Quelques semaines avant de retrouver Boca Juniors, l’Athletico Paranaense accueillait l’autre protagoniste de la dernière finale de Copa Libertadores pour la première manche de la Recopa Sudamericana, premier titre continental sud-américain de l’année.

banlomag

La marge est infime mais elle existe. Dans l’Arena da Baixada, River Plate n’a jamais semblé en mesure de véritablement inquiéter l’Athletico Paranaense et est donc rentré à Buenos Aires avec une défaite qui pose encore bien des questions. Car depuis des semaines, on suit ce Millo branché sur courant alternatif, capable de matchs fous comme de matchs totalement ratés. La première manche de la Recopa Sudamericana aura donc été ratée.

La faute aussi à un Furação toujours aussi intéressant dans ses transitions rapides, mené à la baguette par l’immortel Lucho González et qui fait mal dans les couloirs dès la récupération, surtout sur le côté Renan Lodi – Rony. Sur un terrain rapide, le match a tourné souvent au vertige avec un ballon qui allait d’un camp à l’autre mais avec souvent de nombreuses imprécisions. Au final, River n’a fait qu’accumuler les longs centres, semblant incapable de prendre le temps de poser son jeu, quand l’Athletico Paranaense a appliqué sa recette du vertige pour se montrer bien plus dangereux. Armani aura ainsi souvent sauvé les siens, notamment face à Lucho González auteur de la première véritable occasion du match. Certains pourront accuser la pelouse synthétique, le fait est qu’en termes d’intensité, de vitesse et de précision, si on a retrouvé le Furação qu’on a aimé l’an passé en Sudamericana, on n’a jamais vu River capable de se hisser à ce niveau.

Marcelo Gallardo rêvait de voir le River incroyable vu face à l’Atlético Tucumán au Monumental, ambitionnait de priver son adversaire de ballon pour l’empêcher de jouer, il n’en fut rien. Défaillant à la récupération, avec un Nacho Fernández, porteur du 10, incapable d’apporter du liant au milieu et un Palacios trop imprécis, le Millo a souffert, souvent dépassé par la maîtrise du duo Lucho – Bruno Guimaraes au milieu et la percussion des duos Renan Lodi – Rony et Jonathan – Nikão sur les ailes. Comme souvent en 2019, la décision est venue d’un buteur argentin, Marco Ruben, auteur d’un but de pur avant-centre en milieu de premier acte. L’Athletico Paranaense s’offre donc River (comme il s’était offert Boca en phase de groupes de la Libertadores – triplé de Ruben) et ira donc au Monumental la semaine prochaine pour tenter de décrocher la Recopa. River devra quant à lui montrer autre chose. Nul doute que Marcelo Gallardo, qui perd ainsi son premier match dans une finale en aller-retour, saura trouver les mots.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.