Le championnat argentin est de retour, malheureusement le changement d'année n'a produit aucun miracle. Le spectacle n'a pas été au rendez-vous, à l'inverse de l'ennui. Parmi les grands, seul Independiente s'est imposé.
Guide du tournoi
Le champion sortant, Rosario Central, n'a pas réussi à obtenir mieux qu'un match nul à Tucumán, face au Decano. Pour une fois, le VAR était fonctionnel et a sauvé les joueurs locaux d'une défaite injuste après le refus injustifié du but de Mateo Coronel. Avec l'aide de la technologie, le but a finalement été accepté et les deux clubs se séparent sur un score de 1 but partout. Le rival, Newell's, a vécu plus d'émotion. Et pour cause : Ever Banega a démontré tout son talent et la Lepra s'est même offert le luxe d'inscrire le seul but de la rencontre à la 95e ! C'est le pibe Giovani Chiaverano, dix-huit ans, entré quelques minutes avant la fin, qui a délivré le Coloso del Parque. Autre match soporifique : le 0-0 entre Tigre et Sarmiento pour les débuts de Pipo Gorosito et Sergio Rondina à la tête de leur club respectif.
Le seul grand à s'être imposé ce week-end a été Independiente. Face au promu Independiente Rivadavia, de retour en Primera quarante-et-un ans plus tard, le Rojo de Tévez a vaincu difficilement mais correctement la Lepra Mendocina grâce à un but d’Ayrton Costa. L'entrée de Santiago Toloza et son intelligence de jeu a été fondamentale pour les Diablos Rojos. Carlitos l'a bien remarqué et il devrait très vite s'imposer comme titulaire. Autre victoire notable, celle d'Huracán face à Banfield. Grâce à deux golazos, dont un sur coup-franc, le Globo a dominé le Taladro bien aidé par un superbe Williams Alarcón, le Chilien s'offrant un doublé. Ambiance agridulce côté Vélez qui se rendait à Barracas, où Gustavo Quinteros a commencé son cycle de manière bipolaire. Tout d'abord, le Fortín s'est assez vite placé devant au score grâce à un superbe but de Lenny Lobato, puis Barracas Central est revenu au score et a poussé fort en fin de match. Un but partout. Grosse sensation à Córdoba où Gimnasia s'est imposé 1 but à zéro face à Talleres grâce à un CSC de Matías Catalán. De quoi mettre du baume au cœur des Triperos, qui commencent la saison sur le bon pied.
Du côté des géants, le Boca de Martinez effectuait ses débuts à Vicente López, face à Platense. Privé de Cristian Medina et Equi Fernández, tous deux au Preolímpico, le milieu des Xeneizes a fait peine à voir. La première période a été très imprécise et les Xeneizes n'ont rien montré. Les changements en seconde période ont eu un impact significatif, Kevin Zenón est très bien entré, a obtenu deux chances claires et apporté une certaine fraîcheur bienvenue. L'entrée d’Edinson Cavani n'a en revanche pas été superbe, l'Uruguayen semble toujours un peu juste physiquement (et en terrible manque de confiance). En face, Platense est restée sur la même ligne de conduite que l'année dernière : la solidité. Le match a accouché d'un 0-0. L'espoir, les hinchas de Racing en étaient remplis. Cependant, la réalité a vite rattrapé le Cilindro. Malgré l'arrivée de Gustavo Costas et de plusieurs promesses, la Academia a mal joué, sans rythme, et s'est inclinée 1-0 à domicile face à Unión. L'état du terrain, catastrophique, n'a pas aidé. Malgré tout, Costas reste lucide : « Le manque d'attitude m'a fait mal. La deuxième période a été plus égale, mais nous avons mal joué, il n'y a pas d'excuse ». À noter que la Academia signe encore un nouveau joueur : Agustín Urzi, ailier gauche en provenance de Juárez. Autre douche froide, cette fois-ci au Nuevo Gasómetro. Comme toujours, San Lorenzo n'a pas souhaité prendre trop de risques, à l'inverse de Lanús. Si le match était ennuyeux et sans trop d'action, l'entrée de Walter Bou côté Granate a été le détonateur. Grâce à un doublé de son attaquant tout juste arrivé, le Granate prend les trois points dans un stade toujours difficile. Rubén Dario Insúa n'a toutefois pas semblé très inquiet, demandant aux supporters de la patience pour pouvoir travailler avec les nouveaux joueurs et accommoder l'équipe.
Jusqu'ici, les matchs n'avaient pas été très intéressants, mais l'affiche River - Argentinos avait de quoi faire saliver. Du moins, sur le papier. Et pourtant, elle n'a pas dérogé à la règle. Même si Borja a été satisfaisant, les Millonarios n'ont pas été convaincants dans le jeu et ont fini par se faire sanctionner par la loi de l'ex en fin de match. Santiago Montiel, formé à River mais n’ayant jamais joué avec les pros, s'est chargé de remettre les deux équipes à égalité, à cinq minutes du terme de la rencontre.
À Mendoza, Godoy Cruz nous a montré que l'équipe serait toujours à suivre cette année. Avec de belles combinaisons au milieu de terrain, le Bodeguero s'est imposé correctement 2-0 face à Defensa y Justicia. Pourtant, tout n'a pas été si simple. Les locaux ont longtemps cru être maudits à cause de deux tirs sur les montants, avant une rafale offensive. Tout d'abord, penalty à la 79e transformé par Tomás Conechny, puis immédiatement après le deuxième but signé Hernán López Muñoz. Enfin, scénario déjà-vu à La Plata où Estudiantes, à l'instar de NOB, s'est imposé à la dernière minute du temps additionnel grâce à une tête d’Eros Mancuso. Le retour d'Enzo Pérez au Uno a été célébré et il a très bien joué. À noter qu'EDLP a disputé son 32e de finale de la Copa Argentina face à Argentino (MM) en semaine et s'est qualifié sans problème, 3-0.
Les buts
