Le programme du jour est dans le journal de la Copa du 3 juillet.
Il y avait eu la main de Dieu, il y a désormais les « pieds de Jesus » en une au Brésil au lendemain de la qualification de la Seleção pour la finale.
Chili - Pérou (2h30)
Chili : dernière marche
Par Nicolas Cougot
La génération dorée du Chili n’est donc plus qu’à quatre-vingt-dix minutes d’une troisième finale consécutive, une première évidemment au pays. Une génération dorée enterrée avec le rêve de Coupe du Monde 2018 et qui aujourd’hui prend la plus belle des revanches. Comme en 2015, là où tout a commencé chez les A pour cette bande, la dernière marche avant la finale se nomme Pérou. Un Pérou qui n’est pas seulement le rival historique, mais aussi celui qui l’a privé de Coupe du Monde. L’occasion encore pour la génération dorée de se venger des deux protagonistes de ce qu’au Chili on appelle le « Pacte de Lima », le match nul arrangé par les deux équipes à Lima qui a permis au Pérou de rester devant la Roja et aller en Russie (après un barrage). Une génération dorée qui, pour Rueda offre à la sélection « une mystique et une conviction » et qui va donc croiser un Pérou aux armes clairement identifiées : « il faudra être extrêmement concentrés pour bloquer les mouvements de Paolo Guerrero, il se déplace parfaitement et c’est à notre collectif de le freiner ». Avec une crainte : la menace du carton jaune qui priverait Arturo Vidal et/ou Charles Aránguiz de finale. Une situation que Rueda aborder avec calme, expliquant que cela a été clairement évoqué avec les joueurs. Pour ce Clásico del Pacífico, le onze chilien ne devrait pas varier d’un iota. Ce sera ainsi l’occasion d’assister au duel des goleadores de la Copa América : Edu Vargas côté Chili et Paolo Guerrero côté Pérou, 12 buts chacun.
Pérou : Battre son meilleur ennemi
Par Romain Lambert
Troisième de son groupe, le Pérou a réussi l’exploit d'éliminer l’Uruguay aux tirs au but pour se hisser en demi-finale et retrouver son meilleur ennemi le Chili. Deux équipes que l’on n’imaginait pas se battre pour une place en finale aux vues de la forme affichée avant cette Copa América. Mais deux équipes heureuses de se revoir. Si on posait la question à un Péruvien sur l’équipe qu’il aimerait voir affronter sa sélection dans ce genre de match couperet, le Chili serait sans aucun doute la réponse qui viendrait sans hésiter. Car au Pérou, on aime gagner contre le Chili plus que contre aucune autre équipe et le mot qui revient le plus sur toutes les lèvres et même dans la presse péruvienne c’est « revancha ». La revanche de cette demi-finale perdue contre la Roja en 2015 sur les terres mapuches sur le score de 2-1. Carlos Zambrano avait perdu son sang-froid et se faisait expulser dès la vingtième minute laissant son équipe batailler avec un homme en moins. Ce même Zambrano sera titulaire ce soir pour sa revanche personnelle : montrer qu’il a mûri et qu’il est plus intelligent que les Chiliens qui chercheront à lui faire perdre la tête une fois de plus. Sur les onze titulaires de ce dernier match, seulement six le seront ce soir : Pedro Gallese, Carlos Zambrano, Luis Advíncula, Andre Carrillo, Christian Cueva et Paolo Guerrero. Yoshimar Yotún qui était entré en cours de match devrait lui aussi être titulaire aux côtés de Renato Tapia dans l’entrejeu. Ricardo Gareca reconduira le même onze qui avait tenu tête à l’Uruguay en quarts de finale et reconnait avoir un groupe encore plus solide et plus compétitif qu’au début de la compétition : « Nous nous sommes formés dans la difficulté et dans l’adversité. Ce sont des matchs difficiles mais nous sommes à la hauteur. Pour le moment nous ne pensons pas à la finale, nous aimons aller pas à pas ». La finale sera forcément dans un coin de la tête avec une possible revanche sur l’hôte brésilien.
Compos probables
Chili : Gabriel Arias – Mauricio Isla, Gary Medel, Guillermo Maripán, Jean Beausejour – Erick Pulgar, Arturo Vidal, Charles Aránguiz – José Pedro Fuenzalida, Eduardo Vargas, Alexis Sánchez. Entraîneur : Reinaldo Rueda.
Pérou : Pedro Gallese – Luis Advíncula, Carlos Zambrano, Luis Abram, Miguel Trauco – Renato Tapia – André Carrillo, Cristian Cueva, Yoshimar Yotún, Edison Flores – Paolo Guerrero. Entraîneur : Ricardo Gareca.