Racing – River ou la finale annoncée du tournoi de transition argentin. Dans un Cilindro extraordinaire de ferveur, la Academia se souviendra de la 17e journée : celle qui lui permit de prendre ses rêves pour une réalité.
Le Cilindro était prêt. De la bandera géante de la Guarda Imperial aux chants résonnant à l’entrée des 11 joueurs de Dario Cocca, le décor de cette finale avant la lettre du tournoi argentin était planté. Après le nul concédé au Monumental face à Olimpo (voir Argentine : Olimpo relance tout), River s’était en effet mis sous pression, voyant revenir sur lui le Racing à un point et se retrouvant sous la menace du duo Lanús – Independiente.
Dans les heures précédant le match, le Granate avait ainsi mis la pression sur les deux adversaires du soir en s’imposant tranquillement face au Gimnasia (avec au passage le 11e but de Silvio Romero, meilleur buteur du tournoi) alors que quelques minutes avant le coup d’envoi de Racing – River, Independiente quittait la Bombonera sur une défaite 3-1 qui pouvait enterrer ses rêves de titre. Ainsi, lorsque les 22 acteurs de cette finale entraient sur le terrain, ils savaient qu’en cas de succès, ils feraient un pas décisif vers le titre.
Pour l’occasion, Dario Cocca avait choisi son meilleur onze pendant que Gallardo avait clairement affiché sa priorité : la Sudamericana (voir Sudamericana : tout reste à faire). 9 changements entre le 11 millonario aligné à Avellaneda et celui aligné à la Bombonera, une pluie de pibes. Pourtant, malgré l’énorme pression, les premières véritables situations étaient pour River. Troisième minute de jeu, Solari butait sur Saja. Neuvième minute, suite à un coup-franc de Ferreyra mal jugé par Saja, Driussi ratait l’immanquable. 10 minutes de jeun les pibes de Gallardo avaient laissé passer leur chance. Car petit à petit, la Academia faisait parler son expérience. Le duo Milito – Bou commençait à peser sur la défense millonaria et cinq minutes plus tard, l’ancien millonario lançait Diaz dont le centre repris par Milito était détourné par Barovero sur Funes Mori qui poussait le ballon dans son propre but. 1-0 sur sa première véritable occasion, le Racing faisait vibrer le Cilindro.
Ne restait alors plus qu’à gérer, ce que le Racing a parfaitement fait. Face à un River à qui il lui avait laissé le ballon mais qui ne parvenait pas à l’exploiter correctement, le Racing offrait une leçon de maitrise, s’offrant quelques situations en contre. Le retour de Cavenaghi ne changeait pas le cours de la rencontre, River s’incline, le pari de Gallardo de tout miser sur la Sudamericana pourrait lui avoir fait perdre le tournoi. Le Racing gagne le match qu’il ne fallait pas perdre et prend les commandes du tournoi. A deux journées de la fin, alors que se profile un déplacement à Central et la réception de Godoy, La Academia, qui a pris 19 points sur 21 possibles lors des sept derniers matchs, n’a jamais été aussi près d’un titre qui la fuit depuis 13 ans !
Attention cependant car Godoy Cruz n’a rien d’un faire-valoir. Auteur d’une nouvelle leçon de football offensif à Vélez, le Tomba s’impose 4-1 face au Fortin et devient seule meilleure attaque du championnat. Autre équipe qui cartonne cette semaine, Arsenal réalise le coup du week-end en punissant un Newell’s toujours trop irrégulier pour espérer quoi que ce soit dans ce tournoi. Reste qu’à l’image de ces deux formations, le tournoi de transition est l’un des plus spectaculaires de ces dernières années. Et son final promet bien d’autres émotions.
Les 29 buts inscrits lors de la 17e journée
Résultats
Classement
