Les dernières actualités et le programme du jour. Le journal de la Copa du 21 juin.
Les retrouvailles entre Paolo Guerrero et Tite approchent. Vainqueurs ensemble du Mondial des clubs avec le Corinthians en 2012, le sélectionneur brésilien Tite et l'attaquant péruvien Paolo Guerrero vont se retrouver ce samedi pour le match décisif du groupe A. Évidemment, ce match ne pouvait pas avoir d'autre lieu que l'Arena Corinthians, où les deux hommes ont évolué entre 2014 et 2015. Interrogé sur ces retrouvailles, Guerrero a adressé un message à Tite : « Ne mets pas un mec pour me suivre tout le match. Professeur, fais ton match normalement, ne mets pas quelqu'un pour courir derrière tout le temps ». Avec le Corinthians, Paolo Guerrero a également remporté la Recopa Sudamericana et le championnat paulista en 2013 avant de quitter le club libre en 2015 pour Flamengo, ce qui avait entraîné la colère des supporters. Sous le maillot du Timão, Paolo Guerrero a marqué 54 buts en 130 matchs. Selon GloboEsporte, le bilan de Guerrero à l'Itaquerão s'élève à 15 buts en 25 matchs, pour 18 victoires, 5 matchs nuls et 2 défaites. En trois passages au club, Tite a remporté la Copa Libertadores, le Mondial des clubs et deux fois le Brasileirão (2011 et 2015). Sur 378 matchs dirigés, Tite en a remporté 196, pour 110 matchs nuls et 72 défaites. À l'Itaquerão, le bilan est encore plus impressionnant : 41 victoires, 9 matchs, 3 défaites. Tite et Paolo Guerrero ont d'ailleurs perdu seulement deux matchs ensemble à l'Arena Corinthians : 1-0 contre Figueirense, justement lors de l'inauguration du stade, puis 1-0 contre Guaraní en huitième de finale de la Copa Libertadores 2015, deux semaines avant le départ de Paolo Guerrero.
Bolivie : le président de la fédération crée la polémique. Le président de la fédération bolivienne César Salinas a utilisé des mots forts pour qualifier les mauvaises performances de la Verde en Copa América. À Cochabamba, Salinas a assuré aux médias présents que les joueurs « pensaient plus à leur portefeuille qu’au maillot de l'équipe nationale ». Au Brésil, ces paroles ont eu l’effet d’une bombe et les rapports entre les joueurs et le président de la fédération ont atteint un point de non-retour. Le premier joueur à parler du sujet publiquement a été Marcelo Martins. Dans une interview accordée en direct dans l’émission « No Mentiras » sur la chaîne PAT il a défendu ses coéquipiers « Ce sont des mots très forts. Je vais me battre à mort pour mes coéquipiers, je sais ce que c'est que de lutter contre le Brésil ou l'Argentine sans aucune conditions (...), il faut penser aux gens qui aiment le football et à pas ceux qui vivent du football ». Le président chercherait-il à déstabiliser les joueurs et le staff technique la veille du dernier match de la Bolivie dans la compétition ?
La Colombie de retour à Salvador de Bahia. Après sa victoire et sa qualification pour le prochain tour, la sélection colombienne a retrouvé son camp de base à Salvador de Bahia où elle affrontera le Paraguay dimanche pour le dernier match de la phase de groupe. Après un entraînement, léger en salle et sur terrain synthétique, les joueurs sont arrivés jeudi soir dans le nord du pays. Appelé pour remplacer Luis Muriel dans le groupe, Johan Carbonero a fait sa première séance avec le groupe. Ce vendredi, la Colombie s'entraînera normalement sur le terrain du Vitória.
Muslera historique. Si le match de l’Uruguay contre le Japon ne restera pas dans la légende pour la plupart des joueurs, il y en a un pour qui il est historique. Le gardien Fernando Muslera est encore un peu plus entré dans la légende du football uruguayen. Avec quinze matches, il est devenu le gardien le plus capé de son pays en Copa América. C’est sa quatrième Copa América avec la Celeste après les éditions 2011, 2015, 2016. Il a dépassé Roque Gastón Máspoli, le gardien qui a notamment été sacré champion du monde en 1950.
Comme il y a trois ans, le Pérou – Brésil de la dernière journée sera décisif pour la qualification. Alors l’ambiance monte d’un cran dans les unes péruviennes à 24 heures du match.
Chili – Équateur (1 heure)
Après la large victoire en ouverture, le double tenant du titre peut déjà valider son billet pour les quarts en cas de succès. Pour cela, le Chili a besoin de se défaire d’un Équateur qui a énormément à se faire pardonner. Tout pourrait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes du côté de la Roja si les incertitudes ne pesaient pas autour de certains cadres. En conférence de presse, Reinaldo Rueda a ainsi laissé planer le doute sur la participation de Gabriel Arias, Arturo Vidal et José Pedro Fuenzalida. Rueda a ainsi annoncé ne pas « vouloir courir de risque » et que leur état serait évalué jusqu’au dernier moment, el Rey ayant disputé le dernier entraînement à part. La plus grande incertitude se situe du côté de Chapita Fuenzalida qui pourrait ne pas débuter et contraindrait alors Rueda à un réarrangement tactique, Isla pouvant monter d’un cran et voir Opazo prendre sa place en défense. Au-delà de cette triple incertitude, à moins que le Colombien ne joue une partie de poker menteur, affirmant ensuite ne pas savoir s’il pourrait aligner le même onze qu’en ouverture, la possibilité d’une qualification avant le troisième et dernier match n’est pas un fait anodin. Rueda se montre tout de même prudent : « le rival sera différent. L’âge moyen du Japon était très bas, avec trois ou quatre référents. Son jeu était vertical et rapide. En Équateur, ils disposent de joueurs également rapides mais possèdent surtout des joueurs d’expérience. J’ai énormément de respect pour le staff du Bolillo Gómez et plusieurs joueurs. Ils travaillent ensemble depuis longtemps, en sélection et en club. Il faudra être intelligents et disciplinés ».
Intelligents et disciplinés, les Équatoriens devront l’être aussi, en ajoutant sans doute une dose d’ambition dans le jeu. Si du côté de Bolillo on annonce une équipe qui va aller « presser l’adversaire, jouer et générer du jeu », et qui va donner « plus de travail » à la Roja qu’au match précédent, le fait est que la Tri va d’abord chercher à bien défendre histoire d’oublier le carton du premier match. « J’ai la sensation d’avoir commis une erreur en alignant une équipe avec plus d’espace entre les lignes contre l’Uruguay. Face au Chili, nous seront plus compact, il y aura des changements à chaque ligne, moins devant. Seul le gardien sera le même ». On devrait ainsi se retrouver avec le retour d’Arboleda à la place de Mina dans l’axe, un milieu de trois joueurs à vocation défensive et un trio Mena – Ibarra – Valencia pour jouer les contres. L’Équateur semble chercher à d’abord assurer un point qui lui permettra de jouer sa qualification au dernier match face aux olympiques du Japon. Pas certain que le plan soit idéal.
Compos probables
Chili : Arias – Beausejour, Maripán, Medel, Isla ou Opazo – Pulgar, Aranguíz, Vidal – Fuenzalida ou Isla, Vargas, Sánchez. Entraîneur : Reinaldo Rueda.
Équateur : Domínguez – Velasco, Achilier, Arboleda, B. Caicedo – Intriago, Orejuela, Gruezo – Mena, Ro. Ibarra, E. Valencia. Entraîneur : Hernán Darío Gómez
Par Thomas Allain, Marcelin Chamoin, Nicolas Cougot, Pierre Gerbeaud, et Jérôme Lecigne