milieux Victor Guzmán (Pachuca) et Erick Gutiérrez (tout juste transféré de Pachuca au PSV Eindhoven) ou le défenseur José Abella (Santos Laguna). Certains ont une véritable carte à jouer, notamment les Chivas Orbelin Pineda, Alan Pulido et Angel Zaldivar. Enfin, les pépites mexicaines sont bien là, même s’il n’est pas sûr de les voir apparaître dans la prochaine liste : Diego Lainez (América, qui a vu des offres de l’OL et de l’AS Roma lui parvenir), le récupérateur de Monterrey Jonathan González, l’offensif Roberto Alvarado (tout aussi énorme avec Cruz Azul) ou encore les latéraux de Santos Gerardo Arteaga et Gerardo Arteaga.

Premiers amicaux compliqués

Le Tri débute sa nouvelle ère par un choc face à l’Uruguay à Houston (3 h 30 du matin heure française). Face une équipe au complet, les joueurs du Tuca risquent de souffrir. L’objectif n’est pas de gagner, mais bien de voir comment se comportent les nouveaux avec le maillot vert. Mais face aux États-Unis, dans 4 jours, si le Tuca voudra toujours faire des tests, l’objectif sera évidemment de battre le rival du Nord.

Enfin, pendant ce temps, la Fédération ne doit pas chaumer. Elle doit tabler sur un remplaçant à long terme pour Osorio. Peut-être José Pekerman, qui a décidé de ne pas continuer avec la Colombie alors que du côté de la fédé, Guillermo Cantú n’a pas encore totalement fermé la porte à Miguel Herrera ni à Matías Almeyda. À moins que le Tuca décide de poser son balai et son gilet fluo, pour enfin enfiler le survêtement du Tri, qu’il porte d’ailleurs à merveille. C’est ce que tout le pays attend avec impatience. Car Qatar 2022 commence dès aujourd’hui et chaque jour sans sélectionneur est un jour de perdu.

Le onze probable pour l’Uruguay

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Diego-Tonatiuh Calmard
Diego-Tonatiuh Calmard
Etudiant journaliste franco-mexicain.Je ne suis qu’un mendiant de bon football (Eduardo Galeano).