Première manche des quarts de finale de la Sudamericana au menu de la semaine. Avec River dans le rôle de la locomotive, l’Argentine se prenait à rêver d’un sans-faute avant la phase retour. Il n’en sera rien.

A l’heure d’aborder les quarts de finale, la colonie argentine espérait bien réaliser le sans-faute, ses trois représentants accueillant cette semaine. Premier à entrer en lice, l’imprévisible Huracán accueillait le dangereux Defensor Sporting et sa nouvelle jeunesse dorée au Ducó. Si le match fut assez intense, les occasions furent quant à elles plutôt rares. Privé du duo Torranzo – Montenegro, le Globo s’en remettait à Bogado et Wanchope Ábila pour générer du danger sur les cages de Campaña mais s’exposait aux contres des hommes de Tejera emmenés par un excellent Mauro Arambarri et le duo Brian Lozano – Maximiliano Gomez. Les minutes défilant, l’intensité des locaux baissait et la Violeta se montrer de plus en plus pressante mais butait sur un excellent Marcos Diaz, l’homme du match pour le Globo. Et comme souvent en pareille situation, c’est le moment que choisissait Ramón Ábila pour apparaître et placer une tête aux six mètres que Campaña ne pouvait sortir. Huracán s’impose sur la plus petite des marges et mais désormais se rendre en Uruguay avec un ballotage favorable.

Venait ensuite le match polémique de la semaine. Sur la pelouse indigne de l’Arena da Baixada, l’Atlético Paranaense accueillait le Sportivo Luqueño, dernier représentant paraguayen dans l’épreuve. Venu avec l’objectif de ramener le nul de son déplacement, la ligue de quatre plantée par Luqueño avait parfaitement réussi à neutraliser les offensives brésiliennes, isolant Dellatorre et Walter du reste de leurs formation. Le plan était parfaitement mis en place, il allait sauter sur une action plus que polémique. Servi côté droit, Walter se défaisait d’Enrique Meza en lui administrant un énorme coup de coude en plein visage, éliminait, raffutait et s’en aller centrer pour Nikão dont la remise sur Marcos Guilherme allait s’avérait décisive. Car après la polémique, Luqueño avait beau tenter de revenir, les meilleures situations étaient pour le Furação qui s’impose 1-0 et se rendra au Paraguay pour aller chercher sa place dans le dernier carré.

Le vainqueur de ce duel croisera peut-être le tenant du titre. Au Monumental, le River de Gallardo accueillait le Chapecoense de Tulio de Melo et s’est imposé avec une marge de deux buts. D’entrée de partie, les Millonarios étouffaient les brésiliens, mettant une intensité qu’ils avaient oubliée ces dernières semaines. Privé d’avant-centre, Mora étant tout sauf un neuf, River a rapidement pris les devants dans la partie, emmené par le duo qui lui avait permis de devenir el Rey de América, Leonardo Pischulichi – Carlos Sánchez. Ce dernier profitait d’un énorme déboulé de Casco côté gauche pour ouvrir le score et semblait présager d’une soirée tranquille pour le Millo. Jusqu’à ce que Tulio de Melo remporte son duel devant Balanta, que Maidana s’endorme dans son marquage et laisse filer Maranhão pour le 1-1. Le score avait beau ne pas refléter le scénario du match, il restait alors une magnifique opération pour Chapecoense. Forcé de réagir en seconde période, River éprouvait des difficultés pour développer son jeu et allait s’en remettre aux coups de pieds arrêtés pour reprendre les devants. L’arme si efficace lors de la dernière campagne de Sudamericana s’avérait payante, Piscu délivrait le Monumental d’une merveille de coup-franc, Sánchez profitait de l’abnégation de Driussi pour sceller le score. Porté par ses héros de 2014, River s’impose 3-1 et voyagera au Brésil avec l’intention de défendre deux buts d’avance. Comme face à la LDU.

Restait alors le duel des outsiders entre les deux Independiente. Dans un Libertadores de América impatient de retrouver les sommets du continent, le peuple rouge est tombé de haut. La faute à un Santa Fe remarquable de maîtrise et à l’organisation sans faille. Certes les colombiens ont réussi à se faire peur à quelques reprises, comme sur le penalty idiot concédé par Mina que Zapata sauvait au prix d’une remarquable parade, mais au fil des minutes, les Cardenales ont surtout montré leur maturité collective pour gérer un Rojo au final trop peu dangereux pour espérer quoi que ce soit. La récompense pour les hommes de Pelusso viendra d’un débordement tout en vitesse et puissance de Leyvin Balanta qui trompera Rodriguez en laissant croire au centre. Santa Fe s’impose 1-0 en Argentine, fait tomber Independiente pour la deuxième fois en 20 matchs. Le Campin se prépare déjà à célébrer le passage de ses Cardenales dans le dernier carré.

Les résultats

Les buts

 
Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.