Derniers matchs de la semaine et folles soirées en Sudamericana. De l’énorme émotion vécue par les hinchas et staff de Rampla à la démonstration envoyée par Defensa y Justicia, un point commun : la semaine restera celle des retournements de situation.

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L’an passé, pour ses débuts internationaux, Defensa y Justicia s’était payé le scalp de São Paulo. Un an plus tard, la situation était bien mal embarquée à l’heure de se rendre à Cali après avoir perdu à domicile face à l’América, ancien géant du football des années 80. Pourtant, au Pascual Gerrero, les hommes de Juan Pablo Vojvoda ont écrit l’histoire, le tout par le jeu. Tout a commencé par une merveille de coup franc de Cuqui Márquez au quart d’heure qui a définitivement convaincu les Argentins qu’ils trouveraient leur salut en continuant d’attaquer, ce que leurs homologues colombiens ne semblaient pas véritablement décidés à faire avant une bonne demi-heure. Si América tentait de montrer enfin son visage de patron au retour des vestiaires, le mal était fait. Le scénario ne variait pas et Leonel Miranda s’en allait allumer Bejarano. Impuissant, América ne pouvait que constater l’inéluctable élimination qui se dessinait. Elle était définitive sur une énorme boulette défensive des rouges qui offrait le troisième but à Defensa.

Cette victoire, improbable remontada, symbolise ce qu’a été la fin de semaine en Sudamericana. Aux quatre coins du continent, les retournements de situation ont été thème commun. C’est le cas du Deportivo Cuenca qui a totalement dominé un Luqueño venu uniquement pour défendre et attendre l’éventualité d’un contre, ce que les Paraguayens ont eu en seconde période, alors qu’ils évoluaient en supériorité numérique, mais qu’ils ont payé de deux buts en fin de match qui ont permis aux Equatoriens d’arracher une séance de tirs au but qui les qualifie. C’est aussi le cas de Rampla Juniors, auteur d’une véritable démonstration collective face à une UTC totalement dépassée, démonstration conclue par un cinglant 4-0 finalement bien en deçà de ce qu’aurait pu être le score final. Démonstration qui met fin à 10 matchs sans victoire pour le club uruguayen et qui aura donné lieu à de vrais beaux moments d’émotion. Elle permet au Picapiedras de rejoindre au tour suivant leur meilleur ennemi, le Cerro qui a tranquillement contrôlé le petit Sport Rosario.

Il reste en effet quelques matchs où les remontadas n’ont pas eu lieu. C’est le cas à Lima où le Sporting Cristal a pourtant fait ce qu’il fallait pour essayer de retourner la situation face au dernier finaliste de la Libertadores, Lanús, courant après le but qui aurait qualifié les Celestes avant de se faire piéger en fin de match. C’est le cas aussi pour Sport Huancayo, qui avait accroché le nul à Santiago et a tranquillement atomisé un Unión Española qui semble de plus en plus dériver loin de ses ambitions et des belles promesses entrevues l’an passé. C’est le cas aussi de la sensation de la semaine, qui au vu du match n’en est pas véritablement une, la victoire de General Díaz face au géant Barcelona. Les Toreros n’ont jamais paru dans le bon sens, à l’image d’un Oyola qui a totalement raté son match au milieu, et se sont fait logiquement punir par les hommes de Chiqui Arce qui certes ne sont pas géniaux, mais produisent un football cohérent et solide. Un football paraguayen en somme. A noter enfin l’élimination de Mineros de Guayana qui a réussi le tour de force de rater trois tirs au but de rang alors qu’il menait 3-1 après les trois premiers et voit donc le Nacional paraguayen poursuivre l’aventure.

Les résumés

Deportivo Cuenca 2 – 0 Sportivo Luqueño

Rampla Juniors 4 – 0 UTC Cajamarca

Sport Huancayo 3 – 0 Unión Española

América de Cali 0 – 3 Defensa y Justicia

Cerro 2 – 0 Sport Rosario

General Díaz 2 – 1 Barcelona

Sporting Cristal 2 – 1 Lanús

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.