Trois matchs pour décrocher une place aux JO. Le sprint final est lancé dans le tournoi préolympique sud-américain et chaque victoire est déjà une balle de match. Au soir de la première journée, la belle affaire est pour l’Argentine alors que Brésil et Colombie se quittent bons amis.

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Après un parcours sans faute au premier tour, l’Argentine savait qu’elle devait se méfier de son voisin du Río de La Plata qualifié sur un coup de chance. Alors, les hommes de Sergio Batista ont décidé de montrer qu’ils étaient supérieurs, s’appuyant sur un collectif parfaitement huilé et des grandes individualités capables de faire la différence à tout moment. C’est ainsi de manière assez logique qu’elle a fait la course en tête, laissant même croire à une possible goleada. Car l’Uruguay ne montrait pas grand-chose, incapable de maîtriser le ballon et se montrant fébrile derrière et peu inspiré devant, pendant que l’Albiceleste avait frappé à deux reprises. Une première fois sur coup franc, signé Alexis Mac Allister, sans doute son meilleur homme du tournoi, ensuite sur une volée lointaine signée Fausto Vera. Dans les deux cas, la responsabilité d’Ignacio de Arruabarrena, le portier de la Celeste était clairement engagée. La goleada semblait se dessiner au retour des vestiaires tant l’Argentine maîtrisait, Gaich jouant parfaitement son rôle de pivot devant, attendant que Mac Allister se place pour lui offrir le but du 3-0. Mais une goleada face à l’Uruguay dans un clásico del Río de La Plata, ça se mérite et ça se construit en maintenant la pression. Chose que l’Argentine n’a pas fait. Une boulette défensive permettait à Iván Ramírez de réduire l’écart, de Arruabarrena sauvait les siens du 1-4 devant Castellanos puis en toute fin de rencontre, Matías Arezo propulsait un centre de José Luis Rodríguez dans la lucarne pour le 2-3. Insuffisant tout de même pour renverser la vapeur, à peine pour faire trembler une Argentine sûre de sa force pendant plus d’une heure et qui peut s’appuyer sur un sacré équilibre : Gaich en pivot devant un milieu efficace dirigé par Mac Allister, épaulé par le duo Vera – Capaldo, et profitant du talent offensif de Julián Álvarez et Agustín Urzi. Un profil de sélection olympique que l’Albiceleste pourra devenir si elle s’impose face à la Colombie.

Une Colombie qui se retrouvait à faire face au défi brésilien. Pour l’occasion, Arturo Reyes avait posé un milieu à trois centraux, deux capables de casser des lignes (Alvarado et Atuesta), un dédié à la récupération (Balanta) et savait que la recette pour bloquer ce Brésil serait de réduire les espaces. Mission en partie accomplie tant la Canarinha a éprouvé du mal à s’approcher des buts d’Esteban Ruíz, devant surtout se reposer sur des centres et un jeu sur les ailes. Certes le Brésil a semblé supérieur, mais la Colombie s’est surtout montrée efficace. On a moins vu Nicolás Benedetti et Jorge Carrascal qu’à l’accoutumé, mais c’est sur un centre du premier qu’Edwin Cetré surgissait pour ouvrir le score. Le plan fonctionnait à merveille, les espaces étaient fermés, la bande à Reyes attendait le moindre contre et, après avoir quelque peu subi, se mettait même un temps à mieux contrôler la partie. C’est justement à ce moment que le Brésil allait revenir sur un frappe lointaine signée Matheus Cunha. La fatigue semblait alors s’inviter au bal, Arturo Reyes sortait ses trois offensifs, laissant comprendre que ce match nul faisait l’affaire, la Tricolor parvenait à le préserver. Reste désormais à ne pas tomber face à l’Argentine lors de la prochaine journée pour le capitaliser.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.