Première session du deuxième tour de barrage de la Copa Libertadores 2017. Alors que la phase de groupe est encore un long chemin pour les engagés dans ce tour, certains faisaient leurs premiers pas continentaux.

Premier match de la soirée, l’attendu retour de Martín Palermo en Libertadores. Deux ans après être venu se frotter au continent sur le banc d’Arsenal, el Loco, vainqueur à deux reprises de l’épreuve en tant que joueur, s’attendait à un match compliqué au Troccoli face à un Cerro devenu danger public sur les terrains d’Uruguay. Si le premier acte était engagé, les duels âpres, avec un Cerro dans le rôle du maître du jeu, il restait pauvre en occasions, la plus belle étant un coup franc de Luna bien repoussé par Sanchez, jusqu’à ce que les Hispanos se décident à frapper en contre. Emmené par son duo argentin Diego Churín – Carlos Salom, un duo qui a pesé près de 40 buts en terres chiliennes en 2016, Unión Española ouvrait en effet le score par le premier nommé du duo, auteur d’une belle volée suite à un corner. Le but allait animer les dix dernières minutes du premier acte puisque le Cerro ne baissait pas les bras et égalisait rapidement sur un énorme coup de boule de Pellejero. Mais les hommes de Palermo sont aussi efficaces que leur entraîneur l’était. Lancé en profondeur, Salom s’en allait tromper Britos, les Hispanos viraient en tête à la pause. Le but avait assommé le Cerro qui s’exposait en seconde période, piégé par la vitesse et Salom qui transperçait systématiquement un axe défensif grand ouvert. Fort heureusement pour le suspense, l’Argentin gâchait tout ce qui se présentait à lui et laissait les locaux encore vivants. Ils l’étaient d’autant plus lorsque Pizzomo venait conclure une énorme période de forte domination uruguayenne par un but, celui de l’espoir. Malheureusement pour les Uruguayens, une erreur d’arbitrage allait leur coûter cher. Salom contrait Jorge Rodríguez alors qu’il n’était pas à distance, le ballon revenait sur Sebastián Jaime qui lobait de 25 mètres, Unión Española s’impose 3-2 en déplacement et a fait un grand pas vers la qualification.

Deuxième rencontre de la soirée, Carabobo accueillait Junior et débutait parfaitement son match, se procurant plusieurs situations devant les cages colombiennes. Face aux poussées des locaux, Alberto Gamero demandait à ses joueurs de se calmer et de poser le pied sur le ballon. Cela ne fonctionnait pas et les situations étaient toujours en faveur de Carabobo jusqu’à la demi-heure de jeu, moment choisi par Robinson Aponzá pour envoyer une mine à longue distance qui trompait Morales. Ce but assommait les Vénézuéliens, Junior allait pouvoir enfin contrôler le match jusqu’à la pause. Au retour des vestiaires, les grenats poussaient de nouveau mais ne parvenaient pas à faire trembler les filets par manque d’inspiration et d’efficacité offensive. Junior s’impose donc au Venezuela, Carabobo devra désormais aller chercher un exploit à Barranquilla.

Clou de la soirée de Libertadores, les grands débuts de l’Atlético Tucumán dans la plus belle des épreuves. Après un magnifique recibimiento, on attendait de voir comment le Decano allait gérer la pression d’un tel rendez-vous au moment de retrouver la compétition après une trêve argentine des plus animées en coulisses. La réponse ne tardait pas puisque d’entrée de partie, un coup franc de Zampedri finissait d’embraser davantage le Monumental. On pensait alors que la folie tucumana aurait raison des Equatoriens du Nacional. Malheureusement pour eux, les ciel et blanc ont dû se résoudre au résultat nul, la faute à une trop grande naïveté sur une touche longue en fin de première période et une faute de marquage en toute fin de partie. L’expérience aura donc coûté cher à un Atlético Tucumán qui avait pourtant fait ce qu’il fallait faire pour décrocher un premier succès en Libertadores mais qui, faut d’être efficaces dans les deux surfaces, sortiront de leur historique premier match continental la tête pleine de regrets.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.