Après avoir décroché le titre lors du dernier Verano, le Deportivo Saprissa entame l’Invierno 2014 avec le statut de grand favori. Car entre révolutions et indécision, ses principaux concurrents semblent quelque peu en retard.
Entre 2005 et 2008, le Deportivo Saprissa dominait le football costaricain, décrochant les cinq titres alors mis en jeu. Depuis, malgré un bref retour lors du Verano 2010, la S avait passé ses dernières saisons à vivre dans l’ombre du duo Alajuelense – Herediano. En s’imposant lors du dernier Verano, le Deportivo Saprissa entendait bien enfin réécrire une nouvelle ère violette. Il faut dire que les hommes de Ronald González semblent partir avec des certitudes qui lui donnent quelques longueurs d’avance sur leurs principaux concurrents.
Format
Avant de nous projeter dans l’Invierno 2014, petit rappel de la formule du championnat costaricain à l’adresse des nouveaux arrivants sur Lucarne Opposée. 12 équipes composent l’élite du pays et s’affrontent lors de deux tournois (Verano et Invierno (été et hiver)) en 22 journées (11 matchs aller, 11 matchs retour) à l’issue desquelles les quatre premiers sont qualifiés pour les demi-finales du tournoi (le premier jouant le quatrième, le second jouant le troisième).
Guide des surnoms
Les surnoms donnés aux 12 équipes participant à l’Invierno 2014
- LD Alajuelense : Los Manudos
- Belén : Las Belemitas
- Carmelita : Los Carmelos
- Cartagines : Los Brumosos
- CS Herediano : El Equipo Florense
- Limon FC : La Tromba del Caribe
- Pérez Zeledon : Los Guerreros del Sur
- AS Puma Generaleña : Los Generaleños
- Santos de Guápiles : Las Santistas
- Deportivo Saprissa : Los Morados
- UCR (Universidad de Costa Rica) : Los Universitarios
- CS Uruguay : Los Lecheros
Forces en présence
Traditionnellement, le titre se joue souvent entre quatre équipes : Saprissa, Alajuelense, Herediano et Cartaginés. Les Morados abordent l’Invierno de la meilleure des manières avec un groupe orphelin des révélations du Mondial brésilien, Yeltsin Tejada et Michael Umaña, et de son gardien Luis Michel, retourné au Mexique après une pige de 6 mois. Trois départs de poids compensés par un mélange d’inexpérience (avec deux jeunes venus du CS Uruguay) et de bouteille (avec notamment l’arrivée de Keylor Soto). Reste que le groupe de Ronald González est l’un des moins bousculé cet été avec l’ennemi de toujours, la LDA. Battu d’un but en finale du dernier tournoi, Alajuelense, emmené par son mondialiste Johnny Acosta semble le mieux armé pour venir contester le titre à Saprissa. Car derrière, Herediano révolutionne son effectif avec 14 arrivées pour 9 départs (dont son mondialiste José Cubero, parti en deuxième division anglaise) et part dans l’inconnue. Même bousculade du côté de Cartaginés qui change huit joueurs de son effectif mais réalise un double coup sur le marché des transferts en rapatriant deux internationaux : Carlos Hernández (celui qui avait marqué face aux Bleus un soir à Lens) et surtout l’une des stars costaricaine du dernier mondial, Christian Bolaños. Si Mauricio Wright trouve rapidement la bonne formule, 2014 pourrait enfin être l’heure du succès pour l’un des clubs les plus malchanceux du pays. On suivra également avec attention le parcours de Santos, dirigé par Enrique Meza Jr, fils de l’ancien coach de Pachuca à l’époque où le club fut le premier (et encore le seul) mexicain à avoir remporté une Sudamericana, et le petit nouveau, l’AS Puma Generaleña, créé en 2010 avec pour volonté de développer les talents locaux devenu champion de seconde division l’an passé.
Premières journées : Herediano en crise
Entre Coupe UNCAF et Ligue des Champions, le calendrier costaricain aura été totalement chamboulé. Avec 13 rencontres reportées, le classement actuel reste encore peu lisible mais la première décision de taille est tombée la semaine passée : Herediano licencie César Eduardo Méndez. Bon dernier avec deux matchs disputés, le troisième club au palmarès national appelle Japhet Soto sur son banc et espère enfin décoller. Devant, Saprissa et Alajuelense sont bien partis. Le champion sortant reste sur 3 victoires et un nul en quatre rencontres disputées quand son grand rival, qui n’a joué que deux matchs, est pour l’instant auteur d’un sans-faute, n’ayant même pas concédé le moindre but. Devant, UCR et Cartaginés réalisent un excellent départ : les Universitarios sont proches du sans-faute (4 victoires, 1 nul) alors que chez les Brumosos, le bilan est de 3 victoires pour deux nuls, le dernier concédé la nuit dernière face à la surprise Carmelita, étonnant troisième après six matchs disputés.
Résultats
Classement
Bonus : le premier match de Puma Generaleña en première division vu de l'intérieur