Victorieuse d’un rien du Pérou, l’Argentine s’offre une finale quasi inespérée face à la Colombie pour aller chercher une place dans l’hexagonal final.
Guide de la compétition
L’Argentine n’avait pas le choix. Pour espérer survivre encore dans ce Sudamericano, elle devait s’imposer face à un Pérou déjà éliminé et, d’une part pour se rassurer, d’autre pas dans le cas où tout se jouerait à la différence de buts, devait aussi marquer beaucoup, encaisser peu. Une Argentine qui offrait si peu de garanties que Javier Mascherano avait décidé neuf changements par rapport à celle qui avait été balayée par le Brésil. C’était donc une équipe totalement nouvelle qui affrontait le Pérou et qui, comme un symbole, s’est imposé sur un but de l’un de deux rescapés : Gino Infantino. Au-delà du but, qui intervenait peu avant la pause sur un coup de pied arrêté et une sortie hasardeuse d’Amasifuen, le contenu n’a pas forcément rassuré outre mesure. L’Argentine a souvent eu le ballon mais a longtemps semblé incapable d’en faire véritablement quoi que ce soit, la faute aussi à de nombreuses imprécisions. Il y a certes eu quelques situations avant le but : une frappe lointaine d’Encina, une tête de Vallejo, on a vu les latéraux apporter du danger, un trio offensif intéressant notamment dans les couloirs avec Aguirre (l’autre rescapé) et Vallejo, mais dans l’ensemble, l’équilibre fut précaire, la « résistance » argentine de fin de partie étant surtout bien aidée par un Pérou à qui il manque bien des choses. Qu’importe au final au pays des champions du monde, leur U20 sont encore en vie, même si la mission qualification passera par une victoire face à une Colombie qui devrait poser bien plus de problèmes à une sélection qui semble encore se chercher.
Une Colombie qui reprend vie et espoir. Face à un Brésil qui est déjà tourné vers le tour final – Ramón Menezes donnant un peu de repos à certains joueurs – les Cafeteros ont montré un meilleur visage, cherchant et réussissant à bousculer d’entrée leur adversaire et se procurant quelques situations. C’était ainsi finalement en toute logique que Gustavo Puerta pouvait sceller cette domination par un golazo qui libérait le Pascual Guerrero et laissait entrevoir une qualification acquise avant même la dernière journée. Malheureusement pour les hommes d’Héctor Cárdenas, même en mode amical, le Brésil revenait sur une mauvaise sortie du portier colombien sur coup de pied arrêté, Andrey Santos le devançant juste avant le retour aux vestiaires. En seconde période, les Cafeteros poursuivaient leur domination, mais manquaient de justesse et se montraient finalement peu dangereux. Ramón Menezes continuait de faire tourner et son Brésil gérait les offensives adverses sans finalement trop de mal. La Colombie doit donc se contenter d’un nul malgré le fait d’avoir semblée enfin libérée et intéressante, elle jouera sa qualification face à l’Argentine lors de l’ultime journée.
Classement
