Demi-finales retour de Sudamericana et les équipes en ballotage favorable n’ont pas cédé. Conséquence, c’est une finale toute verte et blanche qui viendra conclure l’année sud-américaine.

Après avoir quelque peu manqué son match aller, San Lorenzo savait que le retour serait des plus compliqué dans une Arena Conda si difficile à faire tomber (pour preuve, personne n’y est encore parvenu). Malheureusement pour le Ciclón, les problèmes rencontrés à l’aller se sont révélés identiques au retour. D’abord incapable de bloquer des brésiliens parfaitement organisés et qui, sans pour autant être géniaux se montraient suffisamment cohérents pour être dangereux, San Lorenzo a ensuite une fois encore montré sa Belluschi-dépendance, se retrouvant totalement inoffensif, faute de parvenir à trouver du lien entre ses lignes arrières et avant, Nestor Ortigoza cherchant désespérément une aide au milieu qui finalement n’ai jamais arrivée. Pourtant, la première véritable occasion était pour les visiteurs, Emmanuel Mas profitant d’un ballon raté par Ananias pour aller chauffer les grands de Danilo. C’était à peu près tout pour le premier acte côté argentin quand Chapecoense avait vu un but refusé pour un hors-jeu limite de Thiaguinho et une belle enroulée d’Ananias sortie par Torrico. Au retour des vestiaires, on pensait que l’entrée de Blandi et la réorganisation qui s’en suivait (Cerruti et Caute sur les ailes) allait changer les choses mais l’absence d’un meneur avancé pénalisait encore le Ciclón. L’ancien de l’ETG allumait de 40 mètres et manquait de surprendre Danilo, Mas touchait le poteau mais finalement San Lorenzo était bien trop emprunté pour espérer mieux, même si Angeleri passait à un pied de Danilo près de voler une qualification en finale que Chapecoense a finalement bien mérité.

En finale, les Brésiliens se frotteront à d’autres verts et blancs, bien plus redoutables que San Lorenzo, le champion des Amériques Atlético Nacional. Après avoir ramené le nul du Defensores, les Verdolagas de Rueda ont d’abord fait étalage de leur maîtrise collective, privant l’autre Ciclón mais peinant à se montrer véritablement dangereux, faute de justesse dans le dernier geste. Puis, ils ont su subir, se replier quand les visiteurs paraguayens ont montré le bout de leur nez. Tournant autour d’un Beltrán extrêmement précieux dans son jeu de pivot, le Cerro Porteño s’est finalement procuré les meilleures situations du match. Deux sur des déboulés côté gauche d’un Estigarribia très convaincant avant de disparaitre, puis sur des remises et des tentatives du poison Cecilio Domínguez. Mais faute d’exploiter ces situations, la plus belle restant le face à face perdu par Beltrán devant Armani en seconde période, le Cerro Porteño a dû se résoudre à quitter l’épreuve avec bien des regrets et un match terminé à dix après le sacrifice de Marcos Riveros dans les ultimes instants. Privé de Borja, l’Atlético Nacional a pu quant à lui compter sur un excellent Andres Ibargüen mais s’est retrouvé véritablement amputé de son meilleur atout offensif et a ainsi vécu dans la crainte d’une mauvaise surprise jusqu’au bout du chronomètre. Qu’importe les frayeurs, la joie de l’Atanasio Girardot était à la mesure de la performance des leurs : quatre mois après avoir remporté la Libertadores, l’Atlético Nacional jouera la finale de la Sudamericana.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.