Dernière session de la semaine avec trois matchs au menu de la soirée. Pendant que The Strongest et Universitario réussissaient les gros coups de la soirée, le dernier finaliste prenait une longueur d’avance.

Premier match de la soirée la nouvelle offre bolivienne donnée aux Montevideo Wanderers. Après avoir souffert face à Universitario (de Sucre), les Bohemios allaient devoir corriger le tir et surtout boucher les espaces laissés en défense face à une équipe supérieure sur le papier au Docto, les Tigres de The Strongest. Il n’en fut rien. Emmenés par un aussi excellent qu’immortel Pablo Escobar, les hommes de César Farías ont frappé un grand coup. Si les Bohemios ont tenté une fois encore de prendre le large d’entrée de partie, ils se faisaient surprendre en contre par l’opportunisme du Schweinsteiger bolivien, Alejandro Chumacero qui profitait d’un ballon repoussé sur la ligne par Martín Rodríguez pour ouvrir le score. Les Wanderers ne s’en remettait pas, leurs offensives se montrant bien trop peu tranchantes pour inquiéter véritablement les deux lignes de 4 posées par Farías devant un Daniel Vaca parfait dans ses buts. Alors, en seconde période, The Strongest laissait d’abord les locaux se casser les dents sur leurs lignes arrière avant que Chumacero s’en aille côté droit, prenne tout son temps, et dépose un ballon sur la tête d’Alonso pour le 2-0. Le coup était parfait, la suite n’était qu’occasions pour des visiteurs qui perforaient systématiquement les lignes arrières des Wanderers. The Strongest s’impose en Uruguay, expose les carences entrevues au tour précédent chez des Bohemios désormais condamnés à l’exploit.

L’autre grosse opération de la soirée est signée Universitario. On annonçait un match dangereux pour l’ambitieuse U péruvienne à l’heure de se rendre à Capiatá, il n’en fut rien. Après une entame de match où les deux équipes cherchaient à menacer les arrières gardes adverses, la fusée Alexi Gómez s’échappait côté gauche et ouvrait le score pour les visiteurs qui pouvaient alors contrôler les couloirs et bloquer les locaux avant de frapper de nouveau à la demi-heure après un corner déposé sur la tête d’un Hernán Renfigo laissé seul par l’arrière garde paraguayenne. Le match semblait alors joué tant Capiatá manquait de capacité à déstabiliser Universitario. Diego Gavilán changeait ses troupes avant et après la pause, les Auriazules cherchaient alors à retourner le match pendant que la U patientait tranquillement, stratégie risquée qui le devenait davantage lorsqu’el Toto Gamarra réduisait le score à 20 minutes du terme de la rencontre. Alors Universitario se remettait en marche et, après avoir tremblé sur deux frappes lointaines, pliait définitivement l’affaire à l’entrée des 5 dernières minutes. Pour la première fois de l’histoire, Universitario s’impose au Paraguay et a déjà fait un grand pas vers la qualification.

Dernier match de la semaine, celui des retrouvailles entre Pablo Repetto et son Independiente del Valle qu’il a quitté au lendemain d’une finale historique de Libertadores. Pour l’occasion, Olimpia se présentait avec de nombreux jeunes dans ses rangs, comme les centraux Saúl Salcedo et José Cañete (39 ans à eux deux) et en plaçant la star Roque Santa Cruz sur le banc mais en alignant tout de même un autre ancien negriazul, le portier Librado Azcona. Etonnamment, les Paraguayens allaient se montrer prudents, laissant l’initiative aux locaux qui se procuraient alors quelques belles situations, notamment par Michael Estrada. Après avoir quelque peu chauffé les gants de Bone, Olimpia allait vivre un dernier quart d’heure compliqué et se retrouver logiquement mené au score sur une frappe déviée de Juan Pablo Segovia.  Au retour des vestiaires, le Decano sortait avec d’autres envies mais manquait de fluidité collective pour se montrer suffisamment dangereux. Pendant ce temps, les Negriazules récitaient un football convaincant, passant par les côtés, se procurant de belles situations des pieds de l’excellent Gabriel Cortéz et du toujours menaçant Michael Estrada. Malheureusement pour les locaux, ils butaient soit sur Azcona, soit manquaient de précision et devaient ainsi se contenter d’un tout petit but qu’il faudra aller défendre au retour au Paraguay.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.